A chaque étape ses acteurs. C’est la vérité de Lapalisse et c’est ce qui s’est passé avant-hier en Tunisie avec le passage de relais entre Najla Bouden et Ahmed Hachani à la tête du gouvernement. C’est en ces termes que Kais Karoui, un activiste politique présenté hier par un animateur de la Radio IFM comme acteur dans l’entourage du président Kais Saïed s'est prononcé. «Non, Najla Bouden n’a pas démérité. Mais, elle n’est pas indiquée pour la prochaine étape, celle de l’édification du projet», a-t-il assuré. Kais Karoui faisait partie de l’équipe de campagne du Président lors des élections de 2019. Aujourd’hui, il est juste un activiste politique, fan de Kais Saïed. Les animateurs des radios et des télés se rabattent sur ces personnes, faute de structure officielle parlant au nom du Président.
Énième épisode du dossier des élections libyennes avec l’adoption par le Parlement de l’accord de la commission 6+6, obtenu récemment. Le Parlement a envoyé mardi 25 juillet 2023 une lettre de liaison à son partenaire, le Conseil supérieur de l’Etat, où il a évoqué la formation d’un mini-gouvernement, dont la mission essentielle est la tenue des élections et la gestion des affaires courantes.
Constat paradoxal en Tunisie avec la quasi-majorité de la population qui ne grogne pas spécialement malgré la grave crise socioéconomique.
Le protocole d’accord signé par la Tunisie avec l’Union européenne contient, cependant, des termes très vagues, ce qui traduit les difficultés des négociations entre les deux parties depuis le 11 juin dernier, lorsque la présidente de la Commission européenne Mme Von Der Leyne a fait un premier déplacement à Tunis avec deux chefs de gouvernement, l’Italienne Georgia Meloni et le Hollandais Mark Rutte.
Blocage par le conseil des tribus depuis vendredi dernier des sources d’eau de Tazerbou et de Sérir au Sud-Est libyen et des gisements de pétrole de la région, suite à l’arrestation à Tripoli de Faraj Boumtari, pressenti prochain gouverneur de la Banque centrale.
De la nourriture, de l’eau, du lait et des couches-bébé pour les migrants subsahariens irréguliers, protégés désormais par la sécurité tunisienne et installés dans plusieurs zones limitrophes de la ville de Sfax, suite aux incidents de début juillet avec les citoyens locaux. Répartition des groupes entre Bab Jebli, sous les remparts, le Palmarium, la Mosquée Sidi Lakhmi et près du lycée Nasria, soit dans un rayon ne dépassant pas les 500 mètres, pour aider à la prise en charge.
La quasi-totalité des belligérants libyens a été représentée dans la commission supérieure de contrôle financier, décrétée (18/2023) le jeudi 6 juillet 2023 par le Conseil présidentiel et sous sa présidence, pour veiller à la transparence dans l’affectation et la distribution des revenus du pétrole. Une formation de 17 membres en plus du président et du vice-président.
La question de la présence des Africains dans la ville de Sfax, cité côtière située à 270 km au Sud de Tunis, a suscité davantage d’intérêts ces dernières 48 heures avec le décès d’un autochtone poignardé par des Africains, selon des caméras de surveillance. Sfax accaparait déjà les attentions puisque c’est à partir de ses côtes que partent la majorité écrasante des tentatives de migration irrégulière.
Le développement des pays pourvoyeurs de migrants irréguliers et de l’Afrique du Nord est à l’ordre du jour d’une prochaine conférence internationale à Rome. L’Italie veut gagner des points à l’international tout en luttant contre la migration irrégulière.
Une véritable bataille a eu lieu au sein du parlement italien, entre Giorgia Meloni et ses opposants, autour de la Tunisie et du régime de Kaïs Saïed. A l’opposition qui l’accuse de soutenir une dictature naissante en Tunisie, la cheftaine du gouvernement réplique qu’il «vaudrait mieux ne pas parler de dictatures de la part de mouvances ayant, par le passé, régulièrement soutenu Cuba et d’autres régimes communistes, sans oublier le fait que j’étais en Tunisie avec la présidente Von Der Leyne et mon collègue hollandais Mark Rutte».
Dans les faits, la décision promulguée le 17 juin par le juge d’instruction du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme d’interdire le débat et le traitement médiatique concernant les deux affaires de complot contre la sûreté de l’Etat en Tunisie, semble entrer en application.
Le Conseil de l’Etat libyen a annoncé, 12 juin 2023, la transmission des deux projets de loi concernant l’élection présidentielle et celle de la Chambre des députés au Parlement siégeant à Benghazi. En première réaction, 90 des 170 membres dudit Parlement n’ont pas trouvé mieux que d’aller au quartier général de Khalifa Haftar pour le rencontrer.
Nouvelle visite en six jours de la cheffe du gouvernement italien à Tunis, accompagnée de son homologue hollandais et de la présidente de la commission européenne. Meloni veut battre le fer tant qu’il est chaud et montrer au Président Saied ce dont elle est capable. La Tunisie attend l’effet de la pression européenne sur son dossier auprès du FMI.
En bonne manœuvrière, la cheffe du gouvernement italien, Georgia Meloni, est parvenue à rallier le président tunisien, Kaïs Saïed, à son combat contre la migration irrégulière. Mme Meloni a entrepris de défendre le dossier tunisien devant le FMI et demandé plus de pragmatisme dans l’étude du cas.
Giorgia Meloni a été élue par les Italiens en septembre 2022 sur une promesse de fermeté contre la recrudescence des traversées irrégulières de la Méditerranée, notamment à partir de la Tunisie.
Planche de salut pour la Tunisie avec le passage à exécution immédiate du prêt de 500 millions de dollars accordé par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) pour le financement du budget de l’Etat 2023. Un pas très significatif de la communauté financière internationale à l’intention de la Tunisie pour lui éviter le défaut de paiement, voire des difficultés insurmontables dans ses importations.
Les récents incidents à Tripoli durant la nuit entre le dimanche 28 mai et le lundi 29 mai, entre l’unité de lutte contre le terrorisme et le crime organisé et le bataillon 444 de l’armée libyenne, traduisent parfaitement l’absence de direction centrale de la sécurité dans la capitale libyenne.
Il a fallu l’intervention des drones turcs de la base aérienne d’El Watya, 160 kilomètres à l’ouest de Tripoli, pour calmer les ardeurs de certaines parmi les milices d’Ezzaouia, 50 kilomètres à l’ouest de la capitale libyenne. Les confrontations entre milices dans cette ville n’ont pas cessé depuis plusieurs semaines malgré les tractations dirigées par le gouvernement Dbeyba.
La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, a continué avant-hier à Hiroshima à faire pression sur le Fonds monétaire international (FMI) concernant les négociations avec la Tunisie, «de fait bloquées, faute de pragmatisme dans le traitement du dossier». La responsable italienne s’est demandée, lors de la réunion du G7, «si la rigidité était la meilleure voie à suivre et quelles seraient les alternatives si ce gouvernement tunisien tombe».
Cette affaire intentée contre Ghannouchi remonte à 2022, quand le leader d’Ennahdha a rendu hommage au journaliste Farhat Abbar, lors de ses obsèques, en disant qu’il «ne craignait personne, ni Etat ni taghout». L’un des syndicats de police a alors porté plainte contre Ghannouchi pour «apologie du terrorisme».