Tout le monde l’attend, comme la sortie d’un film dont le succès a précédé son visionnage, tout le monde cherche à savoir ce qu’il y a dedans, à l’image du film Ben M’Hidi entamé en 2015 qui vient encore une fois d’être annoncé en sortie mais n’est toujours pas sorti.
Gérant de MD ciné, le distributeur qui ramène tous les blockbusters US pour les diffuser en Algérie, ce qui fait qu’on peut voir un film en Algérie lors de sa sortie au même moment qu’un Américain ou un Européen, s’explique sur le problème des salles, de la distribution et du cinéma en général.
l Avec l’affaire des otages israéliens et palestiniens aux mains des négociateurs du Qatar, retour sur l’histoire des otages américains de Téhéran en 1979, véritable thriller avec ses rebondissements, personnages de l’ombre et intermédiaires, avec au centre, l’Algérie comme négociatrice, ce que peu de films sur le sujet n’ont évoqué. Heureusement, un documentaire algérien qui sort en janvier va laver l’affront.
-Comment vous est venue l’idée de ce documentaire ? Parce qu’il n’y avait pas de film sur le sujet, et ceux que j’ai vus n’évoquaient pas l’Algérie comme il se doit, ou pas du tout, je me suis donc dit qu’il fallait remédier à cet oubli et c’est ce que j’ai fait.
Le décor, c’est généralement ce qu’il y a en plus, accessoire et secondaire, relégué au fond. Il est pourtant, comme les accessoires, partie intégrante d’un film, qui peut être raté à cause du décor. D’où la question des studios de tournage en Algérie, du décor artificiel ou naturel, et des films qui se tournent à l’étranger, faute de décors.
Peintre exposé partout dans le monde, écrivain et cinéaste, plasticien, dessinateur et poète, il aura tout fait, jusqu’à chef décorateur parmi les plus recherchés par les cinéastes algériens, après avoir été scénographe au théâtre. Machaho de Belkacem Hadjadj, La montagne de Baya de Azzedine Meddour, Morituri de Okacha Touita ou Exectution de Youcef Mahsas, c’est lui, en plus de deux courts métrages de fiction qu’il a réalisés en adaptant ses propres textes, Winna en 2019 et Le chant de la sirène en 2022, largement basés sur le décor.
Palace Jugurtha, luxueux établissement hôtelier à l’ouest de Gafsa, au bord de la route qui mène à la frontière algérienne à une trentaine de kilomètres à vol d’oiseau.
Productrice et professeur de littérature anglaise, elle est la Madame Cinéma de Tunisie, à la tête de Nomadis Images, l’une des plus grosses entreprises de cinéma tunisien.
D’abord le théâtre, le père ou l’oncle maternel du cinéma, dans lequel on ne peut ne pas citer Babor ghraq, pièce incontournable de Slimane Benaïssa de 1983, préfigurant Octobre 1988 et qui a aussi eu du succès au fait que la parole se soit libérée, d’autant qu’elle a été transcrite en langue algérienne.
Originaire de Sidi Bel Abbès, Mohamed Latrèche poursuit ses études en France (sciences politiques) tout en se consacrant au cinéma. Il réalise des documentaires, A la recherche de l’Emir Abd El-Kader en 2004, l’UGEMA en 2014, Boudjema et la maison cinéma en 2019 autour de l’icône de la cinémathéque Boudjema Kareche, et deux courts métrages de fiction, Rumeurs, etc et L’aide au retour. Il devient producteur, distributeur et réalise Zinet, Alger, le bonheur en 2023, consacré au film culte Tahia ya Didou de Mohamed Zinet (1970), œuvre décrite par Mohamed Latreche comme un «film-monde», avec une trame simple où Alger est le vrai sujet, à la libeté de ton qui ne cadrait pas avec la pensée unique de l’époque.
Ce sont les stars, sans qui les films passent souvent inaperçus même si le réalisateur a du talent, et en général, ce sont ces acteurs qui ont le meilleur cachet du film. Les comédiens mèneraient une vie de rêve alors que c’est d’être aussi facile qu’on le croit, heureusement le froid de l’hiver est arrivé et c’est la meilleure saison pour eux, en décembre, là où toutes les productions TV pour le ramadan débutent leurs tournages, ce qui multiplie l’offre.
Patron de la première agence de casting créée en 2008 avec son épouse pour les professionnels du cinéma, l’une des rares dans le pays, il est aussi dans le cinéma, assistant réalisateur et directeur de casting.
Dans le monde, les adaptations de romans au cinéma sont très nombreuses, la majorité des scénarios de fiction étant tirés de livres, qu’en est-il de l’Algérie où le réalisateur est souvent le producteur et le scénariste, quand il n’est pas aussi acteur, perchman et costumier ?
Écrivaine et femme de théâtre sous le nom de Hajar Bali, elle est aussi comédienne et joue dans le dernier film de Karim Moussaoui, par ailleurs de son vrai métier professeure de mathématiques à Alger.
Ce qu’il se passe dans la réalité se voit au cinéma. Est-ce vrai ? Oui, dans une certaine mesure, les films surfant sur les tendances, on y retrouve souvent dedans ce qu’on pense dehors. L’Autre, cet être étrange, est l’objet du fantasme aussi bien du réalisateur que du spectateur, et, à ce titre, on a longtemps cru à travers le cinéma américain que les Indiens étaient les méchants, et les Blancs, Européens, les gentils.
-Il y a beaucoup de films de guerre, pourquoi un autre film de guerre ? Ce n’est pas un film de guerre, c’est un film contextuel qui ne parle pas d’un affrontement armé, on est en 1945, il n’y a pas encore l’idée de maquis et de moudjahid, on ne parle pas de FLN.
Avec la vengeance et la légitime défense, ressorts souvent utilisés dans les films de guerre, retour sur Munich de Spielberg, une fiction basée sur des faits réels autour des assassinats du Mossad après la prise d’otages des JO de Munich en 1972 avec, dans la foulée, celui de Mohamed Boudia, et un parallèle troublant avec la situation d’aujourd’hui.
Né à Alger à peine 3 mois avant la guerre du Kippour de 1973, il débute dans le théâtre, puis passe rapidement au cinéma, réalisant plusieurs courts métrages et participant à de nombreux films, entre autres Mascarades et L’Oranais qu’il a écrits et réalisés lui-même, Rock the Casbah ou Abou Leïla de Amine Sidi Boumediene, ou des séries comme Highlander et Oussekine. Il a même joué un petit rôle de garde arabe dans le film de Steven Spielberg, Munich, en 2005.
Que faire ? D’abord des films, des documentaires, ou faire la guerre ou manifester ou encore prier, se mettre en colère ou prendre des cachets. Surtout ne pas regarder la télévision, mais voir des films peut-être.
Né à Bab El Oued un 1er novembre, il est militant politique de gauche, a aussi fondé avec d’autres artistes une troupe de théâtre Ruptures, le CDLD, Comité de défense des libertés démocratique, le CCIC, Comité de citoyens intercommunale puis le groupe Bezzef pour finir par monter à Alger un espace de création artistique, Le Sous-marin, et fonder une association caritative et un cercle d’échanges, Sosta.