Les mesures décidées en Conseil des ministres pour lutter contre la recrudescence des accidents de la route, à travers notamment le renforcement du contrôle technique des véhicules de transport, dénotent d’un bon diagnostic de ce phénomène qui s’est dangereusement accentué ces derniers mois.
Le communiqué du gouvernement rendu public à l’issue de sa réunion tenue mercredi est symptomatique du peu d’entrain observé chez les responsables en charge des affaires du pays au sujet du développement local.
Sans Exécutif depuis huit mois, le P/APC d’Azazga déclare poursuivre son mandat en dépit de l’arrêté du wali désignant un administrateur pour la commune.
L’annonce de la révision du code communal et de wilaya, réitérée à la fin de la semaine dernière par le ministre de l’Intérieur, est une bonne nouvelle pour des populations dont l’amélioration du cadre de vie est suspendue au bon fonctionnement des collectivités locales.
C’est au moment où une initiative de dialogue est lancée par les hautes autorités que l’on s’aperçoit de l’étendue du désert politique qui s’est installé dans le pays.
Des professeurs en médecine émérites se sont succédé à la tête du ministère de la Santé avec l’ambition de remettre sur pied un secteur névralgique resté en souffrance durant de longues années.
Le régime tant honni de Bouteflika avait entamé son règne par la mise en place d’«associations citoyennes» qui avaient pour mission de casser les ressorts de la société civile et de la remodeler à l’image du système de gouvernance en construction. L’opération de charme avait fonctionné un moment et a eu le temps de causer quelques retentissants dommages collatéraux dans des régions qui affichaient un dynamisme démocratique de bon aloi.
En l’absence de renouvellement des personnels d’encadrement et de modernisation des modes de gestion, d’anciens réflexes ressurgissent chez de nombreux responsables en charge de secteurs souvent névralgiques.
Les nouvelles provenant du secteur de l’éducation nationale sont proprement stupéfiantes. Plus que la stagnation économique ou l’instabilité politique, la suppression du devoir d’assiduité dans les établissements scolaires est, de loin, le plus grave péril qui plane sur le destin du pays.
De nombreux textes de loi sont en cours d’élaboration au niveau des instances compétentes et touchant à des secteurs névralgiques de la vie nationale. Ils ont pour vocation d’accompagner et de matérialiser la vision des autorités s’agissant des nouvelles perspectives pour le pays et à l’ombre des crises majeures qui continuent de secouer le monde.
Il n’est pas rassurant que ce soit le secteur du commerce qui polarise l’attention sur la scène nationale
L’année du soixantième anniversaire de l’accès à l’indépendance sera jalonnée de haltes historiques commémorant le combat des Algériens pour le recouvrement de la souveraineté nationale.
Les annonces officielles évoquant la réduction de la précarité ou, mieux, la relance économique, réservent parfois des surprises qui laissent les observateurs dubitatifs quant à l’efficacité des programmes engagés.
Des dossiers ayant un impact direct sur la vie des citoyens émergent incidemment de la chronique nationale qui répercute également le tumulte en cours à l’échelle internationale.
La rupture avec l’ancien régime politique passe également par la fin des chimères qui l’avaient caractérisé, dont celle qui promettait une voiture neuve pour chaque citoyen disposant d’un salaire et un véhicule utilitaire pour tout demandeur d’emploi.
La révision des prix s’imposait depuis près d’une dizaine d’années, quand, dans certaines villes, apparaissaient des bacs à ordures blancs, portant la mention «pain rassis», à côté de ceux destinés aux déchets plastiques et autres.
La multiplication des pharmacies dans les villes ne peut être un bon signe pour l’état général de la santé publique dans le pays. Depuis de nombreuses années, cette tendance s’est accentuée sans soulever des questionnements sur les implications de la distribution massive des médicaments aux citoyens souvent sans requérir la prescription médicale.
Dans un contexte où le débat public et les interventions officielles tournent globalement autour de la préoccupation alimentaire de base, il est bon de remettre à l’ordre du jour des dossiers aussi névralgiques et vitaux que celui de la santé. En mauvais état depuis de nombreuses années, ce secteur nécessite, aujourd’hui, une véritable admission en réanimation.
Il est symptomatique de la dégradation de la qualité du débat national quand un secteur aussi névralgique que celui de l’éducation ne soit évoqué qu’à l’occasion des vacances scolaires ou de l’enclenchement des mouvements de grève des enseignants. Vidée de son contenu pédagogique et des questionnements que cela soulève, l’année scolaire est vouée aux joutes syndicales et à la perpétuelle préoccupation liée à la programmation des examens.