Le jeune reporter de la chaîne Al Jazeera, Fadi Al Wahidi, est aujourd’hui alité et plongé entre la vie et la mort, dans un hôpital de Ghaza. Blessé le 9 octobre dans un camp de réfugiés de Jabalya par un tir israélien, son état s’est rapidement détérioré faute de soins adéquats.
Depuis, l’armée israélienne s’oppose à son évacuation vers un hôpital à l’étranger. Fadi risque de mourir d’un moment à l'autre à cause de l’entêtement de l’armée la plus inhumaine et la plus barbare qui soit. Face au comportement, en violation du droit humanitaire international, des génocidaires que sont Netanyahou et les suprémacistes racistes de son gouvernement, la famille du journaliste, et en signe de protestation, a décidé d’entamer une grève de la faim. Sa mère, malade d’un cancer, a choisi d’arrêter son traitement au péril de sa vie !
Du côté de Tel-Aviv, on reste insensible aux appels de détresse émanant d’organisations internationales, comme la Fédération internationale des journalistes (FIJ), Reporters sans frontières (RSF), Amnesty International et bien d’autres. Emouvant a été le cri d’alarme lancé par l’ancien secrétaire général de la FIJ, Aidan White, à partir de Londres, exhortant l’armée sioniste à faire preuve de clémence et permettre l’évacuation du journaliste et de son collègue vers un hôpital jordanien, égyptien ou même israélien. C’est une question de vie ou de mort.
L’attitude de Tel-Aviv n’a rien d’étonnant. En effet, quand l’armée sioniste n’assassine pas froidement ou à bout portant les journalistes palestiniens et en direct face aux caméras, comme ce fut le cas avec Shirine Abu Akleh, délibérément prise pour cible par un sniper sioniste, elle ne souffre aucun remord à laisser mourir des témoins gênants de la guerre génocidaire qu’elle mène à Ghaza, en Cisjordanie et au Liban. Des observateurs qui dérangent et mettent mal à l’aise par les images et les commentaires qu’ils retransmettent au monde entier sur les exactions, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par une armée sioniste coupable d’un génocide sans précédent.
Des témoignages largement diffusés malgré l’embargo médiatique instauré par Tel-Aviv sur la bande Ghaza. Une chape de plomb imposée pour mener à son terme le nettoyage ethnique sioniste en Palestine. Un génocide dénoncé par la Cour internationale de justice et dans lequel deux de ses ordonnateurs, en l’occurrence Benjamin Netanyahou et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, se retrouvent aujourd’hui sous le coup d’un mandat d’arrêt international de la CPI.
Plaçant la majorité des alliés occidentaux de l’entité sioniste dans un embarras et une posture délicate quant à l’exécution de ce mandat émanant d’une Cour internationale qu’ils ont pourtant eu à cœur d’instituer et à laquelle ils disent attachés. Le sort de Fadi est aujourd’hui entre les mains des criminels de Tel-Aviv, responsables jusqu’à présent de la mort de plus de 170 journalistes palestiniens.
Comme l’est d’ailleurs celui de plus de 15 000 palestiniens blessés et qui ont besoin d’être évacués vers des hôpitaux en dehors de Ghaza, parce que ne pouvant être pris en charge par ce qui reste d’infrastructures hospitalières dans la bande palestinienne.