L’Afrique ne veut pas se contenter du siège de spectateur au moment où les chamboulements géopolitiques annoncent un nouvel ordre mondial. La mission de médiation entre les parties en conflit, la Russie et l'Ukraine, annoncée hier par le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, et dans laquelle sont impliqués six pays africains, reflète en effet cette volonté de se positionner sur le nouvel échiquier mondial.
Alors que l’Allemagne annonce de nouvelles livraisons d’armes à l’armée ukrainienne pour l’équivalent de 2,7 milliards d’euros, la Chine tente une nouvelle série de médiation entre Moscou et Kiev.
Le dernier bilan du conflit au Soudan fait état de 512 morts. En moins de deux semaines d’affrontements et malgré les trêves signées par les parties belligérantes, la facture est très lourde.
Assaut mené contre la mosquée Al Aqsa, arrestations massives à Ghaza, vandalisme et expropriation, l’escalade contre le peuple palestinien, pendant ce mois sacré du Ramadhan, rallonge le bilan criminel des soldats de Tsahal et des colons juifs assurés de l’impunité qui leur est garantie par le gouvernement extrémiste de Netanyahu.
Scènes inédites à Batna. Depuis le début du Ramadhan, les quartiers de la ville sont sillonnés par des camions-citernes de l’Algérienne des eaux (ADE) qui viennent remplir réservoirs et jerricans depuis que l’eau ne coule plus dans les robinets. Des engins, dont la plupart sont empruntés aux wilayas d’Oum El Bouaghi, Constantine et Béjaïa, sont acheminés pour parer à l’urgence.
Comme un cheveu sur la soupe occidentale, le rapport 2022 d’Amnesty International sur la situation des droits humains dans le monde épingle l’hypocrisie de l’Occident et la politique des deux poids deux mesures qui marque honteusement la planète globalisée sous l’hégémonie des Etats-Unis et de l’Union européenne.
Les événements s’accélèrent. Le monde a quitté on dirait le temps long pour hâter la fin du «Nouvel ordre mondial» américain, et entrer dans une ère basée sur la multipolarité. La visite de trois jours de Xi Jinping en Russie est un temps fort de cette articulation de l’histoire.
La multipolarité se matérialise en ce printemps où la guerre en Ukraine entame sa deuxième année. L’accord signé vendredi 10 mars entre l’Arabie Saoudite et l’Iran met fin à sept ans de conflit désastreux pour la région et engage les deux pays à rétablir les relations diplomatiques et la collaboration sécuritaire et économique.
Le monde est chamboulé par la guerre en Ukraine et ses conséquences sur les équilibres géostratégiques. Un conflit qui précipite la fin de la domination occidentale et la perte du monopole de leadership hégémonique par les Etats-Unis, et annonce un nouvel ordre mondial avec l’émergence et l’affirmation de l’axe eurasiatique, formé par la Chine et la Russie.
Rares sont les hommes politiques qui font l’unanimité pour recevoir les éloges. Mikhaïl Gorbatchev en fait partie indiscutablement. L’ancien président de l’URSS, secrétaire général du puissant PCUS, est mort hier, et le monde entier s’est incliné à l’annonce de cette nouvelle.
C’est la deuxième visite d’un haut responsable éthiopien cette année, après celle effectuée en juillet dernier par la présidente Sahle-Work Zewde, qui a prolongé sa participation aux festivités du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie avec une visite d’Etat de trois jours, à la tête d’une importante délégation.
Comment éviter la reproduction des scénarios catastrophes d’El Tarf et de Tizi Ouzou ? Il va falloir que les pouvoirs publics ouvrent ce dossier et agissent rapidement pour doter le pays d’un système efficace d’anticipation et de lutte contre les incendies.
Si la volonté du Kremlin venait à se réaliser, ce serait un séisme mondial qui risquerait d’ébranler l’hégémonie américaine et, par extension, occidentale.
Alors que le bruit des bottes se fait lourdement entendre dans la mer de Chine, la guerre en Ukraine boucle son sixième mois. Cette guerre opposant l’Occident et la Russie et la tension qui s’accumule plus à l’Est à cause de Taïwan entre l’Occident et la Chine marquent la fin du monde unipolaire tel que nous le connaissons depuis 30 ans.
Le massacre que perpétue Tsahal à Ghaza ne sera pas télévisé. La vie des enfants palestiniens comme celle des Yéménites ne compte pas pour le «monde libre», ses plateaux télé et ses BHL.
Comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, le wali de Constantine a piétiné par ses engins le périmètre d’un site archéologique de haute valeur symbolique et historique.
La pénétrante Khenchela-autoroute Est-Ouest ne passera pas par le mausolée de Medghacen. La nouvelle est tombée à la veille de l’Aïd El Adha comme un cadeau pour les défenseurs du patrimoine et l’opinion publique soucieuse de l’intégrité de ce joyau de notre histoire, situé à 30 km au nord de la ville de Batna et datant du IIIe siècle avant notre ère.
Mahfoud Ferroukhi est docteur en archéologie et histoire de l’art. Chercheur et consultant, il cumule une longue expérience dans les fouilles archéologiques et la protection des monuments, dans plusieurs pays. Actuellement, il préside le Comité scientifique et technique du PRETI (Programme d’études, de recherches et travaux du mausolée Imadghassen), il est chercheur-consultant.
Dans son numéro de juin-juillet, le magazine Manière de voir, édité par Le Monde diplomatique, s’est posé la question de savoir jusqu’où ira l’OTAN et jusqu’à quand ?
En dépit des déceptions et des amertumes, en dépit des difficultés asphyxiantes et la faiblesse des lumières qui soulignent encore l’horizon, célébrer le 60e anniversaire de notre indépendance est un moment de résilience et d’espoir