Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) s’est déclaré, lundi, «profondément inquiet» de la situation à Rafah et a averti que «ceux qui violent les lois internationales seront poursuivis». Hier, l’Afrique du Sud a demandé à la Cour internationale de justice (CIJ) «d’empêcher de nouvelles violations» à Rafah. La justice norvégienne a confirmé «la cessation» de toute livraison de pièces de F-35 à Israël, Joseph Borrell, coordinateur de la politique étrangère de l’UE, a suggéré de «vendre moins d’armes» à l’entité sioniste
Alors que les appels à la retenue se multiplient, incitant Israël à renoncer à son opération terrestre à Rafah, les forces sionistes continuent à semer sauvagement la mort. L’occupant a commis 16 nouvelles tueries en 24 heures dans la Bande de Ghaza qui ont fait 133 morts. A Rafah, une attaque de drones a failli coûter la vie à deux journalistes d’Al Jazeera. L’un d’eux a perdu sa jambe
L’ambassadeur de l’Etat de Palestine à Alger, Fayez Abou Aïta, s’est exprimé, hier, sur les derniers événements sanglants qui déchirent Ghaza. C’était dans le cadre du lancement d’une semaine commémorative initiée par l’association Mechaâl Echahid pour marquer la «Journée nationale du Chahid», une action placée sous le signe de la «solidarité avec nos frères palestiniens».
La perspective d’une «véritable» offensive de l’armée israélienne à Rafah, à l’extrême sud de la Bande de Ghaza où sont réfugiés des centaines de milliers de Palestiniens, est «terrifiante», a affirmé le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme.
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a dénoncé hier les crimes commis par l’armée de l’occupation israélienne à Ghaza, dont le plus récent à Rafah, soulignant, dans un communiqué, qu’Israël «cible des civils et vise à transférer la guerre à Rafah, la zone densément peuplée de Ghaza, pour les pousser à émigrer et à se déplacer sous les bombardements».
Une caravane d’aides humanitaires destinées au peuple palestinien dans la bande de Ghaza, comprenant 20 tonnes de divers produits, est partie en début de semaine de M’sila, a indiqué le comité de cette wilaya du Croissant-Rouge algérien (CRA).
L’ONG Médecins sans frontières (MSF) a alerté hier contre une éventuelle offensive terrestre des forces d’occupation israélienne contre Rafah, dans le sud de la Bande de Ghaza, affirmant qu’une telle opération serait «catastrophique».
Si la guerre asymétrique suppose une inégalité des moyens militaires et par extension des moyens médiatiques, la résistance palestinienne a su compenser ce déséquilibre par un activisme digital qui lui a permis d’avoir une certaine visibilité et de faire entendre sa voix.
Les répercussions d’une offensive de l’armée d’occupation israélienne sur Rafah ne se limiteraient pas à ses habitants et aux déplacés qui y ont trouvé refuge. En tant que principal point de passage pour l’aide humanitaire vers Ghaza, la ville est essentielle pour le maintien de la vie dans l’enclave palestinienne. Une opération terrestre majeure pourrait couper complètement ce lien vital, exacerbant ainsi la crise humanitaire qui sévit déjà.
Le secrétaire général adjoint des Nations unies en charge des affaires humanitaires, Martin Griffiths, a déclaré que les souffrances des Palestiniens de la ville de Rafah, au sud de la Bande de Ghaza, sont «inimaginables», en raison de la guerre génocidaire sioniste qui se poursuit depuis le 7 octobre 2024.
Les juristes estiment, dans une déclaration commune, que l’arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ) est une «rupture avec 75 ans d’impunité dont avait jouit le seul membre des Nations unies enfanté par l’organisation internationale (Israël, ndlr)».
A deux semaines de l’expiration du délai accordé par la Cour internationale de justice (CIJ) à Israël pour remettre un rapport sur les mesures prises pour empêcher «les risques de crimes de génocide, de discours de haine et d’appel au génocide» et permettre l’accès de l’aide humanitaire à la population civile, l’armée d’occupation a non seulement pas arrêté sa machine de guerre génocidaire contre les habitants de Ghaza, mais intensifié les actes les plus barbares.
Le Dr Santosh Kumar, directeur médical de l’organisation ActionAid, revenu de Ghaza la semaine dernière, a déclaré : «Les gens meurent de faim et ne sont pas traités avec dignité... Ils m’ont dit que les morts étaient plus heureux que les vivants.»
Un collectif de 100 000 avocats représentant les Ordres professionnels de Tunisie, de Palestine, d’Algérie, de Jordanie, de Mauritanie et depuis peu de Libye, ont pris part à l’action judiciaire engagée vendredi dernier devant la Cour pénale internationale (CPI) contre l’entité sioniste pour les crimes de génocide, contre l’humanité et de guerre.
Le président américain, Joe Biden, n’a pas du tout apprécié comment le Premier ministre israélien a tenu à se démarquer de l’optimisme de son envoyé spécial et à signifier l’impossibilité, à court terme, d’envisager une trêve avec le Hamas.
27 947 personnes ont été tuées et 67 459 autres blessées depuis le début de la guerre contre Ghaza, selon les autorités sanitaires locales. Les frappes israéliennes sont désormais concentrées sur la ville de Rafah, au sud de l’enclave assiégée. Les raids intensifs menés sur la ville frontalière avec l’Egypte font craindre des boucheries de grande ampleur dans ce micro-territoire où sont entassés 1,3 million de déplacés.
L’ONU a mis en garde Israël contre «toute mesure qui vise à étendre son invasion» à la ville de Rafah, frontalière avec l’Egypte, qui abrite plus de deux millions de réfugiés palestiniens. «Les bombardements aveugles de zones densément peuplées peuvent constituer des crimes de guerre», a averti un responsable onusien. Cette escalade de la guerre contre Ghaza intervient au moment où le coordonateur des secours d’urgence à l’Onu, Martin Griffiths, saluait «les premiers signes» de ce qu’il a qualifié d’«avancée potentielle» dans les négociations pour un cessez-le-feu et la libération de tous les otages.
Le bilan des Palestiniens faits prisonniers dépasse maintenant les 6540, englobant ceux arrêtés à domicile, aux points de contrôle militaires, ainsi que ceux contraints de se rendre sous pression ou retenus en otage.
Alors que l’entité sioniste n’a toujours pas présenté de preuves corroborant ses accusations contre 12 fonctionnaires de l’Unrwa, «un groupe d’experts», dirigé par l’ancienne cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, a été désigné par le chef de l’Onu, pour évaluer le travail de l’agence.
En menant une guerre barbare contre Ghaza, Israël donne l’impression de vouloir vider l’enclave de ses habitants, montrant ainsi le visage hideux de l’Etat sioniste.