En face la mer, derrière la montagne, en haut le soleil. C’est de l’alchimie, voire de la chimie et si le chlorure de sodium du sel de mer était du chlorure d’argent, composé insoluble dans l’eau et photosensible, on aurait eu grâce au soleil des photographies empilées dans cette mer des différentes époques qu’a vécues Béjaïa, Bgayet, Saldae, au cours de sa longue histoire.
Scénariste et réalisateur autant que comédien, auteur d’une dizaine de films, on lui doit Le thé à la menthe (1984), La nuit du destin (1997), Le soleil assassiné (2004) et Jennia (2019). Bien qu’ayant réalisé plusieurs films français, il est sélectionné pour l’aide au cinéma en Algérie et va bientôt entamer son nouveau long métrage, Jawhara, qu’il va tourner à Saïda, sa ville natale.
LE BONHEUR EST DANS LE FILM Le documentaire Zinet, Alger, le bonheur du réalisateur Mohamed Latrèche, a été sélectionné pour le 6e Festival international d’El Gouna en Égypte où il sera présenté en avant-première. Dans cette œuvre singulière, Mohamed Latrèche raconte le parcours du militant, réalisateur et acteur Mohamed Zinet au détour de son film culte, Tahya ya Didou de 1971 qui entre poésie et esthétique, chante une ode à la Casbah et Alger au sortir de l’indépendance, déclamée par Himoud Brahimi, dit «Momo».
Peu de films policiers sont produits en Algérie, malgré un contexte qui prêterait au genre au vu du banditisme multicatégories qui sévit dans le pays. Question de scénaristes, de moyens, d’armes ou d’autorisation ? Enquête, non policière.
Scénariste et réalisateur autant que comédien, auteur d’une dizaine de films, on lui doit Le thé à la menthe (1984), La nuit du destin (1997), Le soleil assassiné (2004) et Jennia (2019). Sélectionné pour l’aide au cinéma en Algérie, il va bientôt entamer son nouveau long métrage, Jawhara, qu’il va tourner à Saïda, sa ville natale.
En théorie c’est simple, une smart TV ou un PC et une connexion internet, pour voir tous les films algériens que personne n’a vus, de chez soi ou sur son téléphone. Mais où sont les plateformes de streaming ?
C’est l’avenir marchand que veulent nous infliger les promoteurs du concept d’industries culturelles qui réduisent le cinéma à l’Entertainment. Un cinéma sans âme et internationalisé.
Le 6 septembre est l’anniversaire de l’Emir Abdelkader, fondateur de l’Algérie moderne. Le film grandiose sur sa vie, considéré par beaucoup comme la fondation d’un cinéma moderne, n’a toujours pas vu le jour, 30 ans après l’idée du projet et 16 ans après le lancement du projet.
Le cinéma algérien est-il inspiré d’un modèle français, égyptien ou turc, ou est-il tout simplement algérien ? Si oui, que signifie cinéma algérien ?
Quelle que soit l’activité que l’on mène en Algérie, il faut surmonter d’énormes difficultés. Le cinéma, comme la presse dont vous connaissez l’état, n’y échappe pas. Surtout en ce moment où le sentiment domine que le pouvoir veut décourager toute initiative dans n’importe quel secteur.
L’histoire a fait le tour d’Algérie puis du monde, un film de poupées est interdit pour «atteinte à la morale». Enquête sur le thriller de l’été.
Il existe de nombreuses autres idées potentielles pour soutenir le cinéma. Bien que l’Algérie soit riche en thèmes et en ressources financières, le manque de solutions pérennes a entravé le développement de son cinéma.
«Pour inciter le public à revenir dans les salles de cinéma, il est primordial de proposer une expérience immersive qu’il ne peut pas reproduire chez lui»
L’aide au cinéma a été débloquée pour une partie des films déposés, ce qui représente environ 40 ou 50% du budget de ces œuvres. Avec ça, comment produire son film, où, comment, quand et surtout pourquoi ?
Après des années de sécheresse sans budgets et donc sans films, 63 milliards d’aides viennent d’être débloqués par la commission «secrète» du ministère de la Culture. La liste est (presque) officielle, alors que le monde du cinéma est en effervescence, attendant les résultats définitifs comme on attend ceux du bac.
-L’ex-Fdatic, le FNDATICPAL, vient de délibérer et accorder un financement pour quelques films et documentaires pour un montant global de 63 milliards. C’est beaucoup, peu, pas assez, comment voyez-vous cette aide vu que vous aviez sonné l’alerte l’année dernière dans le cadre de l’APAC pour la relance du cinéma ?
Pour la guerre du feu version DZ, il faut aller chercher loin dans les archives, à l’époque des feuilletons hors ramadhan où il ne fallait pas attendre le sponsoring de Coca-cola pour produire une série. El Harik (L’incendie) de Mustapha Badie, adapté de la trilogie de Mohamed Dib, avait ému les téléspectateurs dans un cinéma en interne sans paillettes, en 10 épisodes, précurseur des miniséries d’aujourd’hui.
-Le cinéma du réel, ça signifie quoi pour vous ? C’est juste un slogan ou une vraie question ? Le slogan appartient aux politiciens et à aux publicitaires. Non, le cinéma du réel a la capacité de traduire la réalité sociale, politique, culturelle, d’un territoire, d’un pays. Le cinéma du réel révèle, plus que la fiction, le fossé (ou les failles) entre la réalité sociale et le mythe. Le documentaire questionne ainsi les mythes avec des personnages du réel qui sont souvent magnifiques, généreux, sincères et parfois affreux et méchants. Une société a besoin de se regarder, de se voir à l’écran, sans prisme. Nous avons besoin de comprendre nos failles et de produire des images nous-mêmes, sur nous-mêmes. Enregistrer le réel, c’est créer une sorte d’album de famille, un imaginaire aussi et dans le même temps, une mémoire audiovisuelle.
A part ceux qui vivent dans un congélateur, tout le monde aura remarqué qu’il fait très chaud. Solutions, émigrer au Groenland, s’équiper de climatiseurs très chers ou aller à la plage, ou pour les plus fainéants, regarder des films de plage pour se rafraichir. Mais où sont-ils ?
Artiste underground, comédien et acteur de théâtre, il vient de mettre en scène son deuxième «one man show» qui devrait tourner bientôt dans tout le pays et continue sa déjà longue carrière. Pièces, performances, séries TV et films, on l’aura surtout remarqué dans le saisissant «Soula» de Salah Issaad (2021), l’une des œuvres les plus réussies de ces dernières années.