Face aux défis domestiques et internationaux, l’Algérie devra à nouveau entreprendre des réformes mises en place pour la plupart dans les années 1990s et inversées au cours des deux premières décennies 2000. En 1994, confrontée à une crise économique et financière aiguë, l’Algérie a engagé l’un des programmes de réformes les plus ambitieux de son histoire postindépendance.
La régularisation des activités et des acteurs de l’importation informelle est une mesure pragmatique qui gagnerait à être inscrite dans une démarche de réforme de la politique commerciale et de change du pays et d’une stratégie de refondation du modèle économique et social du pays.
Le potentiel de croissance économique de l’Algérie a besoin d’être libéré pour ouvrir la voie de l’emploi et du développement durable.
L’Algérie est à l’épreuve d’un monde instable et d’une multitude de défis internes, ce qui offre une opportunité de repositionner l’Algérie à travers des réformes macroéconomiques, structurelles et sectorielles.
Une nouvelle ère de turbulences commerciales est née d’une instrumentalisation des droits de douane avec des conséquences multiples sur les Etats-Unis et le reste du monde.
L’érosion des circuits commerciaux internationaux, l’incertitude accrue des politiques publiques, la possibilité d’une récession et le retrait des Etats-Unis du leadership économique mondial devraient exercer une pression à la baisse significative sur la croissance économique mondiale à court terme et souligner en même temps la nécessité d’une nouvelle gouvernance mondiale.
Bien que le dollar américain demeure la principale monnaie de réserve mondiale à court terme, sa suprématie à long terme n’est pas garantie. A court terme, le dollar reste dominant grâce à la profondeur des marchés financiers américains et à la confiance internationale. Toutefois, à long terme, sa position est fragilisée par plusieurs facteurs : la montée de la dette publique, les blocages politiques, les pressions inflationnistes, et une politique budgétaire jugée incertaine.
La forte hausse des droits de douane américains fragilise l’économie mondiale avec notamment un ralentissement de la croissance, une reprise de l’inflation, l’instabilité des marchés financiers et la remise en cause du système commercial multilatéral.
Le choc douanier déclenché par l’administration Trump le 2 avril 2025 représente un risque majeur pour la stabilité des économies américaine, mondiale et algérienne. Ce choc intervient dans un contexte marqué par des fractures géopolitiques et économiques ainsi qu’une transformation technologique rapide qui présente des avantages, mais également des dangers en l’absence de réglementations appropriées.
Le double marché des changes en Algérie constitue un frein majeur à la stabilité macroéconomique et à la croissance, soulignant ainsi l’importance de mettre en place un processus d’unification progressive.
Les nouvelles politiques économiques que l’administration républicaine devrait mettre en œuvre à partir du 21 janvier 2025 auront un impact majeur sur les économies américaine et des autres pays dans le monde. Les Etats-Unis disposent de la plus grande économie du monde, émettent la monnaie de réserve internationale et abritent les plus grandes banques et entreprises de la planète.
Si les performances de l’économie algérienne en 2024 sont globalement satisfaisantes, malgré des chocs externes et internes successifs depuis 2020, des réformes globales s’avèrent nécessaires pour renforcer les perspectives de croissance à moyen terme.
Les républicains reviennent au pouvoir aux Etats-Unis et leur politique ne manquera pas d’affecter le reste du monde. En plus de l’élection du prochain président et de son vice-président, le scrutin de ce 5 novembre 2024 devait renouveler la totalité des membres du Congrès et 1/3 des membres du Sénat.
L’Algérie gagnerait à renforcer le pilotage de son économie pour optimiser sa gestion macroéconomique et soutenir un processus de réformes structurelles incontournables.
L’Algérie fait face à un choix stratégique décisif alors qu’elle finalise son projet de loi de finances initiale (LFI) pour 2025. Ce dernier revêt une importance particulière, compte tenu des défis économiques internes tels que les déficits budgétaires persistants dont celui de 2024 devrait atteindre en prévision de clôture 24,4% du PIB (CNR compris), l’augmentation de la dette publique depuis la pandémie, une inflation élevée et un chômage en hausse.
Des perspectives défavorables sur le moyen terme ont conduit la Chine à lancer récemment un plan de relance dont les implications économiques se feront sentir sur le plan international. L’économie chinoise est sortie de la pandémie avec des dommages structurels importants qui freinent sa croissance économique et l’ont plongé dans une spirale déflationniste.
La démonétisation d’une monnaie est un choc monétaire qui fait partie de la panoplie des leviers de gestion de défis macroéconomiques très complexes auxquels font face les gouvernements à travers le monde. De nombreux pays l’ont utilisée pour des raisons variées, avec des succès divers. Rappelons en effet que la démonétisation est une mesure à double tranchant.
Une nouvelle stratégie économique est indispensable pour orienter l’Algérie vers un chemin de croissance élargie, durable, inclusive et saine. Cela nécessite la mise en œuvre rapide de réformes ambitieuses, malgré les défis qu’elles représentent.
Un monde régi depuis des décennies par la mondialisation et la géoéconomie est rapidement devenu un monde ancré dans le risque géopolitique, la fragmentation et le ralentissement de l’activité économique mondiale.
La Réserve fédérale américaine (FED) prévoit de réduire son taux directeur le 18 septembre afin de stimuler le marché du travail et booster l’activité économique, une décision qui pourrait entraîner une hausse des prix de certaines matières premières.