Double standard aux Nations unies !

18/12/2024 mis à jour: 08:46
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On s’attendait à tout, sauf à ça ! Qu’un haut fonctionnaire de l’Organisation des Nations unies fasse preuve d’autant d’aveuglement et de discrimination à l’égard des Palestiniens qui subissent un véritable génocide, ordonné par Benyamin Netanyahu et les suprémacistes racistes de son gouvernement. 

Un génocide qui, après 420 jours, a fait plus de 45 000 victimes, dont 70% sont des femmes et des enfants. Parmi ces derniers, le nombre des handicapés est le plus élevé que celui de l’ensemble des confits de ces vingt dernières années.  

Mais apparemment, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Wolker Türk, semble ignorer ce qui se passe dans la bande de Ghaza et encore plus, ne pas savoir à qui incombe la responsabilité du drame vécu, depuis maintenant plus d’une année, par deux millions et demi de personnes.


Appelé sur une chaîne de télévision française à donner son point de vue sur la situation des droits de l’homme en Syrie au lendemain de la chute du régime de Bachar Al Assad et à Ghaza, M. Türk s’est livré à un numéro de voltige remarquable. 

Sur le premier volet, le haut commissaire des droits de l’homme a été très prolixe à propos des violations de droits humains en Syrie, depuis 2010 et même avant. Il a évoqué la nécessité d’une commission d’enquête internationale qui sera chargée de faire toute la lumière sur les violations des droits sous le régime des Al Assad, de justice internationale afin de rétablir les victimes dans leurs droits et de réparations futures.

 A priori, M. Türk était bien dans son rôle en décrivant dans le détail la situation sociale et les conséquences d’une gouvernance autoritaire et c’est sans doute peu dire, des Assad, père et fils, des emprisonnements, des crimes, des disparitions et autres atteintes à la personne, durant plus de 50 ans en Syrie. Tout comme il a, par ailleurs, appelé les nouvelles autorités à préserver et sauvegarder les preuves des tous les crimes commis, afin de pouvoir les documenter en tant que telles, pour de futurs procès des auteurs de ces exactions, par la justice locale et par des tribunaux étrangers ou internationaux. Jusque-là, il n’y a, a priori, rien à commenter. 

Pas sûr, puisque là où M. Türk est moins à l’aise, c’est sur la situation dans la bande de Ghaza. Il parle, certes, de situation sanitaire catastrophique, d’une population privée de tout, de médicaments, de nourriture… Il insiste sur l’état précaire des Ghazaouis, sans plus ! Il parle de Ghaza, comme si elle avait subi une catastrophe naturelle, un puissant séisme ou de graves inondations qui auraient affecté cette partie du monde ! On croit rêver. 

Quand on lui rappelle que la rapporteuse des Nations unies sur les territoires occupés, Francesca Albanese, parle, elle, de génocide commis à Ghaza, le haut commissaire aux droits de l’homme élude la question, évite le débat, en rétorquant qu’il appartient à la Cour internationale de justice de se prononcer et de statuer sur la question. 

Des propos surprenants, pour le moins qui poussent, malgré tout, à renvoyer ce haut fonctionnaire des Nations unies, aux décisions de la Cour internationale de justice de janvier dernier Et dont la première d’entre elles évoque l’existence d’éléments d’un plausible génocide à Ghaza. Décision qui s’est accompagnée d’une injonction contraignante de la Cour, adressée à Israël, lui enjoignant de s’abstenir, à l’époque, de toute opération contre Raffah. 

Les injonctions de la CIJ qui ont suivi  étaient on ne peut plus claires et confortaient les plaignants, dont l’Afrique du Sud et l’ensemble des pays qui la soutiennent, dans leur conviction. A savoir qu’Israël se livrait bien à un génocide à Ghaza et dans les territoires occupés. 

Des décisions que le haut commissaire aux droits de l’homme a passées sous silence, comme il n’a pas jugé bon d’évoquer le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale, lancé contre le Premier ministre de l’entité sioniste, Benyamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense, ordonnateurs du génocide actuel, pour crimes de guerre et crime contre l’humanité. 

Est-ce bien utile de rappeler ici et maintenant que M. Türk et l’instance onusienne qu’il dirige, ont brillé par leur absence quand les bulldozers israéliens passaient sur les fosses communes et les tombes, creusées autour des hôpitaux de Khan Younès, de Jabaliya et de tant d’autres, pour effacer toute preuve des massacres de la population civile ghazaouie par l’armée sioniste d’occupation. 

Aucun appel à la retenue n’avait été lancé à l’époque, ni pour l’arrêt des crimes de guerre, ni pour la préservation des preuves des crimes sionistes. Si tout ceci ne relève pas du fameux double standard, qu’est-ce donc ?                                

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