730 morts et 1367 blessés ont été recensés à Ghaza en une semaine, soit depuis la rupture de la trêve de façon unilatérale par Israël. Au nombre des victimes des frappes sionistes enregistrées hier figurent deux journalistes : Houssam Shabat, correspondant d’Al Jazeera Mubasher, et Mohammed Mansour, reporter pour la chaîne de télévision Palestine Today.
Le Hezbollah a nié toute implication dans les tirs de roquettes qui ont été à l’origine des représailles israéliennes. Dans un communiqué publié samedi, le parti chiite libanais a fait remarquer que «les allégations de l’ennemi israélien s’inscrivent dans le cadre des prétextes avancés pour poursuivre ses attaques contre le Liban, et qui n’ont pas cessé depuis l’annonce du cessez-le-feu».
Moins de deux mois après une trêve on ne peut plus précaire, où les Palestiniens ont soufflé un peu, Ghaza replonge dans l’enfer, avec la rupture unilatérale du cessez-le-feu décidée par Netanyahu et la reprise des frappes israéliennes sans la moindre pitié pour la population civile, en plein mois de Ramadhan.
«Hocine Zahouane a été tout au long de son existence, de celles et ceux qui nous ont ouvert les yeux et ouvert la voie dans la lutte pour la liberté, l’indépendance, la dignité et la défense des droits humains. Qu’il repose en paix parmi les Justes», écrit l’historien Daho Djerbal en réaction à la disparition de Me Zahouane, décédé lundi soir.
Selon la municipalité de Jénine, le camp de réfugiés de même nom a été quasiment vidé de sa population en 56 jours de harcèlement sécuritaire sioniste. Mohammed Jarrar, maire de la ville, alerte : «Le nombre de personnes déplacées du camp s’élève à 21 000.
Le groupe Ansar Allah avait suspendu ses opérations après l’accord de trêve conclu entre Hamas et Israël. Mais après la décision israélienne, effective depuis le 2 mars, de ne plus autoriser les convois d’aide alimentaire à destination de la population de Ghaza. Abdel Malik Al Houthi, le chef du groupe de résistance yéménite, a annoncé le 8 mars qu’il accordait un délai de quatre jours à Israël pour reprendre l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Ghaza. Voyant le gouvernement Netanyahu persister dans sa volonté d’affamer Ghaza, les rebelles yéménites ont annoncé le 11 mars leur décision de renouer avec leurs attaques contre les navires de commerce affrétés par Israël et ceux des pays qui le soutiennent, comme les Etats-Unis.
Signée officiellement avant-hier par le président syrien, Ahmad Al Charaa, la Déclaration constitutionnelle, qui fera office de Loi fondamentale durant la période de transition, donne une idée assez séduisante de la Syrie telle qu’imaginée par les nouveaux maîtres de Damas. Sur le papier en tout cas, elle a tout d’une Constitution libérale digne d’une démocratie moderne. Elle a qui plus est le mérite de tenir compte de la diversité des composantes ethniques et religieuses de la société syrienne.
Cela fait maintenant plusieurs jours que la population de la Bande de Ghaza est exposée à une situation humanitaire extrêmement critique après qu’Israël ait décidé à partir du 2 mars d’empêcher l’entrée des convois d’approvisionnement de l’enclave palestinienne en denrées alimentaires.
L’accord prévoit «l’intégration de toutes les institutions civiles et militaires du nord-est de la Syrie dans l’administration de l’Etat syrien, y compris les postes-frontières, l’aéroport, les champs de pétrole et de gaz». Ce point est extrêmement important car il concerne l’administration autonome kurde du Rojava, le territoire couvrant le nord et le nord-est de la Syrie à majorité kurde, et qui, depuis 2015, est gouverné principalement par les Forces démocratiques syriennes (FDS).
Dans un communiqué publié dimanche sur Telegram, la présidence syrienne a annoncé que «dans le souci de rétablir la paix civile et faire éclater la vérité», Ahmad Al Charaa a ordonné «la création d’une commission nationale indépendante pour enquêter sur les événements survenus sur la côte syrienne». Ces événements, les plus violents depuis la chute de Bachar Al Assad, ont fait près de 1500 morts dont 943 civils, selon l’OSDH.
D’après l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), le bilan des pertes humaines (dans la région alaouite) s’élevait, hier, à 1311 morts répartis comme suit : 830 civils tués de sang-froid dans des massacres sectaires ; 481 membres de la sécurité publique.
Trois mois, jour pour jour, après la chute de Bachar Al Assad, la Syrie est confrontée à de graves troubles sécuritaires qui menacent sa stabilité. Ce jeudi 6 mars, de violents affrontements ont opposé les nouvelles forces de sécurité syriennes à «Fouloul Al Nidham», c’est-à-dire les partisans du régime déchu. Avec un bilan de plus de 70 morts, il s’agit des combats les plus meurtriers depuis le départ du dictateur alaouite.
C’est un copieux document de pas moins de 22 clauses qui a sanctionné le Sommet arabe extraordinaire, accueilli avant-hier par l’Egypte, et dont l’objectif stratégique était d’adopter une position arabe commune sur l’avenir de la bande de Ghaza à même de contrer le plan de Donald Trump.
Prévu initialement le 27 février, le Sommet arabe d’urgence consacré à la reconstruction et l’administration de la bande de Ghaza a fini par se tenir hier, au Caire. Le conclave se devait de formuler une proposition unanime à même de contrer celle de Donald Trump.
Le Caire accueillera aujourd'hui un Sommet arabe d’urgencevisant à «formuler une position arabe forte sur la question palestinienne et présenter une proposition complète pour contrer la proposition américaine de déplacer les Palestiniens de Ghaza», indique un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères.
Le Premier ministre israélien se sert de récents incidents qui se sont produits dans une ville druze appelée Jaramana, située aux portes de Damas, pour menacer d’intervenir en Syrie pour soi-disant «protéger les druzes». Depuis l’effondrement du régime alaouite le 8 décembre 2024, Israël n’a de cesse de multiplier les agressions militaires contre la Syrie, au mépris du droit international.
En Syrie, où les principales forces politiques et militaires kurdes sont une émanation directe du Parti des travailleurs du Kurdistan, l’accueil de l’appel à déposer les armes et à la dissolution du PKK lancé par Ocalan ce jeudi a été plutôt mitigé l Tout en saluant le geste fort de Abdullah Ocalan, le chef des FDS, Mazloum Abdi, a déclaré : «Cette décision ne nous concerne pas.» Sachant par ailleurs que les Kurdes syriens n’ont pas été invités à la Conférence de dialogue national, ils doivent négocier avec Ahmad Al Charaa leur intégration à la nouvelle armée.
l Le président du comité préparatoire, Maher Allouche, a affirmé qu’il y avait un «quasi-consensus parmi les Syriens sur six axes : la justice transitionnelle, la construction constitutionnelle, la réforme institutionnelle, les libertés publiques et la vie politique, les principes économiques généraux et le rôle des organisations de la société civile dans la reconstruction de l’Etat».
L’armée israélienne a poursuivi hier, pour le 36e jour consécutif, sa vaste offensive meurtrière contre la ville et le camp de Jénine, en Cisjordanie occupée.
L’Union européenne a décidé de suspendre une partie des sanctions qu’elle imposait du temps de Bachar Al Assad à la Syrie. C’est ce qu’elle a annoncé hier à travers un communiqué intitulé : «Syrie : l'UE suspend des mesures restrictives concernant des secteurs économiques clés». «Le Conseil (européen) a décidé aujourd'hui (hier, ndlr) de suspendre un certain nombre de mesures restrictives compte tenu de la situation en Syrie.