Le gouvernement israélien est hostile à toute solution politique globale en Palestine et ne s’encombre plus de réserve pour le faire savoir.
Pour certains, il reste toujours quelque chose à tuer dans le Palestinien, même quand il vient d’être bel et bien assassiné. Qu’il soit anéanti par la douleur d’avoir perdu son enfant et qu’il en vienne à porter sa dépouille au regard du monde pour le prendre à témoin de l’abominable crime qui le frappe, il est accusé de faire du cinéma et le petit corps qu’il brandit est un pantin en plastique.
Benyamin Netanyahu en roue libre. Le Premier ministre israélien va d’échec en désastre, enfonçant chaque jour davantage la région du Moyen-Orient dans l’instabilité, les relations internationales dans la tension et ruinant le capital diplomatique de ses propres alliés.
Tel-Aviv marche à pas décidés vers une occupation intégrale des Territoires palestiniens, après avoir miné durant au moins plus de 20 ans les possibilités territoriales, politiques et sécuritaires d’une assise à l’Etat palestinien prévu par les accords d’Oslo et soutenu par l’ensemble de la communauté internationale, des soutiens les plus zélés de Tel-Aviv jusqu’à ses ennemis jurés.
Joe Biden fait le grand écart, il se résout vraisemblablement à lâcher Benyamin Netanyahu. Le président américain, en précampagne pour un deuxième mandat à la Maison-Blanche, a choisi le moment d’une rencontre avant-hier avec une assemblée de donateurs, à majorité juive, pour marquer ses distances avec le Premier ministre israélien et son gouvernement, sa façon de mener la guerre à Ghaza et ses projections pour le «Day After» (le jour d’après).
Conçu sur un viol et une spoliation originels, le projet sioniste d’un Etat israélien sur la terre palestinienne a été rattrapé régulièrement et logiquement par l’histoire, malgré l’impuissance éprouvée des institutions censées incarner le droit international.
La 21e édition du Forum international de Doha, qui s’est ouvert hier dans la capitale qatarie, appelle à un cessez-le-feu immédiat dans la Bande de Ghaza. Des déclarations fortes ont été une nouvelle fois prononcées, qui soulignent à l’unanimité la gravité sans précédent de la situation humanitaire sur place, les crimes commis en masse sur les civils palestiniens, l’impasse dangereuse pour la région du Moyen-Orient et la paix dans le monde qu’induit l’aveuglement meurtrier et sans issue de Tel-Aviv…
Joe Biden surprend son monde et lance les paris dans un registre pour le moins inattendu. A moins d’une année de l’élection pour la présidence américaine, prévue le 5 novembre 2024, le candidat démocrate à sa propre succession a tenu, mardi dernier, des propos qui laissent perplexes partisans et adversaires.
Les Palestiniens n’existent décidément pas pour beaucoup de médias mainstream occidentaux. Ils sont à peine des chiffres qu’on actualise à la fin d’un «sujet», une multitude démographique théorique qui meurt sans douleurs sous les bombardements ou court chercher refuge en arrière-plan des breaking news.
L’armée israélienne semble chercher à «éliminer le Hamas», en détruisant le territoire que le mouvement gouverne depuis 2007. Mais surtout pour imposer un fait accompli stratégique et territorial qui va davantage disqualifier l’option à deux Etats.
Après sept jours de trêve humanitaire, que la communauté internationale voulait voir prolongée, l’armée israélienne a violemment relancé les hostilités sur la population de la Bande de Ghaza, faisant plusieurs dizaines de victimes.
Les Palestiniens de Ghaza, mais aussi ceux de Cisjordanie, ont dû mourir par milliers en quelques semaines pour voir et entendre, enfin, le gotha diplomatique mondial s’intéresser à leur histoire et à l’injustice violente qui les frappe depuis plus de 70 ans.
Sur le plan humanitaire, les aides continuaient, hier, à se frayer difficilement un chemin vers le nord de l’enclave, pourtant le plus affecté par plus de 50 jours de bombardements intensifs. Le carburant, les médicaments et équipements médicaux, la nourriture et l’eau manquent toujours, alors que des pluies sont venues compliquer la situation sur le terrain.
Dès 2009, Israël a mis en place un tribunal militaire spécialement dédié au traitement des «atteintes à la sécurité» commises par les mineurs palestiniens. La responsabilité criminelle des individus est définie à partir de l’âge de 12 ans et les arrestations s’opèrent en violation flagrante et assumée de la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant.
Quatre jours de trêve, de suspension du temps et de la tempête de feu et de sang qui s'est abattue durant près de 50 jours sur la Bande de Ghaza ; quatre jours pour mesurer, vraiment, l'ampleur du malheur vécu : vies pulvérisées, familles décimées, foyers détruits...
Hamas-Daech». C’est par cette association que Benyamin Netanyahu, ses ministres et l’état-major de son armée se font le devoir de désigner le mouvement de résistance palestinien. Et c’est ainsi qu’ils exigent du monde qu’il le présente depuis les attaques de sa branche armée, les Brigades Al Qassam, le 7 octobre dernier.
Énième épreuve d’envergure et énième constat de carence sans appel pour la Ligue arabe. L'organisation a, en le contexte de la guerre impitoyable que mène l’armée israélienne contre la Bande de Ghaza depuis un mois et demi, un grand rendez-vous avec l'histoire.
Le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a tenu jeudi dernier à «sonner l’alarme la plus forte possible» concernant la situation en Cisjordanie occupée. Volker Türk s’exprimait devant les journalistes à l’issue d’une visite effectuée au poste-frontière de Rafah (séparant l’Egypte de la Bande de Ghaza), et devant le mener également à Amman, en Jordanie, et à Tel-Aviv.
Les maigres réserves alimentaires dans la Bande de Ghaza sont épuisées, malgré le régime de guerre que s’impose la population depuis au moins le début ce déluge de feu indiscriminé que lui inflige l’armée israélienne.
Les limites de l’atrocité de plus en plus poussées à Ghaza. Après près de quarante jours de bombardements ininterrompus, à l’intensité jamais égalée de l’avis même de son propre commandement, l’opération terrestre de l’armée israélienne vient achever la besogne dans les locaux même des hôpitaux sinistrés.