Les enfants de Ghaza, évacués vers l’Algérie pour y recevoir des soins médicaux, ont partagé des moments de joie et de célébration à l’occasion de l’Aïd El Adha, organisé par le Croissant-Rouge algérien (CRA) au Centre de repos familial (CRF) de Tipasa.
Aux Etats-Unis, des étudiants de plusieurs universités, appuyés par des ONG, organisent, depuis la fin du mois d’avril dernier, des mouvements de protestation et des manifestations, ainsi que des sit-in à l’intérieur des campus, dont celui de Columbia à New York, dénonçant le génocide en cours à Ghaza.
L’Organisation non gouvernementale (Oxfam) a déclaré hier que l’attaque terrestre sioniste à Rafah a encore aggravé la situation, poussant la bande de Ghaza au bord d’une «épidémie mortelle».
L’UNRWA a indiqué hier dans une publication sur le réseau X que «près de 360 000 personnes ont fui Rafah depuis le premier ordre d’évacuation il y a une semaine. Pendant ce temps, dans le nord de Ghaza, les bombardements et autres ordres d’évacuation ont créé davantage de déplacements et de peur pour des milliers de familles». Et d’insister : «Il n’y a nulle part où aller. Il n’y a pas de sécurité sans cessez-le-feu.»
Tout au long de ces 7 mois d’agression contre les populations civiles palestiniennes, on a pu se rendre compte à quel point le degré d’inhumanité a été chaque jour dépassé par les ordonnateurs du génocide et de l’épuration ethnique qui n’épargnent ni femmes ni enfants.
Le rapporteur spécial des Nations unies (ONU) sur le droit au logement, Balakrishnan Rajagopal, a affirmé n'avoir jamais vu une brutalité «aussi choquante» concernant les récents déplacements forcés ordonnés par l'entité sioniste dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Ghaza.
Au nord-ouest de Rafah, ville assiégée depuis plusieurs jours, au moins neuf Palestiniens, en majorité des enfants, sont tombés en martyrs, à la suite d’une attaque aérienne israélienne contre une maison.
Alors que le bilan de la guerre contre Ghaza a franchi, hier, la barre symbolique des 35 000 morts, les négociations reviennent à la case départ. Pourtant, les pourparlers semblaient avoir franchi un cap encourageant, après l’annonce par le Hamas, le lundi 6 mai, de son adhésion à une proposition de cessez-le-feu présentée par l’Egypte et le Qatar.
Bloquée il y a quelques semaines par le veto américain, la reconnaissance de l’Etat de la Palestine progresse au niveau international. Malgré le forcing des Etats-Unis et leurs alliés occidentaux, la tendance a changé durant les 36 dernières années…
Le souci de la paix s’est manifesté à Paris où, à l’initiative du Parti communiste français, une conférence internationale s’est tenue en son siège, place du colonel Fabien. Avec un appel au cessez-le-feu à Ghaza et la reconnaissance de l’Etat palestinien.
Les membres du Conseil de sécurité ont adopté vendredi, à l’unanimité, un communiqué proposé par l’Algérie, appelant à des enquêtes pour déterminer les circonstances derrière les charniers découverts à Ghaza.
La suspension de la livraison d’armes, au-delà de l’impact recherché sur l’opinion, aussi bien en sol américain que dans le monde, est aussi une manière d’isoler davantage Netanyahu et de l’affaiblir en interne pour précipiter sa chute.
De nombreux pays, des responsables onusiens et des ONG ont exprimé leur profonde inquiétude face à l’offensive israélienne à Rafah où se sont réfugiés près de 1,4 million de Palestiniens…
Une troisième fosse commune a été découverte, hier par des unités médicales, dans le complexe médical Al Shifa, à l’ouest de Ghaza, d’où 49 corps ont été retirés. Ce qui porte le nombre des victimes exhumées depuis le retrait des forces de l’occupation, il y a trois semaines, à 520 martyrs. Ces corps ont été exhumés de 7 charniers trouvés dans les hôpitaux Kamel Adwane, Nasser et Al Shifa.
Les conséquences de la fermeture, par l’armée israélienne, du point de passage de Rafah se font déjà ressentir sur la population ghazaouie, qui manque de tout. Depuis le 7 octobre 2023, l’armée sioniste mène une agression sauvage contre l’enclave palestinienne qui a entraîné des destructions massives d’infrastructures, en plus d’une catastrophe humanitaire sans précédent.
L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a condamné vigoureusement l’escalade du rythme de l’agression criminelle menée par les forces d’occupation israéliennes contre la bande de Ghaza et son expansion à travers l’envahissement de la ville de Rafah où se réfugient environ 1,3 million de déplacés palestiniens.
«Vous avez été prévenu !» C’est ainsi qu’un groupe de sénateurs républicains a terminé la lettre envoyée à Karim Khan, procureur en chef de la Cour pénale internationale (CPI), afin de le dissuader d’émettre des mandats d’arrêt internationaux contre les dirigeants israéliens.
L’armée d’occupation israélienne a pénétré, hier à l’aube, dans le passage terrestre de Rafah, à la frontière avec l’Egypte. Elle a complètement pris son contrôle, interrompant ainsi le mouvement des personnes et l’entrée de l’aide dans la bande de Ghaza.
Lundi, le mouvement Hamas a répondu favorablement à la proposition de cessez-le-feu présentée par le Qatar et l’Egypte. Israël n’a pas tardé à exprimer son rejet de cette offre de paix, et le cabinet de guerre de Netanyahu a approuvé à l’unanimité la poursuite de l’offensive sur Rafah. Toutefois, une délégation israélienne s’est rendue hier au Caire pour poursuivre les discussions autour d’une trêve.
Le bilan est effroyable : près de 35 000 morts, des survivants condamnés à l’errance, des villes pulvérisées… La cause, quant à elle, a reconquis sa place de priorité internationale.