Recrudescence de la migration irrégulière en Méditerranée avec l’approche de l’été. L’inquiétude monte en Italie. Rome veut impliquer l’Algérie, la Tunisie et la Libye dans la mise en place d’un plan d’urgence. Une réunion quadripartite est prévue à Rome.
Un sommet algéro-tuniso-libyen en réponse aux récents développements dans les pays du Sahel, de l’évolution de la crise libyenne et de l’instabilité récurrente dans le monde.
Tunis abritera aujourd’hui la première réunion consultative des présidents de l’Algérie, de la Tunisie et de la Libye, pour concrétiser le souhait exprimé, début mars dernier, de mettre fin au «coma» institutionnel de la région du Maghreb en raison du gel de l’Union du Maghreb arabe (UMA).
Abdoulaye Bathily a jeté l’éponge mardi 16 avril, lors de la réunion du Conseil de sécurité sur la Libye. Il n’est pas parvenu à créer les mécanismes pouvant pallier les déformations de comportement des belligérants libyens afin d’aboutir à une solution satisfaisante pour tous. L’envoyé sénégalais accuse les dirigeants libyens de «placer leurs intérêts personnels au-dessus des besoins du pays». Il trouve que «les Nations unies ne pouvaient assurer pareil processus politique».
Le calendrier électoral tunisien, conçu par l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE), prévoit le scrutin présidentiel pour l’automne 2024, comme initialement prévu depuis les élections de 2019. Le président Kaïs Saïed n’a par ailleurs cessé de rappeler l’importance du retour régulier au peuple pour entendre sa voix, notamment dans pareils rendez-vous électoraux qu’il insiste à respecter.
La récente escalade armée jeudi, en début de soirée, sur la route de l’aéroport à Tripoli, montre que le gouvernement Dbeiba n’est pas parvenu à centraliser l’autorité sécuritaire entre ses mains dans la capitale libyenne, ni à faire sortir les milices en dehors de la ville, comme il l’avait promis il y a plus de trois ans, lors de son installation au pouvoir en mars 2021.
Nul autre leader politique tunisien n’a pu effacer les empreintes encore vives dans les mémoires des Tunisiens, gravées par le bâtisseur de la Tunisie moderne Habib Bourguiba, décédé le 6 avril 2000 et parti du pouvoir le 7 novembre 1987.
Le bâtonnier de l’Ordre national des avocats tunisiens (ONAT), Me Hatem Meziou, a annoncé le 2 avril que l’ONAT a fait appel du jugement en première instance, prononcé le 27 mars dernier par la justice tunisienne, dans l’affaire de l’assassinat du martyr Chokri Belaïd, commis le 6 février 2013. L’annonce a été faite par Me Meziou lors d’une conférence de presse organisée par le Comité de défense des martyrs Belaïd et Brahmi, que le bâtonnier a tenu à remercier. Ce fut une occasion pour ledit comité pour s’étendre sur les affaires en cours, en liaison avec l’assassinat de Chokri Belaïd.
Il a fallu près de 600 brigades des diverses formations paramilitaires appartenant au ministère libyen de l’Intérieur, pour reprendre le contrôle du poste frontalier de Ras-Jedir sur les frontières libyo-tunisiennes, sans l’effusion de la moindre goutte de sang.
La télé nationale tunisienne a transmis en direct, hier, 27 mars 2024, à l’aube, la lecture du prononcé du verdict dans l’affaire de l’assassinat du secrétaire général du Parti des patriotes démocrates, Chokri Belaïd, exécuté le 6 février 2013.
Tensions autour du contrôle du passage frontalier de Ras Jedir entre les sécuritaires relevant du conseil municipal de Zouara et ceux du ministère libyen de l’Intérieur. Fermeture du poste depuis le 18 mars et renvoi des passagers vers Dhehiba, 250 km plus loin sens Sud-Ouest l L’Etat libyen peine dans la lutte contre le trafic du carburant.
La vie politique est plutôt terne en Tunisie en cette année électorale 2024. La population espère un redressement de l’économie, près de trois ans après le coup de force du 25 juillet 2021 du président Saïed La Tunisie a néanmoins échappé à une faillite annoncée.
L’accord réalisé au Caire dimanche 10 mars entre Mohamed El Menfi, le président du Conseil présidentiel en Libye, Salah Aguila, le président du Parlement libyen, et Mohamed Takala, le président du Conseil supérieur de l’Etat, était vraiment une surprise pour les observateurs. Il y a eu convergence de vues sur la principale question litigieuse entre les belligérants libyens, celle d’un gouvernement unifié pour chapeauter les élections générales et gérer les affaires courantes.
Intenses tractations sur la crise libyenne à Tunis, Paris, Addis-Abeba, Istanbul et Moscou, en plus du Conseil de sécurité à New York, pour tenter de débloquer la situation l Les deux Parlements libyens ont pris tout le monde de court en tenant une réunion consultative à Tunis, débouchant sur un accord exigeant notamment l’installation d’un gouvernement de technocrates pour parrainer la tenue des élections.
Le porte-parole du Conseil municipal d’El Koufra, Abdallah Souleymane, joint au téléphone par El Watan, a déclaré que «la situation des réfugiés soudanais est confuse puisqu’ils entrent en ville de manière désordonnée, ce qui empêche le Conseil municipal d’évaluer les besoins de manière rationnelle, même après avoir introduit la carte de réfugié».
Un Fond de développement a été créé sur mesure pour Belgacem Haftar, promu Super-ministre à l’Est libyen aux pouvoirs très étendus. Saddam, l’autre fils monte en grade dans l’armée du vieux maréchal Khalifa Haftar, équipée par les Emirats et l’Egypte et jouant à fond le jeu de déstabilisation régionale d'Abu Dhabi. Les marchés juteux de reconstruction en Libye représentent des appâts pour la communauté internationale et les belligérants locaux.
C’est une décision symbolique de la part de la justice tunisienne d’annoncer, pour le 6 février, l’ouverture des plaidoiries dans l’affaire de l’assassinat de Chokri Belaïd. Laquelle date correspond au 11e anniversaire de cet assassinat ignoble. Chokri Belaïd était le secrétaire général du parti patriotique démocratique unifié, entité de gauche foncièrement opposée à toute complicité avec les islamistes d’Ennahdha au pouvoir et ayant le vent en poupe en ces temps-là de 2013.
Ce n’était une surprise pour personne. Le 2e tour des élections locales en Tunisie n’a drainé que 12,44% de l’électorat.
La question de la migration a constitué le tremplin idéal pour que les officiels africains osent sortir de leur torpeur et dire qu’ils ont «marre» des promesses rarement tenues, et ce, dans le congrès de Rome auquel le gouvernement italien a appelé les 29 et 30 janvier 2024.
Washington semble mettre le paquet ces derniers temps en Libye pour essayer d’aider les belligérants locaux à trouver une voie vers les élections générales, recherchées depuis 2015 après la guerre née de l’échec de l’islam politique à garder le pouvoir par les urnes, suite aux élections de juin 2014.