Ce samedi 14 mai, un mois déjà se sera écoulé depuis la disparition du quotidien Liberté, dont le dernier numéro, rappelez-vous, a été imprimé le jeudi 14 avril 2022.
Hier, nous avons commémoré le 77e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945. Le 8 Mai, c’est aussi, désormais, la Journée nationale de la mémoire, instituée en 2020. Le souvenir de cette répression massive, qui aura accéléré la rupture avec la France coloniale, est encore vivace, il faut le dire, dans la mémoire collective, autant que les dates du 1er Novembre, du 20 Août ou du 5 Juillet.
Pierre Audin et ses compagnons se rendront à Alger, Oran et Constantine. «Sont programmées dans ces trois villes des minutes de silence dans les lieux symboliques, comme le mémorial du Martyr Maqam Echahid, la place Audin, la Prison Barberousse, et de multiples rencontres (mathématiciens, étudiants, historiens, artistes, …)» indique l’Association Josette et Maurice Audin.
On en fait le constat tous les jours en faisant son marché : nos salaires sont de plus en plus dérisoires. Face à une spirale inflationniste que rien ne semble en mesure d’arrêter, le pouvoir d’achat des Algériens baisse de façon inexorable. Les retraites sont insignifiantes.
La prépondérance d’une culture de redistribution rentière héritée de la phase socialiste dans le secteur public a engendré des écarts indécents entre salariés de différents secteurs d’activité.
Ce Ramadhan 2022 tire déjà à sa fin, et il nous a paru qu’il ne serait pas totalement futile d’en dresser un petit bilan. Ce qu’il convient de noter d’emblée, c’est que depuis que nous sommes entrés dans «l’ère de la Covid», c’est le premier Ramadhan où le mot «corona» a presque disparu de l’actualité, du vocabulaire et du paysage social (même si les pictogrammes exhortant au port du masque et à la distanciation sociale sont encore placardés à l’entrée des boutiques).
Après l’orage de l’automne dernier, c’est un nouveau printemps qui s’annonce visiblement dans les relations algéro-françaises. C’est en tout cas l’impression que nous laisse le message du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, adressé au président français, Emmanuel Macron, au lendemain de sa réélection.
Emmanuel Macron a donc été confortablement réélu ce dimanche 24 avril pour un second mandat contre son éternelle rivale, Marine Le Pen...
Le professeur Djamal-Eddine Akretche est le recteur de la mythique USTHB : l’Université des sciences et de la technologie Houari Boumediène, de Bab Ezzouar. Créée officiellement par l’ordonnance n°74-50 du 25 avril 1974, cette université au style architectural si particulier, signé Oscar Niemeyer, célèbre aujourd’hui son 48e anniversaire. Depuis sa création, l’USTHB a formé plus de 100 000 diplômés, dont des chercheurs de renom, à l’instar de Belkacem Haba, Yasmine Belkaid ou encore Noureddine Melikechi. Aujourd’hui, l’université compte près de 50 000 étudiants, une capacité d’accueil qui fait de l’USTHB le plus grand campus du pays. Le professeur Djamal-Eddine Akretche est un pur produit de Bab Ezzouar, lui qui a fait partie de la toute première promo de l’ex-USTA (l’Université des sciences et de la technologie d’Alger), celle de 1974, en tant qu’étudiant en chimie, et qui a gravi les échelons jusqu’à en prendre les rênes. Dans cet entretien, il revient sur l’évolution de l’USTHB, nous parle des nouvelles filières qui y ont été introduites et des spécificités du système LMD. Il soulève également un aspect important : le taux d’échec élevé des nouveaux bacheliers en première année et le problème de l’orientation des étudiants. Il est question, en outre, dans cette interview, du défi pédagogique que constitue la volonté de concilier enseignement de masse et standards de qualité, et aussi, de la relation de l’université avec le monde économique.
Le livre d’Emmanuel Alcaraz condense en 300 pages toutes les grandes stations qui ont marqué notre histoire depuis l’antiquité. Une partie importante de ce travail historiographique est consacrée aux violences de la colonisation et ses mémoires en conflit.
Les Ateliers Sauvages, l’espace artistique fondé par Wassyla Tamzali, a accueilli ce lundi soir un débat des plus intenses sur l’université algérienne. C’était à l’occasion de la présentation de l’ouvrage collectif paru tout récemment aux éditions Koukou sous le titre : L’Université désacralisée. Recul de l’éthique et explosion de la violence.
Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, était mercredi dernier à Alger où il a effectué une visite éclair qui n’a pas été annoncée officiellement. Il a été reçu par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Des images qui font plaisir à voir : celles de ces processions de visiteurs descendant du tram à la station Pins Maritimes avant de se ruer par milliers sur les pavillons de la Safex qui abritent le SILA.
Daho Ould Kablia a fourni des éléments sur l’activisme pro-algérien d’Enrico Mattei et, plus généralement, sur l’aide apportée par nos amis italiens durant la lutte de Libération.
Ça y est, le SILA est là ! Le plus grand rendez-vous littéraire et éditorial de l’année s’apprête en effet à retrouver son public après deux ans d’interruption pour cause de Covid-19. Cette 25e édition du Salon international du livre d’Alger se tiendra, rappelle-t-on, du 24 mars au 1er avril 2022, avec comme invité d’honneur l’Italie. Nul doute que ce come-back constitue un événement.
Rédha, Ilyès et Houari. Ce sont les prénoms de trois de nos valeureux soldats ravis brutalement à la vie ce dimanche 20 mars, après avoir vaillamment tenu tête à un groupe terroriste à l’extrême sud du pays, près de Timiaouine, dans la wilaya de Bordj Badji Mokhtar, à la frontière avec le Mali.
Des professionnels du cinéma mènent depuis quelques jours une campagne sur les réseaux sociaux pour exprimer leur inquiétude et alerter l’opinion après la suppression du FDATIC, le Fonds d’aide aux techniques et aux industries cinématographiques qui était jusque-là l’unique source de financement institutionnel du cinéma dans notre pays.
Il y a 60 ans, le 18 mars 1962, étaient signés les Accords d’Evian entre le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et le gouvernement français.
Comme nous l’avons indiqué dans notre édition d’hier, Daho Djerbal s’apprête à sortir aux éditions Chihab le deuxième tome du témoignage de Lakhdar Bentobbal, sous le titre : Lakhdar Bentobbal. La conquête de la souveraineté. Pour rappel, le premier tome de ce récit est paru en novembre 2021 sous le titre : Lakhdar Bentobbal. Mémoires de l’intérieur. Les deux volets sont le fruit d’un travail de longue haleine qui s’est étalé sur plus de cinq ans, de 1980 à 1985, années au cours desquelles l’historien, accompagné de l’anthropologue Mahfoud Bennoun, a recueilli le témoignage de l’ancien chef de la Wilaya II et ancien membre du CCE et du GPRA. A l’occasion de la sortie imminente de ce deuxième tome, Daho Djerbal nous a fait l’amabilité de nous accorder un entretien qu’El Watan publie en deux parties (voir la première partie dans notre édition de ce mercredi 16 mars). Voici donc la suite de cette interview où, toujours en ayant comme background le témoignage de «Si Abdellah», l’historien met en lumière les défis qui se sont posés à la direction de la Révolution, particulièrement après la mise en place du Plan Challe (1959-1961) qui fera déferler une véritable machine de guerre contre les maquis de l’intérieur. Daho Djerbal relève à ce propos une intensification des opérations militaires contre les unités de l’ALN après le retour au pouvoir du général de Gaulle en 1958. Le Plan Challe et le Plan de Constantine participent ainsi de la même stratégie, souligne le directeur de la revue NAQD, le Plan de Constantine complétant le premier en s’employant à «séparer la population algérienne du projet d’une indépendance totale».
Après la parution du premier tome du témoignage de Si Lakhdar Bentobbal en novembre 2021, chez Chihab, sous le titre Lakhdar Bentobbal. Mémoires de l’intérieur, et qui a rencontré un franc succès, Daho Djerbal est sur le point de publier la deuxième partie de ce travail vertigineux sous le titre : Lakhdar Bentobbal. La conquête de la souveraineté. Le livre devrait être prêt pour le SILA qui se tiendra du 24 au 31 mars. L’historien – comme il l’explique dans l’introduction du premier tome –, a passé cinq années entières à recueillir le témoignage de «Si Abdellah» (1980-1985). Et il a fallu attendre 35 ans pour que ce document historique exceptionnel trouve enfin son chemin vers le lecteur. Nous avons interviewé Daho Djerbal lors de la sortie du premier volet (voir El Watan du 22 novembre 2021).