On peut commencer la guerre quand on veut, mais on ne la finit pas de même», disait Machiavel. Une évidence que la sinistrement riche expérience humaine en matière de conflits armés a suffisamment consacrée.
L’accession de l’opposant Bassirou Diomaye Faye aux premières loges du pouvoir au Sénégal, à l’issue d’un processus électoral des plus accidentés, est indéniablement un événement marquant en Afrique, notamment dans cette partie occidentale aussi riche naturellement qu’instable politiquement.
La récente résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu à Ghaza est saluée comme un acquis à dater pour la cause palestinienne, et au-delà pour la lutte globale pour un monde plus juste.
Il est évident qu’il n’est point question que les Etats-Unis remettent en cause un soutien actif à l’Etat hébreu, trop profondément ancré dans la génétique de ses doctrines diplomatique et sécuritaire en tant que puissance internationale.
Engagé depuis plusieurs semaines sur la voie d’un laborieux rachat diplomatique aux yeux de la communauté internationale, Washington voit son action contrariée sur le terrain par l’aveuglement du Premier ministre israélien et sa détermination à encore alourdir la facture du désastre humain à Ghaza.
Les Etats-Unis se sont enfin décidés à reprendre l’initiative au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, en proposant un projet de résolution sur un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza. Impliquée directement dans le conflit, en assurant un bouclier diplomatique intraitable au protégé israélien et en lui fournissant un soutien financier et militaire sans précédent, la puissance américaine a jugé donc le moment venu pour user des voix onusiennes pour peser autrement sur les événements, en proposant un projet de résolution sur un cessez-le-feu.
Plus de 75% des personnes sondées estiment que l’opération «Déluge d’Al Aqsa» a remis la question palestinienne au-devant de la scène internationale et en tête de liste des priorités diplomatiques dans le monde.
L’administration Biden exporte son «sommet pour la démocratie» cette année : Séoul, la capitale sud-coréenne, a accueilli lundi dernier des dirigeants du monde et des ONG autour des risques que représentent les usages incontrôlés de l’intelligence artificielle (IA) sur les régimes politiques libéraux et les conditions de l’exercice démocratique, notamment les élections.
Le stratagème repose sur un chantage qui tire profit de la situation de détresse humanitaire dans laquelle sont enfoncés près de deux millions de civils et de l’absence de toute autorité pouvant assurer un minimum d’ordre public, pour forcer la main aux notables de Ghaza.
L’Agence note que Benyamin Netanyahu a fait pratiquement le consensus contre lui, en Israël et ailleurs, au fil des près des plus de cinq mois de guerre contre la bande de Ghaza.
La chronique de la guerre contre Ghaza, au-delà du tumulte des événements majeurs qui la rythment depuis plus de cinq mois, laisse passer comme faits banals des images horrifiantes, fuitées, ou officiellement assumées par l’armée israélienne. C’est pourtant là que se mesure, aussi, la barbarie décomplexée déchaînée contre les Palestiniens.
L’ONU, qui tire de nouveau la sonnette d’alarme sur le caractère «inévitable» de la famine dans le contexte actuel, reste globalement sur ses positions : aucune autre voie que la voie terrestre ne sera capable d’assurer un acheminement correct des aides humanitaires.
La Maison-Blanche, développant un agenda défini en fonction de ses échéances internes et par la crainte permanente d’«abcès de fixation sécuritaires» au Moyen-Orient, sur fond de hantise plus stratégique de débordement en conflit régional, se laisse de moins en moins lester par les blocages du gouvernement israélien et ses plans radicaux d’inspiration fasciste.
Les responsables américains préfèrent désormais parler à Benny Gantz, ministre sans portefeuille et membre du Cabinet de guerre israélien, snobant de fait Benyamin Netanyahu.
Le largage aérien sporadique de quelques colis d’aide alimentaire est vendu comme un acte de secours de haute importance par des acteurs de la communauté internationale, incapables de s’engager dans un processus diplomatique sérieux en mesure d’assurer le devoir élémentaire de sauver des enfants de la faim.
Les dissensions au sein du gouvernement israélien persistent et il semble bien qu’il n’y a que la perpétuation des massacres contre la population de Ghaza et cet objectif irréalisé jusqu’à présent d’«anéantir» le Hamas pour encore souder ses rangs.
Joe Biden et son administration prennent tout leur temps s’agissant du projet de cessez-le-feu à Ghaza, et devant transiter par une trêve, alors que la situation sur le terrain ne cesse de dépasser les limites de l’horreur, de l’inhumain et de l’insupportable pour près de 2 millions de Ghazaouis.
Selon l’hydrologue Malek Abdesselam, les précipitations sont certes d’un apport important, mais elles n’impliquent pas une réduction significative des déficits. La bonne nouvelle est que les cumuls hydrologiques enregistrés jusqu’à aujourd’hui sont relativement excédentaires à Bouira, Médéa et Constantine.
L’histoire et la géographie placent fatalement et cycliquement «le monde arabe», sa composante moyen-orientale notamment, au centre d’événements géopolitiques majeurs, avec cette plaie de fixation permanente dénommée Israël.
Observateur averti et assidu des évolutions de la géopolitique mondiale et leur impact sur le monde arabe notamment, le politologue Hasni Abidi ne croit pas trop à la possibilité d’une révision significative par la Maison- Blanche de sa façon de traiter avec Tel-Aviv, malgré les tensions générées par la guerre de Ghaza. Auteur entre autres des ouvrages Le Moyen Orient, le temps des incertitudes et Le Moyen-Orient selon Joe Biden, il recentre dans l’entretien qui suit les enjeux des relations entre Washington et l’Etat hébreu, dans un contexte marqué par la proximité d’une présidentielle américaine décisive et une rivalité internationale exacerbée.