27 947 personnes ont été tuées et 67 459 autres blessées depuis le début de la guerre contre Ghaza, selon les autorités sanitaires locales. Les frappes israéliennes sont désormais concentrées sur la ville de Rafah, au sud de l’enclave assiégée. Les raids intensifs menés sur la ville frontalière avec l’Egypte font craindre des boucheries de grande ampleur dans ce micro-territoire où sont entassés 1,3 million de déplacés.
L’ONU a mis en garde Israël contre «toute mesure qui vise à étendre son invasion» à la ville de Rafah, frontalière avec l’Egypte, qui abrite plus de deux millions de réfugiés palestiniens. «Les bombardements aveugles de zones densément peuplées peuvent constituer des crimes de guerre», a averti un responsable onusien. Cette escalade de la guerre contre Ghaza intervient au moment où le coordonateur des secours d’urgence à l’Onu, Martin Griffiths, saluait «les premiers signes» de ce qu’il a qualifié d’«avancée potentielle» dans les négociations pour un cessez-le-feu et la libération de tous les otages.
Le bilan des Palestiniens faits prisonniers dépasse maintenant les 6540, englobant ceux arrêtés à domicile, aux points de contrôle militaires, ainsi que ceux contraints de se rendre sous pression ou retenus en otage.
Alors que l’entité sioniste n’a toujours pas présenté de preuves corroborant ses accusations contre 12 fonctionnaires de l’Unrwa, «un groupe d’experts», dirigé par l’ancienne cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, a été désigné par le chef de l’Onu, pour évaluer le travail de l’agence.
En menant une guerre barbare contre Ghaza, Israël donne l’impression de vouloir vider l’enclave de ses habitants, montrant ainsi le visage hideux de l’Etat sioniste.
Amnesty International a documenté plusieurs cas où des soldats israéliens ont ouvert le feu sur des Palestiniens sans défense en Cisjordanie occupée, dont un adolescent de 15 ans. Amnesty dénonce également les attaques répétées contre des équipes de secouristes et des ambulances pour les empêcher d’évacuer les blessés, les laissant se vider de leur sang de façon inhumaine.
Une lettre ouverte, signée par plus de 800 cadres américains et européens, dénonce le soutien accordé par leurs gouvernements à Israël dans cette guerre.
Benyamin Netanyahu est-il réellement incapable de «contrôler» les ministres extrémistes de son gouvernement, ou ces derniers exécutent-ils une partition de rôles concertée ?
A défaut d’un cessez-le-feu durable, des tractations sont en cours en vue d’aboutir à une trêve de quelques semaines dans la Bande de Ghaza. Et pour donner toutes ses chances à la paix, les efforts diplomatiques s’intensifient. Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, et le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, ont entamé chacun une tournée au Proche-Orient pour stopper le bain de sang à Ghaza.
Alors que la guerre entame son quatrième mois, le bilan humain à Ghaza est dévastateur. Le ministère palestinien de la Santé rapporte plus de 27 000 victimes, principalement des femmes, des enfants et des adolescents.
Le haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a déclaré que tant que la guerre (sioniste) à Ghaza continue, il est «très difficile de croire que la situation en mer Rouge s’améliorera».
Ces nouvelles attaques ne font que confirmer l’intention des autorités d’occupation israéliennes de vider cette partie du territoire palestinien de ses occupants. Et par la violence.
Dans une déclaration conjointe rendue publique jeudi, les experts de l’Onu affirment que la guerre menée par Israël contre Ghaza est devenue «le conflit le plus meurtrier et le plus dangereux de l’histoire récente pour les journalistes».
L’ICOM réitère son appel à «la cessation immédiate de toute action mettant les civils en danger et exposant leur patrimoine culturel à des risques de dommages, de destruction, de vol, de pillage ou de trafic illicite».
Tenue à la demande de l’Algérie, la réunion du Conseil de sécurité de l’Onu sur la nécessité de rendre exécutoire l’arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ) contre Israël, qui ordonne la suspension des opérations militaires, l’accès urgent de l’aide humanitaire à Ghaza, n’a pas abouti à une résolution de cessez-le-feu, dont un projet circulait encore à l’initiative de l’Algérie.
Jonathan Crickx, porte-parole de l’Unicef dans les Territoires palestiniens occupés, affirme que des milliers d’enfants palestiniens «sont non accompagnés ou séparés de leur famille» dans la Bande de Ghaza, et que la quasi-totalité des mineurs issus de l’enclave dévastée ont besoin de soutien psychologique.
Les représentants de l’Afrique du Sud, de Cuba, du Yémen, du Venezuela, de la Namibie et du Zimbabwe ont fait front, hier, autour de l’ambassadeur de l’Etat de Palestine à Alger, Fayez Abou Aïta, au Forum d’El Moudjahid, pour exprimer avec force leur soutien au peuple palestinien, tout en saluant avec ferveur l’action sud-africaine devant la CIJ.
Les membres du Conseil de sécurité ont approuvé à l’unanimité, mardi, le projet de communiqué de presse, présenté à l’initiative de la mission permanente de l’Algérie à New York, qui souligne le besoin urgent d’élargir le flux d’aide humanitaire aux civils à Ghaza, dans le cadre de la situation humanitaire détériorée suite à l’agression barbare de l’occupant israélien.
Des tirs d’artillerie ont visé, hier, l’hôpital Nasser de Khan Younès, le plus grand du sud du territoire. Des milliers de civils y sont réfugiés, tout comme dans l’hôpital du Croissant-Rouge palestinien, Al Amal, près duquel le personnel a signalé des combats tandis que la nourriture manquait.
Le Hamas examine une proposition d’accord de trêve avec Israël à Ghaza comportant trois phases et prévoyant un cessez-le-feu de plusieurs semaines, a indiqué, hier à l’AFP, une source au sein du mouvement islamiste palestinien.