Pour certains, il reste toujours quelque chose à tuer dans le Palestinien, même quand il vient d’être bel et bien assassiné. Qu’il soit anéanti par la douleur d’avoir perdu son enfant et qu’il en vienne à porter sa dépouille au regard du monde pour le prendre à témoin de l’abominable crime qui le frappe, il est accusé de faire du cinéma et le petit corps qu’il brandit est un pantin en plastique.
Depuis hier, des tractations sont en cours en vue d’aller vers une trêve d’une semaine qui permettra un échange de prisonniers entre le Hamas palestinien et l’occupant israélien.
L’entreprise génocidaire menée par l’occupant israélien dans la Bande de Ghaza a ahuri le monde par l’ampleur du drame qu’elle a provoqué. Malgré cette violence, le peuple palestinien résiste. Dans cet entretien, Bertrand Badie, spécialiste reconnu des relations internationales, rappelle une règle que les puissances ne semblent pas vouloir retenir : «L’action armée ne peut rien, tant contre des organisations combattantes non-étatiques plus ou moins confondues avec leur propre société, que contre des acteurs sociaux rongés par l’humiliation et le désespoir.» Par ailleurs, l’auteur de L’impuissance de la puissance est convaincu que seuls les Etats-Unis «peuvent bloquer une offensive israélienne et surtout convaincre l’Etat hébreu d’accepter une solution à deux Etats».
A l’épreuve de la guerre menée dans l’enclave de Ghaza, les mythes d’Israël s’effondrent un à un. Le 7 octobre a sonné la fin de ce qu'on a appelé la suprématie militaire de «Tsahal» et de ses services de renseignement, lorsqu’une spectaculaire incursion d’un groupe de résistants du Hamas a été menée avec succès à l’intérieur même d’Israël.
Le gouvernement israélien utilise la famine imposée à des civils comme méthode de guerre dans la Bande de Ghaza occupée, dénonce l’ONG Human Rights Watch.
Doublement acculé, sur le front politique, avec le repositionnement déroutant opéré par certains de ses alliés, dont la France, et sur le terrain militaire, avec les lourdes pertes enregistrées dans les rangs de l’armée israélienne, entre soldats tués ou blessés et destruction de la logistique de guerre, le cabinet de guerre de l’entité sioniste n’a pas résisté longtemps à la tentation imposée par le cours des événements de renouer le fil des négociations avec le mouvement Hamas, via les mêmes canaux de médiation, de la troïka : Etats-Unis d’Amérique, Qatar, Egypte, pour trouver une issue heureuse à sa politique aventurière et suicidaire de la gestion de la crise des otages détenus par le Hamas.
Selon le Bureau gouvernemental des médias à Ghaza, le nombre de journalistes tués dans les raids israéliens s’élève à 96. A préciser toutefois que ces journalistes ne sont pas tous morts dans l’exercice de leur fonction.
Des centaines de prisonniers, en sous-vêtements, pieds et poings liés et yeux bandés, marchands dans la rue, avant d’être embarqués vers des centres de détention, bombardements d’hôpitaux, de bâtiments résidentiels et religieux, privation des malades de soins, les laissant se vider de leur sang, déportation forcée des populations, etc., constituent de graves violation du droit international humanitaire.
«La situation à Ghaza est soumise à la loi vae victis (malheur aux vaincus). Fort malheureusement, la loi du plus fort continue de prévaloir. La justice pénale internationale n’est qu’un mécanisme partiel dans un système de droit international, fondamentalement inégalitaire, globalement et dans le détail. Elle n’est que la consécration de la force militaire et de la force tout court», soutient Me Nasr-Eddine Lezzar.
Navires pris d’assaut, attaques au drone, salves de missiles en direction de la ville portuaire d’Umm Al Rashrash (Eilat) au sud d’Israël….
Tel-Aviv marche à pas décidés vers une occupation intégrale des Territoires palestiniens, après avoir miné durant au moins plus de 20 ans les possibilités territoriales, politiques et sécuritaires d’une assise à l’Etat palestinien prévu par les accords d’Oslo et soutenu par l’ensemble de la communauté internationale, des soutiens les plus zélés de Tel-Aviv jusqu’à ses ennemis jurés.
Israël a une nouvelle fois foulé aux pieds les résolutions des Nations unies et les appels quasi unanimes à un cessez-le-feu humanitaire en poursuivant avec acharnement ses atrocités à Ghaza.
Selon le Bureau des médias à Ghaza, l’aviation militaire israélienne a largué depuis le début de l’agression sioniste plus de 52 000 tonnes d’explosifs sur les infrastructures urbaines de l’enclave palestinienne. Ces bombardements intensifs ont détruit plus de 305 000 maisons.
Depuis le 7 octobre dernier et particulièrement le 31 du même mois, date d’entrée en scène de ses troupes à Ghaza, l’armée d’occupation israélienne a subi de lourdes pertes dans ses rangs qu’elle a sous-estimées.
Conçu sur un viol et une spoliation originels, le projet sioniste d’un Etat israélien sur la terre palestinienne a été rattrapé régulièrement et logiquement par l’histoire, malgré l’impuissance éprouvée des institutions censées incarner le droit international.
Le diplomate suédois de l'Union européenne, Johan Floderus, détenu en Iran, a été accusé en début de son procès de coopérer avec Israël contre la République islamique, ont rapporté des médias officiels dimanche.
A travers le cas de deux opérations militaires exécutées par l’armée sioniste, en octobre dernier, à Deir El Balah, qui ont fait 43 morts au total, et que l’ONG a minutieusement documentées, Amnesty International accuse ouvertement Israël de «crimes de guerre» à Ghaza. L’organisation basée à Londres évoque également la complicité des Etats-Unis dans ces crimes.
Après les bombes à phosphore blanc interdites d’utilisation pour ses effets dévastateurs, l’armée israélienne a utilisé durant les dernières 48 heures les bombes anti-bunker, à ogives perforantes, utilisant l’intelligence artificielle, appelées «usine d’assassinats en masse». Acquises auprès des Etats-Unis, principal fournisseur d’armes à l’entité sioniste, elles font partie d’un important arsenal livré depuis le 7 octobre dernier, qui comporte 15 000 bombes des plus mortelles, parmi lesquelles 57 000 obus d’artillerie, 5000 bombes non guidées (MK-82) et 5400 bombes à ogives (Mk-84). Leur utilisation durant les dernières 48 heures a fait des centaines de morts.
Le procureur en chef de la Cour pénale internationale (CPI) a promis, hier, que la Cour intensifierait ses efforts pour «enquêter sur d'éventuels crimes de guerre en Palestine», après l'agression sioniste, à l'issue d'une visite dans le pays.
Concentrés sur la nécessité de poursuivre l’entité sioniste pour les crimes génocidaires commis à Ghaza, les participants à la Conférence internationale d’Alger «Justice pour la Palestine» ont achevé leurs travaux avec l’annonce d’un dépôt de plainte pas uniquement à la CPI, mais aussi au niveau de tous les tribunaux à compétence universelle. Ils ont installé un comité pour exécuter la décision et suivre les procédures. Pour certains experts, c’est une victoire, mais les plus sceptiques parlent d’utopie.