L’ONU, qui tire de nouveau la sonnette d’alarme sur le caractère «inévitable» de la famine dans le contexte actuel, reste globalement sur ses positions : aucune autre voie que la voie terrestre ne sera capable d’assurer un acheminement correct des aides humanitaires.
La Maison-Blanche, développant un agenda défini en fonction de ses échéances internes et par la crainte permanente d’«abcès de fixation sécuritaires» au Moyen-Orient, sur fond de hantise plus stratégique de débordement en conflit régional, se laisse de moins en moins lester par les blocages du gouvernement israélien et ses plans radicaux d’inspiration fasciste.
Les responsables américains préfèrent désormais parler à Benny Gantz, ministre sans portefeuille et membre du Cabinet de guerre israélien, snobant de fait Benyamin Netanyahu.
Le largage aérien sporadique de quelques colis d’aide alimentaire est vendu comme un acte de secours de haute importance par des acteurs de la communauté internationale, incapables de s’engager dans un processus diplomatique sérieux en mesure d’assurer le devoir élémentaire de sauver des enfants de la faim.
Les dissensions au sein du gouvernement israélien persistent et il semble bien qu’il n’y a que la perpétuation des massacres contre la population de Ghaza et cet objectif irréalisé jusqu’à présent d’«anéantir» le Hamas pour encore souder ses rangs.
Joe Biden et son administration prennent tout leur temps s’agissant du projet de cessez-le-feu à Ghaza, et devant transiter par une trêve, alors que la situation sur le terrain ne cesse de dépasser les limites de l’horreur, de l’inhumain et de l’insupportable pour près de 2 millions de Ghazaouis.
Selon l’hydrologue Malek Abdesselam, les précipitations sont certes d’un apport important, mais elles n’impliquent pas une réduction significative des déficits. La bonne nouvelle est que les cumuls hydrologiques enregistrés jusqu’à aujourd’hui sont relativement excédentaires à Bouira, Médéa et Constantine.
L’histoire et la géographie placent fatalement et cycliquement «le monde arabe», sa composante moyen-orientale notamment, au centre d’événements géopolitiques majeurs, avec cette plaie de fixation permanente dénommée Israël.
Observateur averti et assidu des évolutions de la géopolitique mondiale et leur impact sur le monde arabe notamment, le politologue Hasni Abidi ne croit pas trop à la possibilité d’une révision significative par la Maison- Blanche de sa façon de traiter avec Tel-Aviv, malgré les tensions générées par la guerre de Ghaza. Auteur entre autres des ouvrages Le Moyen Orient, le temps des incertitudes et Le Moyen-Orient selon Joe Biden, il recentre dans l’entretien qui suit les enjeux des relations entre Washington et l’Etat hébreu, dans un contexte marqué par la proximité d’une présidentielle américaine décisive et une rivalité internationale exacerbée.
Israël continuera à s’opposer à la reconnaissance unilatérale d’un Etat palestinien.» Benyamin Netanyahu renouvelle l’opposition de son gouvernement à toute idée de solution politique globale à l’occupation, selon la formule des deux Etats, même si l’option revient avec force dans les agendas diplomatiques un peu partout dans le monde.
Les deux gouvernements n’ont pas eu d’échanges de haut niveau depuis le déclenchement de la guerre à Ghaza, selon l’hebdomadaire cairote Al Ahram, qui ajoute que les seuls contacts se limitent à ceux qu’entretiennent les services de renseignement des deux parties dans le cadre des négociations multipartites autour du conflit.
Hier encore la cruauté s’est manifestée dans toute sa barbarie dans le quartier Cheikh Redouane, un des toponymes martyrs dans la cartographie de l’horreur qu’Israël fixe quotidiennement comme autant de plaies dans le corps de Ghaza.
La frêle vie de la fillette Hind Rajab, six ans à peine, a été emportée comme un fétu de paille par l’ouragan de la guerre sans nom que livre la machine à tuer d’Israël aux populations de Ghaza.
Le président américain, Joe Biden, n’a pas du tout apprécié comment le Premier ministre israélien a tenu à se démarquer de l’optimisme de son envoyé spécial et à signifier l’impossibilité, à court terme, d’envisager une trêve avec le Hamas.
Anthony Blinken se rendra à Tel-Aviv pour tenter de négocier moins d’aveuglement du côté israélien concernant la guerre et moins d’inimitié à l’égard de la Maison-Blanche. Les dernières semaines ont vu monter en cadence les appels d’officiels israéliens, ceux issus de l’extrême droite notamment, à s’affranchir de la tutelle américaine, version Biden.
Benyamin Netanyahu est-il réellement incapable de «contrôler» les ministres extrémistes de son gouvernement, ou ces derniers exécutent-ils une partition de rôles concertée ?
Comme au bon vieux temps de la guerre civile.» La boutade de certains chroniqueurs de l'actualité de ces dernières semaines aux Etats-Unis grossit certainement le trait, mais les événements récents dans l'Etat emblématique du Texas donnent à voir un des effets saillants de la polarisation politique entre démocrates et républicains.
Tous les ingrédients théoriques semblent réunis pour que les tensions au Moyen-Orient dégénèrent en conflit régional majeur. La mécanique des événements et son coefficient d’imprévisibilité, qui a augmenté au fur et à mesure que se prolongeait la guerre contre Ghaza, font que le scénario tant redouté par Washington risque de devenir une réalité.
Sur les fronts libanais, syrien, irakien et yéménite, les organisations «mandataires» de l’Iran, comme les nomme Washington, se révèlent une sérieuse préoccupation militaire pour les Occidentaux, rangés derrière les plans de guerre israéliens, et un outil de pression redoutable pour Téhéran.
L’Afrique se montre au monde dans ses beaux et prometteurs atours à l’occasion de la CAN-2024. Spectacle haut en couleur dans les gradins des stades et leurs alentours, convivialité spontanée et festive dans les rues, passions et performances sportives de haut niveau sur les terrains…