Beaucoup de commentaires sur les réseaux sociaux rappellent depuis deux jours à l’Egypte les précédentes déclarations de ses plus hautes autorités, considérant toute reprise en main du passage de Rafah par l’armée israélienne, dans le contexte actuel, comme une déclaration de guerre.
Le bilan est effroyable : près de 35 000 morts, des survivants condamnés à l’errance, des villes pulvérisées… La cause, quant à elle, a reconquis sa place de priorité internationale.
«L’intifada» dans les universités recèle les ingrédients redoutables de la confrontation communautaire, d’autant que le camp républicain, à travers des membres du Congrès franchement hostiles aux élans pro-palestiniens, réclame une gestion plus musclée des manifestations.
Washington pense qu’un accord arraché aujourd’hui est susceptible de calmer significativement le front houthi et limiter ses effets en mer Rouge, désamorcer l’engrenage d’une confrontation ouverte au Sud Liban avec le Hezbollah et enlèverait à Benyamin Netanyahu tout prétexte de maintenir l’option d’une offensive militaire à Rafah.
La séquence a fait le tour du Net : sur le campus de Yale University, une jeune femme portant un tee-shirt affichant ostentatoirement son identité juive circule au beau milieu d’un sit-in d’étudiants organisé en soutien à Ghaza et fait entendre des slogans pro-israéliens.
Le 15 avril, un rapport présenté par les experts de l’ONU concluait que l’armée israélienne a eu recours à l’intelligence artificielle (IA) pour majorer les effets de sa guerre totale contre la bande de Ghaza.
Les réquisitoires contre les agissements des Emirats arabes unis (EAU), en Afrique notamment, se multiplient.
Le gouvernement israélien mesure parfaitement l’impact d’un débat ouvert actuellement sur l’octroi d’un statut d’Etat membre de l’ONU à la Palestine et s’affole à l’idée que le sujet soit mis sur la table au moment où il mène une guerre censée définitivement enterrer la perspective d’un territoire souverain pour les Palestiniens.
Les réunions du Conseil de sécurité de l’ONU se suivent et se ressemblent, coincées structurellement dans un paramétrage inégalitaire des pouvoirs d’arbitrage et de décision. L’entrain de certains de ses membres non permanents arrive cependant à faire bouger les lignes.
On peut commencer la guerre quand on veut, mais on ne la finit pas de même», disait Machiavel. Une évidence que la sinistrement riche expérience humaine en matière de conflits armés a suffisamment consacrée.
L’accession de l’opposant Bassirou Diomaye Faye aux premières loges du pouvoir au Sénégal, à l’issue d’un processus électoral des plus accidentés, est indéniablement un événement marquant en Afrique, notamment dans cette partie occidentale aussi riche naturellement qu’instable politiquement.
La récente résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu à Ghaza est saluée comme un acquis à dater pour la cause palestinienne, et au-delà pour la lutte globale pour un monde plus juste.
Il est évident qu’il n’est point question que les Etats-Unis remettent en cause un soutien actif à l’Etat hébreu, trop profondément ancré dans la génétique de ses doctrines diplomatique et sécuritaire en tant que puissance internationale.
Engagé depuis plusieurs semaines sur la voie d’un laborieux rachat diplomatique aux yeux de la communauté internationale, Washington voit son action contrariée sur le terrain par l’aveuglement du Premier ministre israélien et sa détermination à encore alourdir la facture du désastre humain à Ghaza.
Les Etats-Unis se sont enfin décidés à reprendre l’initiative au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, en proposant un projet de résolution sur un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza. Impliquée directement dans le conflit, en assurant un bouclier diplomatique intraitable au protégé israélien et en lui fournissant un soutien financier et militaire sans précédent, la puissance américaine a jugé donc le moment venu pour user des voix onusiennes pour peser autrement sur les événements, en proposant un projet de résolution sur un cessez-le-feu.
Plus de 75% des personnes sondées estiment que l’opération «Déluge d’Al Aqsa» a remis la question palestinienne au-devant de la scène internationale et en tête de liste des priorités diplomatiques dans le monde.
L’administration Biden exporte son «sommet pour la démocratie» cette année : Séoul, la capitale sud-coréenne, a accueilli lundi dernier des dirigeants du monde et des ONG autour des risques que représentent les usages incontrôlés de l’intelligence artificielle (IA) sur les régimes politiques libéraux et les conditions de l’exercice démocratique, notamment les élections.
Le stratagème repose sur un chantage qui tire profit de la situation de détresse humanitaire dans laquelle sont enfoncés près de deux millions de civils et de l’absence de toute autorité pouvant assurer un minimum d’ordre public, pour forcer la main aux notables de Ghaza.
L’Agence note que Benyamin Netanyahu a fait pratiquement le consensus contre lui, en Israël et ailleurs, au fil des près des plus de cinq mois de guerre contre la bande de Ghaza.
La chronique de la guerre contre Ghaza, au-delà du tumulte des événements majeurs qui la rythment depuis plus de cinq mois, laisse passer comme faits banals des images horrifiantes, fuitées, ou officiellement assumées par l’armée israélienne. C’est pourtant là que se mesure, aussi, la barbarie décomplexée déchaînée contre les Palestiniens.