15 organisations humanitaires témoignent de la brutalité israélienne à Ghaza : «Des familles déplacées ont été bombardées et des personnes ont été brûlées vives»

04/11/2024 mis à jour: 03:37
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Alors que demain mardi va se dérouler l’élection présidentielle américaine, l’Administration Biden aura échoué à imposer un cessez-le-feu à Ghaza et mettre un terme à la frénésie criminelle de son grand allié au Moyen-Orient. 

L’armée sioniste poursuit ainsi avec acharnement son œuvre dévastatrice à Ghaza en concentrant ses frappes sur le nord de l’enclave qui, depuis un mois, subit une épouvantable campagne de destruction. L’aggravation de la situation en Palestine occupée a poussé 15 organisations humanitaires activant sous le parapluie de l’ONU ainsi que des ONG partenaires à lancer un nouvel appel à cesser le massacre à Ghaza et à protéger les civils palestiniens. 

Parmi les signataires de cette déclaration commune : Tedros Adhanom Ghebreyesus, patron de l’OMS ; Volker Türk, haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) ; Catherine Russell, directrice de l’Unicef ; Filippo Grandi, haut commissaire du HCR ; Amy E. Pope, cheffe de l'OIM ; Cindy McCain, directrice du PAM, le Programme alimentaire mondial, ou encore Abby Maxman, directrice générale d'Oxfam. «Nous, dirigeants de 15 organisations humanitaires et agences des Nations unies, exhortons, une fois de plus, toutes les parties qui combattent à Ghaza à protéger les civils et appelons l’Etat d’Israël à cesser son assaut sur Ghaza et sur les humanitaires qui tentent d’aider», peut-on lire dans cette déclaration relayée par ONU-Info, le service d’information de l’ONU. 

Ces acteurs de l’humanitaire sont unanimes pour dresser un tableau apocalyptique de Ghaza, et particulièrement au nord du territoire asphyxié. «La zone est assiégée depuis près d’un mois, privée d’aide de base et de fournitures vitales tandis que les bombardements et autres attaques se poursuivent», observent-ils, avant d’ajouter : «Rien qu’au cours des derniers jours, des centaines de Palestiniens ont été tués, la plupart d’entre eux des femmes et des enfants, et des milliers ont été une fois de plus déplacés de force.» Et de poursuivre : «Les hôpitaux ont été presque entièrement coupés de l’approvisionnement et ont été attaqués, tuant des patients, détruisant des équipements vitaux et perturbant les services de secours. Des personnels de santé et des patients ont été placés en détention. Des combats auraient également eu lieu à l’intérieur d’hôpitaux.» 


L’interdiction  de l’UNRWA : une «catastrophe pour Ghaza»

Ces agences onusiennes et leurs partenaires attirent également l’attention sur le fait que «des dizaines d’écoles servant d’abris ont été bombardées ou évacuées de force». «Des tentes abritant des familles déplacées ont été bombardées et des personnes ont été brûlées vives. Des équipes de secours ont été délibérément attaquées et empêchées dans leurs tentatives de sortir des personnes ensevelies sous les décombres de leurs maisons», déplorent encore ces responsables humanitaires. 

Ils le disent clairement : «L’ensemble de la population palestinienne du nord de Ghaza court un risque imminent de mourir de maladie, de famine et de violence.» 

Et «l’aide humanitaire ne peut pas répondre à l’ampleur des besoins en raison des contraintes d’accès», soulignent-ils. Ces organisations ont dénoncé par ailleurs le vote par le Parlement israélien d’une loi interdisant les activités de l’UNRWA.

 «Si elles sont mises en œuvre, de telles mesures seraient une catastrophe pour la réponse humanitaire à Ghaza, diamétralement opposées à la Charte des Nations unies, avec des conséquences potentiellement désastreuses sur les droits humains des millions de Palestiniens qui dépendent de l’aide de l’UNRWA, et en violation des obligations d’Israël en vertu du droit international», préviennent-ils. Et de marteler : «Soyons très clairs : il n’y a pas d’alternative à l’UNRWA.»

Les signataires de cette déclaration ont plaidé avec force pour l’arrêt des violences israéliennes contre les civils palestiniens. «Les attaques contre les civils et ce qui reste d’infrastructures civiles à Ghaza doivent cesser», insistent-ils. «L’aide humanitaire doit être facilitée et nous exhortons toutes les parties à assurer un accès sans entrave aux personnes touchées. 

En outre, les marchandises commerciales doivent être autorisées à entrer à Ghaza. Les blessés et les malades doivent recevoir les soins dont ils ont besoin. Le personnel médical et les hôpitaux doivent être épargnés. Les hôpitaux ne doivent pas se transformer en champs de bataille. Les Palestiniens détenus illégalement doivent être libérés», ajoutent-ils. «Toute la région est au bord du précipice. Une cessation immédiate des hostilités et un cessez-le-feu durable et inconditionnel sont attendus depuis longtemps», concluent les 15 signataires.  Mustapha Benfodil

 

 

43 341 morts et 102 105 blessés à Ghaza

Selon le ministère de la Santé dans la bande de Ghaza, le bilan des victimes de la guerre menée par l’entité sioniste contre la population palestinienne à Ghaza a atteint 43 341 morts et 102 105 blessés ce dimanche 3 novembre. 27 personnes ont été tuées et 86 ont été blessées en 24 heures, entre samedi soir et la matinée d’hier, ajoute la même source.

 

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