Alger s'endort un matin et dort trop longtemps. Après les pluies de la veille, la capitale s'est retrouvée dans une chaleur anormale, brûlante et desséchante, ce qui a fait lâcher à certains le fameux slogan généraliste explicatif de l'univers depuis le Big Bang, «c'est voulu». Oui ou non, peu de gens étaient dehors, chacun attendant ou pas un peu de fraîcheur du soir et des prolongations éventuelles à 22 heures ou pas pour accomplir ou pas leur devoir électoral.
A part quelques courts, il n’y a pas de long films d’animation en Algérie à part Khamsa, premier du genre, parce que chacun s’imagine un studio-usine avec une grosse équipe qui avec de gros logiciels très chers va se charger de dessiner image par image, à 25 images/seconde, soit 1500 images/minute, soit 90 000 images/heure, soit encore 180 000 images pour un film de deux heures. Sauf que les temps ont changé et se sont du coup réduits. Comment faire un long métrage d’animation avec 5 personnes et de la volonté ? Master class avec Vynom, réalisateur de Khamsa, qui passe actuellement en salles.
Alias Khaled Chihab, directeur artistique chez D-Clik, la société, qui a produit Khamsa, Vynom , quadragénaire, a déjà réalisé de petits courts métrages d’animation à sa sortie de l’Ecole des beaux-arts d’Alger comme motion designer.
L'humour, le comique, la dérision, genre cinéma qui fonctionne encore, surtout en Algérie. Après plusieurs essais, l'Algéro-Hollandais Hakim Traïdia va tourner un remake de l'inénarrable Inspecteur Tahar, entre la Hollande et l'Algérie, début du tournage en septembre. Retour sur ce phénomène de société.
Patron de la première agence de casting créée en 2008 avec son épouse pour les professionnels du cinéma, l’une des rares dans le pays, il est aussi dans le cinéma, assistant réalisateur et directeur de casting. A la tête de woojooh et ses têtes d’affiche, Lyes Salem, Adila Bendimered, Khaled Benaïssa et la nouvelle génération d’acteurs, Ali Namous, Idir Benaïbouche, Imène Noël, Rym Takoucht ou encore Lydia Larini qui vient d’obtenir deux distinctions internationales. Lien : agence-woojooh.com
Après les JO et les 3 médailles remportées par l’Algérie, une autre médaille d’or vient d’être attribuée à Algiers, film de Chakib Taleb Bendiab, primé aux Flickers du Rhode Island, festival indépendant aux USA.
Après plusieurs courts métrages, dont Black spirit, intriguant film autour d’un anthropologue dans le désert qui cherche des samouraïs africains et prix du meilleur scénario au Festival international du court métrage de Sapporo en 2013, le premier long métrage et thriller de Chakib Taleb Bendiab, sorti cette année, a touché le public, coproduction entre le Centre algérien de développement du cinéma (CADC) et la société Temple Production.
Entre comédies et drames, genres de films produits en grande quantité, il y a deux concepts très algériens qui résument le défi du cinéaste, la frontière entre la bsala et le rire est étroite, tout comme celle entre la tristesse et la leguia.
Cinéaste à qui l’on doit trois courts métrages à succès, Le Hublot, Passage à niveau et Voyage de Keltoum et un long, La vie d’après, Anis Djaâd revient pour son deuxième long-métrage avec Terre de vengeance bientôt sur vos écrans, Revenge movie où la vengeance est le moteur principal, avec l’excellent Samir El Hakim qui se venge de tout ce qui bouge et dont la bande-annonce vient d’être mise en ligne sur Facebook (voir le compte de l’auteur)
Guerre d’Algérie 54-62 et terrorisme 92-2000, deux viviers qui ont généré une quantité de films, surtout pour le premier. Pour le second, en cette période de guerre-terrorisme multiforme sur la planète, y a-t-il eu assez de films algériens sur cette sombre et traumatique séquence ou pas ?
Scénariste et réalisateur, il a notamment sorti Mémoires de scènes, sujet brûlant d’époque, sur une troupe de théâtre qui adapte en algérien Molière et son Tartuffe, en plein terrorisme.
C’est connu, l’histoire est écrite par les vainqueurs. Ce qui est moins connu est que l’histoire peut aussi être racontée, voire filmée, par les vaincus, mais longtemps après. Les Indiens d’Amérique, les Japonais ou les Noirs esclavagisés ont eux aussi donné leur version.
Producteur, réalisateur et scénariste issu de l’école de l’ex-RTA qu’il rejoint après des études de cinéma en France, Ali Fateh Ayadi est connu pour ses documentaires sur l’histoire, une centaine à son actif, sur l’Emir Abdelkader, les enfumades du Dahra, l’OAS, le 8 Mai 1945, les avocats du FLN ou autour du soutien d’Enrico Matteï à Algérie. Ami de nombreuses personnalités historiques, il est inépuisable sur le sujet, entre anecdotes et faits sérieux, il suit tranquillement et sans histoires son chemin de conteur d’histoire.
Avec son titre explicite, Amour interdit, Sid Ali Fettar sortait en 1993 un genre de romance sur fond de colonisation, incluant même une scène au lit (sans contact) avec l’acteur et l’actrice en sous-vêtements.
Jeune comédien complexe et sensible, 8 ans de théâtre et 20 pièces, il est connu pour son rôle de Zighoud Youcef dans le récent film éponyme de Mounès Khemmar, dans la série ramadan 2024 Dmou3 louliya mais moins dans Déboussolé de Youcef Mansour ou 196 mètres et encore moins dans La fille de mon quartier de Amar Si Fodil où il joue le jeune gardien de parking amoureux en secret d’une voisine, qui elle aime un autre homme.
Sans crédit, ni abonnement, ni unités, sans budget ni commission d’attribution, on peut aujourd’hui faire un film avec un smartphone. Si cette pratique n’est pas encore bien installée en Algérie malgré un récent essai à la Cinémathèque d’Alger où un minifestival s’est déroulé, inaperçu, dans le monde, il y a de nombreux festivals du genre auxquels les Algérien(ne)s peuvent participer.
Début juillet, la Cinémathèque d’Alger accueillait Inconnu, premier court métrage d’Ahmed Zitouni achevé en décembre 2023, non pas un film tourné avec un téléphone portable mais autour d’un téléphone portable, genre thriller psychologique oppressant sur l’impact de la technologie sur nos vies. Avec Narjess Asli, le film a obtenu le Prix du jury au Festival du court métrage d’Imedghassen, Prix du jury au Festival de la littérature et du cinéma de la femme de Saïda et Prix du meilleur court métrage mensuel mars-avril à IndoDubai.
Plusieurs films du terroir sont sortis ou sont en cours de sortie, ce qui permet de retrouver les comédiens et comédiennes au cinéma après avoir été plus ou moins noyés dans les séries TV. Mais qui sont les bons acteurs aujourd’hui ? Sont-ils bons parce que le réalisateur, le producteur ou le spectateur les trouvent bons ou parce qu’ils le sont
On ne le présente plus, théâtre, cinéma, musique, one man show ou plutôt two men show de ses premières tournées avec Folies berbères en compagnie de son frère, Hichem Mesbah est partout, comédies, drames, films et séries, animateur et homme de télévision, il reste extrêmement simple, sa longue carrière parlant pour lui.
Nombre de cinéastes algériens vivent en France, alors que d’autres sont Français d’origine algérienne. Y a-t-il une différence pour l’extrême-droite aux portes du pouvoir, comme à peu près partout en Europe ? Les cinéastes exportés vont-ils rentrer ou faire du cinéma militant ?