La guerre en Ukraine continue de causer des pertes humaines considérables et d’endommager l’économie mondiale (dont celles des pays en conflit). Cette guerre, qui dure maintenant depuis février 2022 (et risque de s’enliser) a perturbé la reprise économique mondiale post-Covid 19 et déclenché un double choc énergétique et alimentaire ainsi qu’une crise du coût de la vie. Bien que d’autres chocs aient secoué l’économie mondiale, cet article va se focaliser sur les impacts macroéconomiques de la guerre en Ukraine.
La prochaine crise économique mondiale va frapper un monde sous pression et sa capacité de réponse reste douteuse. Cette pression est le résultat d’une succession de chocs violents, y compris la grande crise financière de 2008, les chocs pétroliers de 2014, 2020 et 2022, la pandémie qui a paralysé le monde entre 2020-2022, la crise du coût de la vie depuis la mi-2021, la guerre en Ukraine et les désastres naturels en série liés à la crise climatique que nous vivons désormais et qui se manifeste à échéance régulière, y compris avec intensité au cours de cet été 2023.
Le récent élargissement des BRICS à six nouveaux membres est une victoire pour la Chine qui lui permet de continuer son combat pour la remise en question de l’hégémonie du G7 et l’ordre international dominé par l’Occident.
Le groupe des BRICS vient de décider son élargissement, ce qui pose désormais la question de son influence réelle à venir du fait des divergences majeures entre les pays membres.
Les tensions entre les Etats-Unis et la Chine, la guerre en Ukraine et l’affirmation croissante d’un certain nombre de puissances moyennes sont en train de façonner un nouveau monde et de conduire à terme à un partage éventuel de la gouvernance mondiale.
Les performances de l’économie mondiale au cours du premier semestre 2023 sont ambivalentes et les perspectives à moyen terme restent défavorables en raison de nombreux risques macroéconomiques et géostratégiques.
Un monde en pleine effervescence sur fond de ralentissement de la mondialisation, de repli sur soi et surtout de rivalité croissante entre les Etats-Unis et la Chine.
La lutte contre l’inflation mondiale sera longue et impliquera une coordination entre politiques macroéconomiques (budget, monnaie et taux de change) et structurelles dans le monde et en Algérie. En effet, alors même que l’ajustement des taux d’intérêt a enregistré une certaine pause aux Etats-Unis et que le choc énergétique de 2022 semble avoir été absorbé pour le moment, l’inflation sous-jacente à fin juin 2023 reste élevée (4,8% aux Etats-Unis et 5,4% dans la zone euro, contre des objectifs respectifs de 2%).
La fracture géopolitique exacerbée par les sanctions internationales contre la Russie dans le sillage de la guerre en Ukraine avait donné lieu à un autre débat au niveau de certains pays émergents sur la dédollarisation et la création d’une nouvelle monnaie de réserve internationale.
Cet article analyse la montée de l’énergie et des technologies contemporaines nouvelles comme enjeux de compétition et de fortes rivalités entre puissances. Pour ce qui est de l’Algérie, la baisse tendancielle de la demande en pétrole et la montée d’un processus de fragmentation géoéconomique sont des contraintes qui doivent être prises en compte dans la stratégie de construction d’un nouveau modèle économique et social (basé sur une production diversifiée et une consommation inclusive) et d’intégration aux chaînes de valeur mondiales en pleine transformation. Ce qui pose le problème d’une feuille de route détaillée, cohérente et globale qui concilie objectifs stratégiques internes et réalités internationales incontournables.
Le vieillissement de la population est un défi additionnel pour une grande du monde et un autre poids sur l’économie mondiale. Pendant des décennies, l’accroissement régulier de la population à travers le monde (facteur de création d’une richesse en constante augmentation) était la préoccupation des décideurs.
Le retour à des finances publiques saines implique une stratégie globale, des institutions, des règles et des outils appropriés.
La lutte contre l’inflation mondiale entamée depuis le début de 2022 a enregistré des progrès mais de plus gros efforts seront nécessaires pour en venir à bout. Face à la pandémie de la Covid-19 qui a conduit à la fermeture de l’économie mondiale au début de 2020, les autorités à travers le monde ont donc activé le levier de la politique budgétaire pour soutenir les ménages et les entreprises et augmenter les dépenses de santé. Avec le développement et le déploiement rapides des vaccins contre la Covid-19 et la levée progressive des mesures de confinement, l’activité économique a rebondi.
Après des décades d’intégration commerciale et économique accélérée, l’économie mondiale entame un mouvement de repli avec des restrictions commerciales, une réhabilitation des subventions aux investissements et l’adoption de politiques industrielles.
L’ordre mondial unipolaire de l’après-guerre froide est devenu obsolète et doit être remplacé par une nouvelle architecture géopolitique et économique basée sur la coopération et l’inclusivité. La montée de la Chine et des autres groupes de pays non occidentaux ont érodé le système partiellement libéral basé sur des règles internationales mises en place par les pays avancés.
Depuis le 1er janvier 2021, l’Afrique est en train de construire progressivement la zone de libre-échange continentale la plus grande au monde, un marché unique devant offrir des opportunités à ses membres mais dans un contexte de risques majeurs multiples.
L’or monétaire est redevenu un contrat d’assurance gros risques depuis la crise financière de 2008 et un enjeu géostratégique dans le sillage de la guerre en Ukraine. Cette évolution s’explique par plusieurs facteurs, y compris les chocs à répétition secouant l’économie mondiale depuis 2008, la montée des tensions géostratégiques liée à la guerre en Ukraine, l’instabilité financière causée par la crise bancaire aux Etats-Unis et le besoin de se prémunir contre l’inflation de la part de certaines banques centrales.
En raison d’une multiplication de chocs externes, les uns plus violents que les autres, depuis trois ans, l’économie mondiale est sous pression du fait d’un environnement d’incertitude totale et de risques multiples. Citons une inflation qui demeure très élevée après une année de resserrement des conditions monétaires, des turbulences dans le secteur bancaire et des risques géopolitiques aigus. Non sans surprise, le bilan macroéconomique à la fin du premier trimestre de 2023 est mitigé, avec les Etats-Unis et la zone euro enregistrant de faibles taux de croissance.
L’ouverture du capital (privatisation partielle ou complète) des banques publiques en Algérie est une étape importante qui devrait améliorer la qualité de service, renforcer les performances du système bancaire et contribuer davantage à soutenir les objectifs de croissance du pays.
La lutte contre l’inflation mondiale, par le biais, entre autres, d’un relèvement des taux d’intérêt directeurs, est porteuse de risques sérieux de déstabilisation du secteur financier mondial. Une partie de ce dernier pourrait désormais faire face à une crise de solvabilité après avoir subi une crise de liquidité le mois dernier.