L’armée d’occupation israélienne continue de semer la mort dans la bande de Ghaza, alors que l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a annoncé suspendre la livraison d’aide, depuis un point de passage clé avec Israël.
Le jeune reporter de la chaîne Al Jazeera, Fadi Al Wahidi, est aujourd’hui alité et plongé entre la vie et la mort, dans un hôpital de Ghaza. Blessé le 9 octobre dans un camp de réfugiés de Jabalya par un tir israélien, son état s’est rapidement détérioré faute de soins adéquats.
L ’Amérique vient de se distinguer pour la quatrième fois par son peu de scrupule, son soutien absolu à l’arbitraire et au crime, son alignement total sur l’injustice et son appui aux ennemis de la liberté et des droits de l’homme. Au Conseil de sécurité de l’ONU, Washington a opposé son veto à une résolution qui appelait à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza et à la libération des otages israéliens détenus par Hamas.
Il n’y a pas d’échappatoire, il n’y a pas d’issue, laissons Beyrouth derrière nous, la mer nous fait face, nous renaissons», déclamait le grand poète palestinien Mahmoud Darwiche en février 1983 devant le Conseil national palestinien réuni à Alger.
Les débats autour de la situation humanitaire à Ghaza se sont poursuivis très tard dans la soirée d’hier, au sein du Conseil de sécurité de l’Onu, et devront se terminer par le vote d’un projet de résolution présenté et rédigé par le Guyana et les 10 membres non permanents du Conseil de sécurité, exigeant un cessez-le-feu «immédiat, inconditionnel et permanent» à Ghaza.
Jamais l’administration américaine ne s’est autant couchée que celle de Joe Biden. Celui-ci a fait preuve d’une horrible faiblesse devant Benyamin Netanyahu, qui n’a raté aucune occasion de l’humilier publiquement ainsi que son secrétaire d’Etat Antony Blinken.
Alors que demain mardi va se dérouler l’élection présidentielle américaine, l’Administration Biden aura échoué à imposer un cessez-le-feu à Ghaza et mettre un terme à la frénésie criminelle de son grand allié au Moyen-Orient.
Philippe Lazzarini, le chef de l’UNRWA, a déclaré hier que le démantèlement de l’Agence onusienne pour les réfugiés palestiniens comme l’a décidé récemment le Parlement israélien «privera les enfants palestiniens d’apprentissage».
Au moins 47 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres ont été blessées dans des frappes qui ont ciblé, dans la nuit de jeudi à vendredi, le centre de la bande de Ghaza, a indiqué hier l’agence Wafa.
Le bilan des victimes de l’agression sioniste contre Ghaza, qui se poursuit depuis le 7 octobre, pourrait s’élever à 186 000 martyrs, selon une étude publiée dans la revue Lancet.
En sanctionnant lourdement le député Sebastien Delogu du groupe LFI, dirigé par Jean-Luc Mélenchon, pour avoir brandi un drapeau palestinien dans l’hémicycle, le Parlement français se range une nouvelle fois derrière Israël et son puissant lobby sioniste, le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France).
Alors que les opérations de recherche des corps des victimes exécutées par les forces d’occupation coloniales sionistes à l’intérieur et aux alentours de l’hôpital Al Shifa à Ghaza, il y a deux semaines, d’autres charniers ont été découverts hier dans l’enceinte même du complexe médical Nasser, à Khan Younès, au sud de Ghaza, où près de 2000 personnes sont portées disparues, après le retrait des forces d’occupation de la ville. Celles-ci avaient assiégé le complexe durant deux semaines, il y a plus d’un mois, avant d’annoncer leur retrait le 7 avril.
L’armée d’occupation israélienne a intensifié ses frappes meurtrières sur la bande de Ghaza, territoire qu’elle assiège et bombarde continuellement depuis 196 jours et où environ 2,4 millions d’habitants sont menacés de famine, selon les Nations unies.
L’agression militaire israélienne contre la bande de Ghaza a transformé l’enclave palestinienne en «enfer humanitaire», a dénoncé jeudi le secrétaire générale de l’ONU, Antonio Guterres, devant le Conseil de sécurité des Nations unies. M. Guterres a prévenu que «le Moyen-Orient est au bord du précipice», selon des propos rapportés par l’APS.
Les attaques meurtrières se poursuivent dans la bande de Ghaza, avec de nouvelles victimes palestiniennes et des blessés signalés hier, dans des bombardements perpétrés par l’armée d’occupation sioniste.
Le mouvement Hamas a rejeté la proposition de trêve émise par Israël via les médiateurs américain, égyptien et qatari, mettant ainsi fin au nouveau cycle de pourparlers qui s’est tenu la semaine dernière au Caire. Hamas estime que l’offre israélienne ne répond à aucune des revendications principales de la résistance palestinienne.
l L’armée d’occupation israélienne continue sa mission macabre, plongeant les habitants dans un cauchemar sans fin. Pour le troisième jour consécutif, le camp de réfugiés d’Al Nuseirat, au cœur de la bande de Ghaza, était hier le théâtre de raids violents, infligeant des blessures à de nombreux Palestiniens…
Le Ramadhan 2024 touche à sa fin et les Ghazaouis en garderont certainement un goût affreux. Depuis le début du mois sacré, il n’y a pas eu un seul jour sans morts, sans peur, sang et larmes à Ghaza. Pendant plusieurs semaines, rappelez-vous, il y avait l’espoir d’une trêve qui serait conclue avant le Ramadhan, et il n’en fut rien. Puis vint après moult rounds de tractations une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU – la «2728» – qui appelait à «un cessez-le-feu humanitaire immédiat pendant le mois du Ramadhan, qui soit respecté par toutes les parties et mène à un cessez-le-feu durable».
Tel-Aviv qui interdit Al Jazeera, ce n’est pas une surprise. Elle n’a jamais supporté que le chaîne satellitaire arabe se mette résolument du côté des Palestiniens et qu’elle documente la réalité de l’occupation, notamment dans ses aspects répressifs et génocidaires.
La récente résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu à Ghaza est saluée comme un acquis à dater pour la cause palestinienne, et au-delà pour la lutte globale pour un monde plus juste.