L’année du soixantième anniversaire de l’accès à l’indépendance sera jalonnée de haltes historiques commémorant le combat des Algériens pour le recouvrement de la souveraineté nationale.
L’acte fondateur de la lutte armée contre la force coloniale, lui-même aboutissement de la somme de luttes antérieures, puis la victoire acquise au prix de sacrifices aux dimensions rares dans l’histoire des mouvements de libération dans le monde agissent encore comme le maître repère dans toute définition de la substance nationale et ses traductions en actes sociétaux et institutionnels.
Les vocables «complot», «sabotage», «criminalisation» de faits et de pratiques relevant de la sphère politique, économique et commerciale sont devenus des éléments de langage nouveaux au niveau de la communication institutionnelle pour expliquer, justifier les manquements jugés graves dans la gestion des affaires publiques, les défaillances des circuits de distribution, les pénuries et la volatilité des prix de certains produits de première nécessité.
Comme à l’accoutumée, l’approche du mois de Ramadhan déclenche une véritable fièvre des prix. Tous les produits de consommation connaissent une flambée des prix importante, loin de la portée du simple citoyen.
Dans le monde, la liberté d’informer est de nouveau sérieusement malmenée à la faveur de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Le leader américain des réseaux sociaux, Meta, vient d’autoriser les adhérents de sa plateforme Facebook à insulter et à user de propos haineux contre l’armée russe !
Les annonces officielles évoquant la réduction de la précarité ou, mieux, la relance économique, réservent parfois des surprises qui laissent les observateurs dubitatifs quant à l’efficacité des programmes engagés.
Tout porte à penser que la planète est en phase de fermer la parenthèse mouvementée de la pandémie de la Covid-19. Partout les gouvernements s’empressent de lever les dispositifs contraignants et fort coûteux de la prévention sanitaire.
Voir ces longues files de réfugiés ukrainiens fuyant les destructions et la mort, ces familles qui ont tout perdu, toute cette détresse humaine, le cœur en est lourdement serré.
Le gouverneur de la Banque d’Algérie (BA) vient d’en remettre une couche au sujet du rôle joué, ces derniers temps, par les banques dans le financement des projets d’investissement.
La résistance des femmes, leur mobilisation et leurs engagements citoyens et pour la cause nationale ont une mémoire qui plonge ses racines au plus loin de l’histoire algérienne. Cette mémoire est le patrimoine et la référence de générations de femmes du temps présent et futur.
Des dossiers ayant un impact direct sur la vie des citoyens émergent incidemment de la chronique nationale qui répercute également le tumulte en cours à l’échelle internationale.
Comme toute guerre, celle qui se déroule en Ukraine avec son tragique lot quotidien de victimes civiles et militaires, de blessés, de dégâts matériels, de populations déplacées par millions, d’exilés, de familles déchirées, de drames humains, ne peut nous laisser indifférents, même si ce pays nous semble si éloigné géographiquement de l’Algérie.
Vingt-trois ans après l’effondrement de l’URSS et le triomphe hégémoniste des Etats-Unis d’Amérique, la guerre en Ukraine devrait remettre les compteurs à zéro et annoncer la fin du monde unipolaire tel que connu par la génération du numérique. Il y aura des morts et des dégâts déplorables qui doivent faire honte à l’humanité, mais à l’instar de l’Allemagne et des Allemands à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’Ukraine et les Ukrainiens ne sont que les victimes collatérales d’un affrontement global.
La guerre russo-ukrainienne boucle sa première semaine avec son lot de victimes et de destructions, de contingents de réfugiés fuyant les zones de combat vers les pays voisins.
On ne sait pour quelles raisons les projets de loi sur l’information et l’audiovisuel ont été rejetés en Conseil des ministres, son communiqué n’ayant pas jugé utile de les évoquer, se limitant à exiger du gouvernement «qu’il enrichisse les deux textes».
Dans un monde en pleine ébullition, où la menace virale, en cours de reflux, est vite relayée par celle d’un conflit armé dans une région sensible de l’Europe, il y a une multitude de guerres à gagner au niveau local, tout aussi déterminantes pour l’avenir des nations.
A l’ordre du jour du Conseil des ministres de ce dimanche, il y avait, entre autres, l’examen du nouveau projet de loi organique relative à l’information et à l’audiovisuel. Deux textes dictés par les profondes mutations que connaît le secteur des médias dans notre pays, et censés pallier les insuffisances juridiques de la loi de 2012 sur l’information et celle de 2014 relative à l’activité audiovisuelle.
Il y a de quoi être dubitatif, après le sommet qui a réuni la semaine dernière, à Bruxelles, les dirigeants de l’Union européenne (UE) et de l’Union africaine (UA). Ce fut un rendez-vous intercontinental qui n’a pas tenu sa promesse de «poser les fondations d’un partenariat rénové sur des bases équitables».
Cette déclaration du chef de l’armée de terre allemande peut résumer à elle seule l’état d’esprit de l’Europe après l’offensive militaire russe en Ukraine. «Je n’aurais jamais cru, après 41 ans de service en période de paix, devoir faire l’expérience d’une guerre et que l’armée, que je dirige, soit plus ou moins nue (…). Les options que nous pouvons offrir aux pouvoirs politiques sont extrêmement limitées.»