Chawki Amari

Format / Le court métrage, bref avenir du cinéma algérien

16/07/2023

Comme dans la littérature où la nouvelle est souvent vue comme un genre mineur, le court métrage n’est pas toujours considéré comme du cinéma, vu comme un simple ticket d’entrée au cinéma long, plus noble. Pourtant, de célèbres auteurs, comme l’Argentin Borgès, ont écrit des nouvelles toute leur vie et le cinéma court a une place entière en salle.

Dialogues / Oussama Benhassine : «Je peux faire des courts toute ma vie, du moment que j’arrive à raconter une histoire»

16/07/2023

Dentiste né en 1983 et enfant de la célèbre Khengat Sidi Naji, il est le scénariste le plus en vue actuellement. Lauréat du concours de scénario organisé par l’Institut du film de Doha, scénariste de la série TV Djemai family, de Ki nsa ki rjal et de Madame Chibania entre autres, il a surtout écrit Aïn el djenna, la série ramadan réalisée par Karim Moussaoui en 2023. Oussama Benhassine termine son court métrage, Desert Rose, fiction très personnelle autour de l’explosion atomique de Reggane en 1960.

L'histoire au cinéma : Les films sur la Guerre d’independance manquent encore d’independance

09/07/2023

Un genre à part entière, le film de guerre met en scène l’héroïsme algérien, et ce 5 juillet aura encore été l’occasion de revisiter le glorieux récit national par le cinéma. Mais qu’en est-il de sa qualité cinématographique ?

Bachir Derraïs : «on est en train de perdre du terrain par rapport a nos voisins»

09/07/2023

Producteur et réalisateur diplômé de l’Institut national des arts dramatiques de Bordj El Kiffan, il a produit plusieurs films dont L’Autre monde de Merzak Allouache ou The Murdered sun et Voyage à Alger de Abdelkrim Bahloul et a surtout réalisé et produit Ben M’Hidi, biopic sur le révolutionnaire, qui n’est toujours pas sorti.

Long / Psychiatrie : Faut-il être fou pour faire un film de fous ?

02/07/2023

Après un long sommeil, le CADC a décidé d’ouvrir ses tiroirs, La dernière reine et La cinquième saison d’Ahmed Benkemla, puis Abou Leila de Amin Sidi Boumediène à la Cinémathèque d’Alger. Déstabilisant et stressant, comme une séquence intérieur-nuit des années terrorisme.

Amin Sidi Boumediène : «Il y a pas mal de choses très personnelles cachées dans Abou Leila»

02/07/2023

Réalisateur et scénariste, Amin Sidi Boumediène s’est fait connaître par l’étrange avec Al Jazira, en 2012, étrange court métrage avec l’étrange Kader Affak. Après d’autres courts métrages dont Serial K. (2014) avec toujours l’excellent Samir El Hakim, où il ébauche déjà le mouton, il réaliste Abou Leïla en 2019 qui atterrit directement en Sélection officielle à la Semaine de la critique à Cannes. Il ne parle pas beaucoup mais répond.

Dialogues / Hassen Ferhani : «Si une fiction se base sur un scénario, notre base de scénario, c’est le réel, l’humain»

25/06/2023

Réalisateur, notamment de Fi rassi rond-point (Dans ma tête un rond-point) et surtout de 143 rue du désert, prix du meilleur réalisateur émergent à Locarno, prix du public au Festival des trois continents, mention spécial du jury au film arabe de Fameck ou encore grand prix du Festival du film méditerranéen de Bastia, Hassan Ferhani travaille toujours sur la frontière entre la fiction et le documentaire. Il s’explique.

Projection / Un film sur Alger, produit à Alger, enfin à Alger

25/06/2023

Rares sont les films qui montrent Alger, les cinéastes algériens préférant le désert, les campagnes ou les montagnes. Retour sur la projection de La dernière reine à la salle Afrique, restaurée au cœur d’Alger.

Dialogues / Adila Bendimered : «Le film rend hommage à Alger, c'est elle la reine»

18/06/2023

Comédienne aux nombreux prix d’interprétation, notamment dans Parfums d’Alger , de Rachid Benhadj ou Les terrasses, Normal et Le Repenti, de Merzak Allouache, elle est aussi femme de théâtre et d’Opéra, productrice, scénariste et réalisatrice. Après Kindil el bahri (La méduse) qu’elle produit, elle revient avec Akhira («La dernière reine»), coréalisé avec son mari Damien Ounouri et où elle joue le rôle principal.

Programmation / Un festival de festivals

18/06/2023

L’Algérie produit des films avec peu de salles où les voir, mais il y a des festivals, comme le FICA (Alger, festival du film engagé), le FIFO, festival d’Oran, les RCB, rencontres cinématographiques de Béjaïa ou le récent festival méditerranéen de Annaba, tous annulés depuis plusieurs années à cause du Covid et autres, mais qui reprennent doucement. Etat des lieux.

Dialogues / Tahar Houchi : «Plus de 1000 œuvres ont été exposées au festival en 18 ans»

11/06/2023

Journaliste, critique et réalisateur de films, Tahar Houchi quitte le pays dans les années terrorisme après une licence en lettres et linguistique obtenue à Alger, et poursuit ses études DES en études du développement, DEA de langue, littérature et civilisation françaises, pour finir par fonder le festival de Genève.

Festival de Genève : «Croyez aux rêves car en eux se cache la porte de l'éternité»

11/06/2023

C’est probablement cette citation de Khalil Jibran qui convient le mieux au FIFOG, Festival international du film oriental de Genève, cofondé par deux Algéro-Suisses et qui tient là sa 18e édition sous le thème du rêve, avec 4 films algériens au programme.

Longs metrages : Ventre plein, regard vide

04/06/2023

Les Algérien (ne) s ne sont pas très difficiles et semblent bien organisés, ils et elles aiment le cinéma, pendant l’année, et la télévision, mais seulement pendant le ramadan. Ils ne sont pourtant pas les seuls, dans tout le monde musulman, c’est pendant le ramadan, après le ftour, qu’on suit les dernières réalisations TV, après manger il faut bien voir, ce qui semble donner à toutes ces représentations une fonction purement digestive.

Mentions spéciales aux oubliés de Cannes

04/06/2023

Le plus Algérien des Brésiliens était de retour à Cannes cette année. Karim Aïnouz avec Firebrand met en scène rien de moins que Jude Law pour un biopic sur la sixième épouse du Roi Henri VIII. Déjà sélectionné à Cannes pour son autofiction autour de ses racines algériennes O marinheiro das montanhas (Le Marin des montagnes), où, de père algérien et de mère brésilienne, revient sur ses terres.

Karim Moussaoui, réalisateur, «Les visas pour les techniciens étrangers sont quasi impossibles à obtenir»

04/06/2023

A la caméra pour Les jours d'avant, moyen métrage sélectionné entre autres au Festival de Locarno et du long métrage En attendant les hirondelles, sélectionné à Cannes, il vient de réaliser une série TV pour le ramadan 2023, Aïn el Djenna, sur un scénario original d’Oussama Benhassine et prépare son prochain film adapté du roman de Samir Toumi L'effacement, paru en 2016 aux Editions Barzakh, Alger. C’est tout ? Non, Karim Moussaoui est aussi producteur, du jeune Lamine Ammar-Khodja qui va sortir son nouveau film Houbla, déjà auteur de Demande à ton ombre en 2012, film présenté au MoMA à New York.

Courts métrages

04/06/2023

ABOU LEILA Pour ceux qui ne l’ont pas encore vu, il reste une séance le 4 juin à 15h au cinéma El Sahel de Chéraga, Alger, pour le film d’Amin Sidi Boumediene Abou Leïla. Ce premier long métrage sorti en 2019 du réalisateur qui avait déjà fait un remarquable court métrage Al Jazira, produit par Thala Films, rassemble autour d’un road movie sur les séquelles du terrorisme, les acteurs Lyes Salem, Meriem Medjkane et Samir El Hakim. Passé presque inaperçu en raison de la pandémie Covid, ce film a reçu plusieurs distinctions internationales dont le prix Nouvelle vague du Festival de Séville, le prix de la critique au Festival du cinéma méditerranéen de Montpellier, le prix de la critique au Festival du cinéma méditerranéen de Montpellier et il a été en compétition pour la Caméra d’or au Festival de Cannes 2019 dans la section Semaine de la critique.

Casse-tête administratif, comment faire du cinéma sans cinémas

29/05/2023

Une nouvelle loi sur le cinéma devrait bientôt passer devant les députés, qui ne sont généralement pas connus pour être cinéphiles. Résumé des problèmes en présence.

Où se cachent les algériens à Cannes ?

29/05/2023

Faut-il parler du Festival de Cannes ? Oui et non, un peu ou peut-être, parce que c’était la clôture samedi dernier et que ce n’est pas loin d’Alger, à quelques kilomètres de pellicule. Mais vu du Maghreb, il s'agit surtout de compétition, puisque la compétition officielle du festival, ainsi dénommée par ses organisateurs, est la plus prestigieuse des catégories, qui ouvre notamment le droit à une palme d'or, reléguant «La quinzaine des réalisateurs», «Un certain regard» et autres catégories dans le flou de l'arrière-plan.

Sofia Djama : «J’ai souvent remarqué que nous étions très bons en rhétorique…»

29/05/2023

Scénariste et réalisatrice, notamment du court-métrage Mollement un samedi matin primé un peu partout, et du long-métrage Les bienheureux, qui a eu plusieurs prix et a révélé Lyna Khoudri au 74e Festival du film de Venise en tant que lauréate du prix de la meilleure actrice, Sofia Djama, Béjaouie, Oranaise et bien d’autres choses, est aussi membre de la commission de lecture (ex-Fdatic, Fonds de développement de l’art, de la technique et de l’industrie cinématographique), présidée par Amar Tribèche.

Comment climatiser sa maison sans climatiseur

15/09/2022

Même si les Algérien(ne)s ont l’habitude des canicules en été, elles semblent devenir plus pénibles ces dernières années alors que les températures n’ont pas connu de record particulier en 2022, restant dans la fourchette enfer (48° dans le Sud), enfer doux (45° à l’intérieur des terres) et enfer gentil (40° sur les côtes).


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