Deux projets de résolutions liés à la Palestine ont été adoptés à l’ONU. L’un consacre «le droit du peuple palestinien à l’autodétermination» et l’autre sa «souveraineté permanente dans le Territoires occupés, y compris El Qods (Jérusalem-Est), et celle de la population arabe dans le Golan syrien occupé sur leurs ressources naturelles». Une troisième résolution, condamnant l’utilisation de mercenaires, quelles qu’en soient les formes et les manifestations, y compris celles des sociétés militaires et de sécurité privées, «comme moyen de violer les droits humains et d’empêcher l’exercice du droit des peuples à l’autodétermination», a été entérinée par 125 voix pour 51 contre et 6 abstentions.
L’intensification des bombardements israéliens, combinés à un siège total, se poursuit dans la bande de Ghaza. Les dernières frappes aériennes, qui ont visé des immeubles résidentiels à Beit Lahiya, Nuseirat et Bureij, ont coûté hier la vie à 96 Palestiniens en une seule matinée, selon le bureau médiatique de Ghaza. Parmi les victimes, une proportion importante de femmes et d’enfants.
L’agression sioniste contre les Palestiniens relève d’un «nettoyage ethnique», a affirmé l’eurodéputé belge Marc Botenga, qui dénonce un «génocide à Ghaza» dont profite l’entité sioniste pour «prendre le contrôle de toute la Palestine».
A l’exception d’Israël, il y a eu unanimité autour de la nécessité de la poursuite des activités de l’UNRWA d’aide à la survie des Palestiniens. «Son mandat ne sera rempli que lorsque les Palestiniens cesseront d’être des réfugiés », ont souligné, majoritairement les représentants des Etats lors du dernier jour des débats à la 4ème commission de l’ONU, consacrés à l’UNRWA après le vote par la Knesset, d’une législation de démantèlement l’agence.
Le département d’Etat américain a nié toute preuve sur le fait qu’Israël commet un génocide à Ghaza, en réponse au rapport d’un groupe spécial de l’Onu, qui a affirmé le contraire. Pour les experts onusiens, l’armée sioniste a largué plus de 25 000 tonnes d’explosifs sur l’enclave, soit l’équivalent de deux bombes nucléaires. Pour eux, «les destructions massives qui en ont résulté sont conformes aux caractéristiques d’un génocide» et «auront un impact sur la santé des Ghazaouis pendant des générations». Les etats-unis ont déclaré «ne pas avoir constaté de déplacements spécifiques» de civils, qualifiés par HRW de «crime contre l’humanité», et justifié le comportement de l’armée israélienne.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a été fortement acculé par ses membres qui l’ont appelé «à agir immédiatement, dans les jours qui viennent et non pas les semaines», afin «d’empêcher la famine» à Ghaza. En effet, lors d’une réunion d’urgence convoquée par l’Algérie, la Slovénie, le Guyana et la Suisse, l’écrasante majorité des membres du Conseil a violemment critiqué Israël, en tant que force occupante, et dénoncé le «recours à la famine comme moyen de guerre», l’interdiction, par une loi israélienne, de l’Unrwa et appelé «à l’urgence d’un cessez-le feu immédiat, sans condition et permanent».
Dès l’ouverture des travaux du Conseil de sécurité, auxquels ont pris part les représentants du Liban (au nom du Groupe arabe), d'Israël et de la Palestine, en tant que membre observateur, un décor apocalyptique de la situation humanitaire a été planté par le témoignage des experts onusiens du Commissariat des droits de l’homme, de l'Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et des Affaires humanitaires et de secours.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a ouvert, hier, à la demande de l’Algérie, du Guyana, de la Slovénie et de la Suisse, un débat sur la famine au nord de Ghaza. La réunion se tient alors que le délai d’un mois imposé par les Etats-Unis à Israël, pour autoriser l’accès de l’aide humanitaire à l’enclave sous peine de blocus sur les armes, tire à sa fin sans que l’Etat hébreu n’apporte les réponses exigées.
Une frappe à Ghaza-ville a tué cinq autres personnes, alors que des civils demeurent encore ensevelis sous les décombres.
Plusieurs cas de malnutrition et de famine ont commencé à apparaître dans le nord de la bande de Ghaza, en proie à des agressions sionistes barbares depuis plus d'un an, a rapporté hier l'agence palestinienne de presse Wafa, citant des sources médicales palestiniennes à l'hôpital Kamal Adwan.
La plus jeune victime recensée est un nourrisson âgé d’à peine un jour, et la plus âgée, une femme de 97 ans.
Les journalistes palestiniens continuent de payer un lourd tribut à l’agression sioniste sur la bande de Ghaza. Le bureau des médias de Ghaza a annoncé, avant-hier, que le nombre de journalistes palestiniens tombés en martyrs est passé à 184 depuis le début de l'agression sioniste génocidaire contre la bande de Ghaza, le 7 octobre 2023.
Le guerre menée contre la bande de Ghaza depuis plus d’un an semble avoir franchi un nouveau seuil d’intensité tragique et de souffrance humaine. Depuis plusieurs semaines, l’armée d’occupation israélienne intensifie ses opérations militaires dans cette région densément peuplée, multipliant les évacuations forcées, les frappes aériennes et les blocus. Au cœur de cette guerre, une population piégée entre les lignes de front, l'absence d'infrastructures essentielles et un accès humanitaire limité.
Quelle folie s’est emparée des dirigeants ! D’où sort ce groupe diabolique qui excelle dans l’horreur dans son horrible programme d’extermination du peuple palestinien ? Pourtant, avant la création d’Israël, les juifs étaient appréciés pour leur humanisme. Lorsque le gouvernement de Pétain leur a fait la guerre pour le compte du régime nazi, en algérie, la communauté juive a trouvé secours et solidarité de la part de la communauté musulmane, au point que les imams, du haut de leurs minarets, appelaient les musulmans à ne pas écouter le régime de Vichy et à aider «nos frères juifs».
Les enfants de Ghaza, évacués vers l’Algérie pour y recevoir des soins médicaux, ont partagé des moments de joie et de célébration à l’occasion de l’Aïd El Adha, organisé par le Croissant-Rouge algérien (CRA) au Centre de repos familial (CRF) de Tipasa.
Aux Etats-Unis, des étudiants de plusieurs universités, appuyés par des ONG, organisent, depuis la fin du mois d’avril dernier, des mouvements de protestation et des manifestations, ainsi que des sit-in à l’intérieur des campus, dont celui de Columbia à New York, dénonçant le génocide en cours à Ghaza.
L’Organisation non gouvernementale (Oxfam) a déclaré hier que l’attaque terrestre sioniste à Rafah a encore aggravé la situation, poussant la bande de Ghaza au bord d’une «épidémie mortelle».
L’UNRWA a indiqué hier dans une publication sur le réseau X que «près de 360 000 personnes ont fui Rafah depuis le premier ordre d’évacuation il y a une semaine. Pendant ce temps, dans le nord de Ghaza, les bombardements et autres ordres d’évacuation ont créé davantage de déplacements et de peur pour des milliers de familles». Et d’insister : «Il n’y a nulle part où aller. Il n’y a pas de sécurité sans cessez-le-feu.»
Tout au long de ces 7 mois d’agression contre les populations civiles palestiniennes, on a pu se rendre compte à quel point le degré d’inhumanité a été chaque jour dépassé par les ordonnateurs du génocide et de l’épuration ethnique qui n’épargnent ni femmes ni enfants.
Le rapporteur spécial des Nations unies (ONU) sur le droit au logement, Balakrishnan Rajagopal, a affirmé n'avoir jamais vu une brutalité «aussi choquante» concernant les récents déplacements forcés ordonnés par l'entité sioniste dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Ghaza.