Avec son titre explicite, Amour interdit, Sid Ali Fettar sortait en 1993 un genre de romance sur fond de colonisation, incluant même une scène au lit (sans contact) avec l’acteur et l’actrice en sous-vêtements.
Jeune comédien complexe et sensible, 8 ans de théâtre et 20 pièces, il est connu pour son rôle de Zighoud Youcef dans le récent film éponyme de Mounès Khemmar, dans la série ramadan 2024 Dmou3 louliya mais moins dans Déboussolé de Youcef Mansour ou 196 mètres et encore moins dans La fille de mon quartier de Amar Si Fodil où il joue le jeune gardien de parking amoureux en secret d’une voisine, qui elle aime un autre homme.
Sans crédit, ni abonnement, ni unités, sans budget ni commission d’attribution, on peut aujourd’hui faire un film avec un smartphone. Si cette pratique n’est pas encore bien installée en Algérie malgré un récent essai à la Cinémathèque d’Alger où un minifestival s’est déroulé, inaperçu, dans le monde, il y a de nombreux festivals du genre auxquels les Algérien(ne)s peuvent participer.
Début juillet, la Cinémathèque d’Alger accueillait Inconnu, premier court métrage d’Ahmed Zitouni achevé en décembre 2023, non pas un film tourné avec un téléphone portable mais autour d’un téléphone portable, genre thriller psychologique oppressant sur l’impact de la technologie sur nos vies. Avec Narjess Asli, le film a obtenu le Prix du jury au Festival du court métrage d’Imedghassen, Prix du jury au Festival de la littérature et du cinéma de la femme de Saïda et Prix du meilleur court métrage mensuel mars-avril à IndoDubai.
Plusieurs films du terroir sont sortis ou sont en cours de sortie, ce qui permet de retrouver les comédiens et comédiennes au cinéma après avoir été plus ou moins noyés dans les séries TV. Mais qui sont les bons acteurs aujourd’hui ? Sont-ils bons parce que le réalisateur, le producteur ou le spectateur les trouvent bons ou parce qu’ils le sont
On ne le présente plus, théâtre, cinéma, musique, one man show ou plutôt two men show de ses premières tournées avec Folies berbères en compagnie de son frère, Hichem Mesbah est partout, comédies, drames, films et séries, animateur et homme de télévision, il reste extrêmement simple, sa longue carrière parlant pour lui.
Nombre de cinéastes algériens vivent en France, alors que d’autres sont Français d’origine algérienne. Y a-t-il une différence pour l’extrême-droite aux portes du pouvoir, comme à peu près partout en Europe ? Les cinéastes exportés vont-ils rentrer ou faire du cinéma militant ?
Franco-Algérien ou Algéro-Français, selon le lieu où l’on se situe, il a commencé à travailler sur des films d’auteurs français, comme Audiard avec souvent des rôles de dur, pour élargir ensuite sa panoplie et jouer entre autres avec des cinéastes algériens. L’enfant de Ghazaouet, né à Nanterre dans une pauvre banlieue parisienne, revient sur son parcours et son pays d’origine.
Qui n’a pas rêvé de faire du cinéma ? Un acteur ou une actrice, c’est quelqu’un qui joue bien, mais ce n’est pas systématique, avec un bon physique, soit, autrement dit, un visage, une démarche, une allure, on peut faire carrière. Ce sont les vacances, demandez-vous dans quelle catégorie vous êtes.
Véritable gueule de cinéma, l’enfant de Ghazaouet et de l’immigration, passé par un centre de délinquance, est révélé au cinéma par Jacques Audiard qui le repère alors qu’il n’a jamais joué ni étudié dans le domaine, et tourne Un Prophète, autour de l’univers carcéral, grand prix du jury à Cannes en 2009 puis 9 récompenses aux Césars l’année d’après.
Entre le BEM et le bac, une nouvelle liste d’attribution de budgets pour des longs métrages 2024 vient d’être publiée l Des heureux élus, parmi eux des réalisateurs chevronnés et d’autres qui n’ont jamais ou peu fait de films, et bien sûr, des déçus, devront attendre la prochaine session ou les rattrapages. Détails.
Il a étudié la sociologie à Paris et le cinéma à Amsterdam où il vit encore. Auteur de plusieurs courts métrages, il a réalisé trois longs, La Fiancée polonaise, présenté à la Semaine de la Critique au Festival de Cannes, Les Diseurs de vérité qui a aussi décroché de nombreux prix et Chroniques de mon village en 2016 où un enfant dans les années 60 rêve de devenir fils de martyr, convaincu que c’est un statut qui ouvre le droit à tout. Il est aussi organisateur du Festival maghrébin du cinéma à Haarlem, dans la banlieue d’Amsterdam, qui vient de se tenir du 30 mai jusqu’au 1er juin.
Le montage d’un film est considéré comme la dernière écriture d’un film, et à ce titre, les monteurs sont un rouage très important d’une production qui peuvent détruire ou au contraire rehausser l’histoire. Mais qui sont ces monteurs, inconnus du public et relégués dans d’obscurs bureaux ?
Récemment honoré au Festival d’Annaba pour l’ensemble de sa carrière, le chef monteur a un vrai diplôme, INC Alger et IDHEC Paris, a monté une soixantaine de films mais est aussi comédien, scénariste (Un toit une famille), a enseigné à l’INADC et reste consultant montage. En plus il est beau.
Au moment où se prépare une nouvelle commission des moudjahidine pour l’attribution de budgets à des films autour du 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution (1954-2024), soit 10 long métrage et 50 court métrages, il faut encore réaliser que ce sont les films historiques qui sont le plus produits.
Une quinzaine de films sont prévus cette année en sortie, c’est une évaluation optimiste ou réaliste ?
Mille cinq cent (1500) accréditations délivrées, 30 000 personnes autour et même Francis Ford Coppola venu présenter son dernier film, autofinancé, Megalopolis, descendu par la critique cannoise, n’a eu droit qu’à 10 invitations. L’effet Cannes a fonctionné mieux ou pire que prévu, avec les effets secondaires, cohue, circulation bloquée et Américains en short sur un terrain conquis.
Fondateur et directeur de la société de production 2 Horloges basée à Alger qui a notamment sorti Disco Maghreb de Dj Snake, Territory de Blaze, Un jour de mariage et le récent Omar la fraise, il a coorganisé avec le CADC, Centre algérien de développement du cinéma, l’opération Algeria is back avec le retour du pavillon algérien au village international du Festival de Cannes.
La question semble absurde, comme si un implant dentaire pouvait réellement remplacer une dent, mais elle se pose quand même, y compris à Sétif lors des journées internationales du cinéma qui viennent de se tenir, sans salle de cinéma.
Véritable enfant de Sétif, c’est une actrice prometteuse qui n’a jamais prévu d’être actrice, elle a slamé, poétisé, joué dans des pièces de théâtre, dans 11/11, série TV, dans entre autres Papicha, dans le dernier film de Mounia Meddour, Houria, dans le court-métrage Nos souvenirs de Walid Benyahia, primé plusieurs fois et le fameux court-métrage Taftafa ou el meqnine d’Amir Bensaifi qui a aussi reçu plusieurs prix, y compris à l’international. Ayant suivi le Cours Florent, elle a aussi eu un petit rôle dans Mister Spade, une série de Scott Frank, spin off du Faucon Maltais de John Huston sorti il y a deux mois sur Canal + et devrait atterrir sur Netflix.