Deux mille vingt cinq (2025) s’annonce comme une année chaotique pour un monde qui a déjà souffert de 2024 qui tire a sa fin. Deux chaudrons risquent l’ébullition, le Moyen-Orient et l’Ukraine dans la perspective de la prise de fonction de Donald Trump.
Le Fonds monétaire international, qui s’est intéressé à la contribution de l’emploi à la croissance du PIB par habitant, a recensé «une baisse» dans de nombreux pays. La part de la population en âge de travailler a crû moins vite, ce que les augmentations du taux d’activité et de la part des actifs ayant un emploi n’ont pu entièrement compenser.
L’histoire et la géographie placent fatalement et cycliquement «le monde arabe», sa composante moyen-orientale notamment, au centre d’événements géopolitiques majeurs, avec cette plaie de fixation permanente dénommée Israël.
Anthony Blinken se rendra à Tel-Aviv pour tenter de négocier moins d’aveuglement du côté israélien concernant la guerre et moins d’inimitié à l’égard de la Maison-Blanche. Les dernières semaines ont vu monter en cadence les appels d’officiels israéliens, ceux issus de l’extrême droite notamment, à s’affranchir de la tutelle américaine, version Biden.
La prolongation de la guerre contre la population de Ghaza et la persistance de la situation tendue en mer Rouge risquent d’impacter lourdement l’économie des pays de la région, indique un nouveau rapport du Fonds monétaire international sur les perspectives économiques dans la région MENA-Moyen-Orient et Afrique du Nord.
Tous les ingrédients théoriques semblent réunis pour que les tensions au Moyen-Orient dégénèrent en conflit régional majeur. La mécanique des événements et son coefficient d’imprévisibilité, qui a augmenté au fur et à mesure que se prolongeait la guerre contre Ghaza, font que le scénario tant redouté par Washington risque de devenir une réalité.
Sur les fronts libanais, syrien, irakien et yéménite, les organisations «mandataires» de l’Iran, comme les nomme Washington, se révèlent une sérieuse préoccupation militaire pour les Occidentaux, rangés derrière les plans de guerre israéliens, et un outil de pression redoutable pour Téhéran.
Le Pakistan se voit entraîné dans un avatar inattendu du conflit au Moyen-Orient par un Iran qui cherche à sauvegarder son statut dissuasif de puissance militaire régionale et à anticiper des attaques contre sa sécurité, à l’image du double attentat meurtrier, début janvier, qui a ciblé le pays.
Le monde a les yeux braqués sur le Moyen-Orient et la Bande de Ghaza depuis un mois, comme cela a été rarement le cas dans l’histoire : les institutions politiques internationales, l’ONU et son réseau d’agences, les gouvernements, les ONG, mais aussi des opinions publiques qui (re)découvrent la «cause palestinienne» et lui manifestent un intérêt solidaire, voire parfois militant.
Alors que l’impact est pour l’instant limité, les perspectives s’assombriraient rapidement si le conflit au Moyen-Orient s’intensifiait et les turbulences sur les marchés de l’énergie pourraient aggraver l’insécurité alimentaire, a alerté le dernier rapport Commodity Markets Outlook publié par la Banque mondiale.
L'Iran est sur le pied de guerre depuis les attaques du mouvement Hamas contre des colonies et des bases militaires israéliennes le 7 octobre dernier, et l'effroyable riposte militaire de Tel-Aviv contre la bande de Ghaza.
Les prix du pétrole ont nettement augmenté en cours de cotation hier, alors que des informations, selon lesquelles l’armée américaine a mené des frappes en Syrie, donnent des indices d’une aggravation de la situation au Moyen-Orient, ce qui pourrait avoir un impact sur l’approvisionnement en provenance de cette région productrice-clé.
La reprise de l’activité économique mondiale est freinée par diverses contraintes et les disparités se creusent entre régions du monde.
Une croissance au ralenti dans la région Moyen-Orient, Afrique du Nord et Asie centrale, qui devrait baisser cette année, selon le Fonds monétaire international (FMI), à 2%, soit une révision à la baisse de 1,1 point de pourcentage depuis avril dernier.
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, effectuera une visite en Chine la semaine prochaine, a indiqué hier Pékin, rapporte l’AFP. Après avoir aidé à sceller la réconciliation Iran-Arabie Saoudite en début d’année, la Chine s’est dite favorable en avril à la reprise de pourparlers entre Israéliens et Palestiniens, affirmant être prête à faciliter un accord de paix.
Hasni Abidi, politologue spécialiste du monde arabe, est notamment auteur des deux ouvrages "Moyen- Orient : le temps des incertitudes" et "Le Moyen- Orient selon Joe Biden". Il analyse dans cet entretien l' offensive diplomatique saoudienne en cours dans la région et les méthodes du maître réel de Ryad, MBS, pour la réaliser.
Après sept longues années de rupture diplomatique radicale, les deux puissances moyen-orientales ont pu sceller, il y a exactement un mois dans la capitale chinoise, le rétablissement des relations entre les deux pays.
Devant sa supérette de la vieille ville d’El Qods, Alaa Zorba hurle sur un policier israélien, qui lui répond aussi sec. Peu après, l’incident est clos. Mais ces tensions entre Israéliens et Palestiniens, en crescendo, peuvent dégénérer à tout moment.