Les récents développements qu’a connus le Moyen-Orient après l’assassinat du chef du bureau politique du Hamas à Téhéran . Il y a une semaine jour pour jour ou encore l’élimination de Fouad Chokr, important chef militaire du Hezbollah, dans une frappe dans la banlieue sud de Beyrouth, font craindre le pire. Israël étant impliqué dans les deux attentats, le risque d’éclatement d’un conflit régional d’ampleur, entre l’Iran et ses alliés d’un côté, et l’entité sioniste de l’autre, se précise de plus en plus. Hier, l’affrontement entre Israël et le Hezbollah a enregistré une nouvelle escalade.
n Jusqu’à mai 2023, date à laquelle elle intègre l’équipe d’Algérie, Kaylia Nemour était considérée comme acquise à la «Team France» dont elle était depuis toute petite programmée à porter les couleurs n Qu’est-ce qui a donc poussé la virtuose athlète qui a fait toutes ses classes dans l’Hexagone à mettre son immense talent au service de notre pays ? n Dans une déclaration à chaud après son sacre fulgurant, elle a ces mots lourds de sens : «Cette médaille a un goût particulier après tout ce que j’ai traversé, ce que j’ai enduré, ce que j’ai vécu.»
l Elle s’est battue au premier tour contre l’Italienne Angela Carini, puis en quarts de finale contre l’Hongroise Hamori Anna Luca. Et elle est en bonne voie pour aller en finale. Mais Imane Khelif s’est aussi abattue contre des légions de «haters», dont quelques célébrités aux commentaires malveillants mettant en doute sa féminité : Elon Musk, Donald Trump, Giogina Meloni, Piers Morgan, J. K. Rowling… Une épreuve violente dont notre championne est sortie grandie, portée en triomphe par tout un peuple.
l En quelques jours, le Moyen-Orient a connu une escalade explosive. Mardi soir, Israël a abattu Fouad Chokr, un haut cadre militaire du Hezbollah, en plein Beyrouth. Dans la nuit de mardi à mercredi, le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, est assassiné dans une maison d’hôte à Téhéran. L’armée israélienne vient d’annoncer, en outre, avoir éliminé le chef militaire des Brigades Ezzeddine Al Qassam, Mohammad Al Daïf. Son sort était resté jusqu’ici inconnu après avoir été ciblé par un bombardement qui a provoqué une boucherie dans le camp d’Al Mawassi, à Khan Younès, faisant 92 morts. Yoav Gallant, le ministre israélien de la Défense, s’en réjouit. «Israël a fait un grand pas vers la destruction du Hamas» exulte-t-il. Mais «Mihwar Al Moqawama», l’Axe de la résistance, n’a pas dit son dernier mot.
Le chef politique du Hamas et ancien Premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh a été assassiné hier, mercredi 31 juillet, par une frappe israélienne qui a ciblé la résidence où il était hébergé à Téhéran. Son garde du corps Wassim Abou Shaban a également été tué dans l’attentat.
L’image est saisissante. Alors que les Palestiniens meurent de soif sous le soleil ardent de juillet, l’armée israélienne a fait exploser, il y a quelques jours, un important réservoir d’eau de la ville de Rafah, au sud de la bande de Ghaza. Sur son compte Instagram, Al Jazeera a diffusé des images montrant des soldats israéliens en train de piéger le réservoir d’eau avant de le faire sauter, produisant un gigantesque nuage de flammes rougeoyantes.
Alors que la tension est à son paroxysme entre l’entité sioniste et le Hezbollah après l’attaque de Majdal Shams, dans le Golan, qui a fait 12 morts et 35 blessés samedi dernier, les frappes israéliennes continuent à pleuvoir sur la bande de Ghaza.
Un tir de roquette sur le plateau du Golan, en Syrie, territoire annexé par Israël en 1967, a fait 12 morts, en majorité des jeunes âgés entre 10 et 20 ans, et au moins 35 blessés, rapporte Al Jazeera en citant l’armée israélienne. Cela s’est passé samedi, à Majdal Shams, une localité à dominante druze. La roquette, tirée depuis le Liban, a atterri sur un terrain de football.
Alors que Ghaza brûle de toutes parts et continue à crouler sous un déluge de feu qui a fait plus de 39 000 morts et 90 000 blessés en près de dix mois d’une guerre d’une ampleur génocidaire, Benyamin Netanyahu, le boucher de Ghaza, a débarqué aux Etats-Unis, son allié de toujours, dans un climat tendu.
14 factions palestiniennes, dont le Hamas et Le Fatah, ont signé hier un «accord d’unité nationale» parrainé par Pékin. «Le fait le plus marquant est l’accord prévoyant la formation d’un gouvernement intérimaire de réconciliation nationale pour la gouvernance de l’après-guerre de Ghaza», a souligné le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi devant la presse.
La ville de Khan Younès, au sud de la bande de Ghaza, a renoué hier avec les crimes de masse. Après avoir obligé une nouvelle fois une partie des habitants, plusieurs fois déplacés de force, à évacuer le secteur est de la ville, l’armée israélienne y a déclenché des bombardements intensifs qui ont fait 40 morts et 120 blessés, selon un bilan provisoire. Avec ce nouveau cortège de victimes, le bilan global de la campagne génocidaire israélienne dans la bande de Ghaza a franchi la barre des 39 000 morts et 90 000 blessés.
La guerre faite au peuple palestinien à Ghaza a eu très tôt des répercussions régionales, avec notamment l’entrée dans l’arène du Hezbollah au sud du Liban et également la forte implication affichée par les Houthis au Yémen en attaquant régulièrement des navires occidentaux devant traverser Bab El Mandab, sur la mer Rouge. Pour le président turc, Recep Tayyip Erdogan, le seul moyen d’éviter un embrasement généralisé de toute la région est de faire en sorte que l’ensemble de la communauté internationale fasse bloc derrière la CIJ qui vient de reconnaître que l’occupation israélienne des Territoires palestiniens annexés après 1967 est «illégale».
Amnesty International a recueilli les témoignages de 27 Palestiniens qui ont été arrêtés et privés de tout contact avec leurs familles. Toutes ces personnes ont affirmé que «pendant leur détention au secret, qui dans certains cas s’apparente à une disparition forcée, l’armée, les services de renseignement et la police les avaient soumis à des actes de torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants».
«L’entrée de l’aide à Ghaza s’est gravement détériorée depuis l’offensive terrestre à Rafah au début du mois de mai», dénoncent 13 organisations humanitaires dans une déclaration commune. «Des tonnes d’aide absolument nécessaires, destinées à être livrées par la route du Sud, sont bloquées depuis des semaines, voire des mois», affirment-elles. «Au Nord, l’acheminement de l’aide reste limité. Alors que le transport de marchandises entre Amman et le nord de Ghaza ne devrait pas prendre plus de six heures, il a fallu à Oxfam plus de cinq semaines pour faire entrer 1600 colis alimentaires dans le nord de l’enclave», témoignent ces ONG.
Dès le lendemain du massacre d’Al Mawasi, près de Khan Younès, qui a fait 92 morts et 300 blessés, l’armée israélienne a commis un nouveau carnage dans une école de l’UNRWA abritant des déplacés au camp de Nuseirat. C’est la cinquième école ciblée par les forces d’occupation en quelques jours. Le président brésilien Lula a sans doute trouvé les mots justes pour qualifier l’attitude criminelle de l’occupant sioniste : qualifiant d’«inadmissible» le «massacre interminable» du peuple palestinien à Ghaza, il accuse Israël de «saboter le processus de paix au Proche-Orient».
La décision du Hamas est à mettre directement en lien avec la nouvelle boucherie sioniste commise samedi au camp d’Al Mawasi, près de Khan Younès, pourtant désigné comme une «safe zone», une zone «sûre», par l’armée israélienne. Le boucher de Ghaza va donc poursuivre sa campagne génocidaire en toute impunité à moins d’une révolte de la communauté internationale qui obligerait enfin Israël à se soumettre aux décisions de la Cour internationale de justice.
L’agence Wafa rapporte que les équipes de secours de la Défense civile ont retiré des dizaines de dépouilles de sous les décombres à Tal El Hawa, Al Rimel et Al Sinaa, dans la ville de Ghaza, après le retrait de l’armée israélienne de ces zones. Des sources médicales de l’hôpital Al Ahli Al Arabi ont indiqué avoir récupéré «56 corps de ces quartiers». Un décompte provisoire appelé à augmenter. A Shujaiya, à l’est de Ghaza city d’où l’armée d’occupation s’est retirée mercredi soir après y avoir mené une opération d’ampleur depuis le 27 juin, au moins 60 corps sans vie ont été retrouvés par la Défense civile palestinienne.
Mardi soir, l’armée israélienne a bombardé l’école Al Awda, dans la localité d’Abassan, à l’est de Khan Younès, qui abrite des déplacés. Ce bombardement a fait 29 morts et 53 blessés. Berlin et Paris ont jugé «inacceptables» ces frappes ciblant des écoles qui offrent un refuge aux Palestiniens victimes de déplacement forcé et ont appelé à l’ouverture d’une enquête sur ce nouveau massacre.
Abou Obeida, le visage médiatique d’Al Qassam caché par un keffieh, a tenu à préciser, dans un nouveau message vidéo, que les Brigades Al Qassam et les autres factions de la «Moqawama» palestinienne, ne sont soutenues par aucune force extérieure. «Nous combattons toujours à Ghaza sans soutien extérieur, et notre peuple est toujours debout et déterminé, même sans nourriture ni médicaments». D’après lui, le Hamas peut toujours compter sur l’appui de la population de Ghaza, malgré les lourds sacrifices qu’elle a consentis. «Les sondages d’opinion indépendants montrent, après des mois d’agression, comment notre peuple se rallie à sa résistance», insiste Abou Obeida, ce qui expliquerait, d’après lui, les nouvelles recrues qui viennent renforcer les rangs de la guérilla.
L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme (Euro-Med) a soigneusement documenté les violences infligées au territoire de Ghaza par les forces d’occupation israéliennes tout au long de la guerre, qui entre désormais dans son 10e mois. Selon Euro-Med, plusieurs parcelles cultivables «ont été détruites par les incursions terrestres israéliennes ainsi que par les bombardements aériens et d’artillerie», affectant au moins 34 kilomètres carrés de terres agricoles. Cela représente «75% des terres agricoles de la bande de Ghaza».