Cette déclaration du chef de l’armée de terre allemande peut résumer à elle seule l’état d’esprit de l’Europe après l’offensive militaire russe en Ukraine. «Je n’aurais jamais cru, après 41 ans de service en période de paix, devoir faire l’expérience d’une guerre et que l’armée, que je dirige, soit plus ou moins nue (…). Les options que nous pouvons offrir aux pouvoirs politiques sont extrêmement limitées.»
Exit le hirak ? Par peur, épuisement ou absence de perspectives, les manifestants d’antan n’ont pas jugé utile de descendre dans la rue, en ce troisième anniversaire du mouvement citoyen, ce qui a arrangé les dirigeants en place n’ayant pas eu à recourir massivement aux forces de l’ordre, comme ce fut le cas auparavant.
Que faire face à la sécheresse qui met particulièrement sous pression l’agriculture algérienne ? Faut-il céder à la facilité en recourant aux extractions effrénées des eaux souterraines, ou faut-il au contraire opter pour une solution durable en favorisant les systèmes d’irrigation agricole économes en eau ?
Aujourd’hui, le hirak célèbre l’an III de son avènement, le 22 février 2019. Le mot célébration peut paraître de bon ton, approprié ou alors équivoque, provocateur, voire séditieux, selon le regard que l’on porte sur ce mouvement populaire qui a émerveillé le monde par son pacifisme et sa maturité.
Les maquis terroristes peuvent être asséchés et pacifiés, mais la menace d’une reprise d’activité n’est jamais totalement écartée. L’opération militaire qualitative qui a permis, vendredi dernier, l’élimination d’un groupe de sept terroristes dans les monts de Beni Zid, près de Collo, nous ramène à cette réalité qu’on a tendance à oublier.
Il est à se demander si la gestion des affaires publiques obéit à une réflexion concertée. Une démarche qui doit réunir toutes les données et les avis avant de conclure par une décision finale. Tel n’est pas apparemment le cas au vu des « ordres et contre ordres »enregistrés ces derniers jours au sommet de l’Etat.
La collecte d’argent sur la voie et les espaces publics a été interdite, cette semaine, par les autorités locales à Tizi Ouzou. Cette mesure a été sans nul doute prise sur rapport des services chargés de la surveillance de la circulation routière et de la sécurité publique.
L’actualité est rythmée par l’accélération de l’érosion du pouvoir d’achat des Algériennes et des Algériens. Face à cette situation intenable, il est certes nécessaire de prendre des mesures sociales pour soutenir conjoncturellement le segment alimentaire, mais il est tout aussi urgent de régler structurellement la question de l’explosion des dépenses de santé, qui ne cessent de saigner les ménages à revenus modestes.
Sur une chaîne de télé privée, un député membre de la commission des finances de l’APN a demandé «pardon» à la population pour avoir «manqué de vigilance» en avalisant la batterie d’impôts et de hausses fiscales de divers produits de consommation dans la loi de finances 2022.
La suppression d’un nombre d’impôts et de taxes et le gel de certains autres, décidée dimanche par le Conseil des ministres, aura, espère-t-on, un effet analgésique sur les ménages algériens vampirisés par la tendance inflationniste qui, selon des économistes indépendants, risque de dépasser les 20% en ce début de 2022.
Décidément, la machine économique a vraiment du mal à redémarrer. Il ne s’agit pas ici d’énumérer toute la série de réformes économiques dont se gargarisent les différents gouvernements depuis fort longtemps et qui ont du mal apparemment à être traduites dans les faits.
La rupture avec l’ancien régime politique passe également par la fin des chimères qui l’avaient caractérisé, dont celle qui promettait une voiture neuve pour chaque citoyen disposant d’un salaire et un véhicule utilitaire pour tout demandeur d’emploi.
La pénurie d’eau constitue un problème majeur en Algérie. Le pays endure, ces dernières années, un sévère stress hydrique imputable à un sérieux manque de précipitations. Les climatologues ne cessent d’alerter que le nord de l’Algérie, au même titre que le littoral méditerranéen, est fragilisé par le réchauffement, qui entraînera des périodes de sécheresse plus longues et des épisodes climatiques extrêmes.
Le prochain Conseil des ministres aura, en principe, à examiner la loi sur l’information. On ne sait si c’est la mouture préparée par l’ancien ministre, ou une nouvelle, à l’initiative du titulaire actuel du poste, ou une sorte de synthèse des deux.
Dans les Etats démocratiques, l’alternance au pouvoir s’articule fondamentalement autour de deux paramètres primordiaux sur lesquels les acteurs politiques sont attendus, de pied ferme, lors des rendez-vous électoraux : la courbe de la création d’emploi et celle du chômage, synonymes, selon les cas, de croissance économique ou de récession, et la maîtrise de l’inflation et son corollaire, l’amélioration du pouvoir d’achat.
Le citoyen est de plus en plus désemparé face à la situation qu’il vit. Il se retrouve soumis à un rythme effréné de la hausse des prix des produits de première nécessité et parfois même de leur rareté. La pénurie de lait s’ajoute à celle de l’huile de table ou encore à celle d’une toute autre nature, mais foncièrement vitale, puisqu’il s’agit du médicament.
En juillet dernier, nous avertissions dans cet espace même sur une saignée migratoire en vue. En plus des harraga, nous pointions un départ massif des cadres issus de la classe moyenne, ceux qui font tourner le peu d’économie nationale et permettent au service public de résister.
Une refondation équitable et équilibrée du partenariat entre l’Europe et l’Afrique est-elle possible ? Cette question aura-t-elle une réponse lors du sommet qui réunira, les 17 et 18 février courant à Bruxelles, les dirigeants de l’Union européenne et de l’Union africaine ? Parmi les principaux points prévus à l’ordre du jour de ce sommet, figurent «le financement de la croissance, les systèmes de santé et production de vaccins, l’agriculture et développement durable, l’éducation, la migration, la mobilité, la gouvernance, le soutien au secteur privé, le changement climatique et la transition énergétique».
Le lourd réquisitoire du ministère public contre l’ancien ministre de l’Energie Chakib Khelil se voulait exemplaire, s’agissant d’un ex-protégé du président défunt, Abdelaziz Bouteflka, qui, en dépit de toutes les preuves flagrantes sur la gestion catastrophique de son secteur, l’avait préservé de toute poursuite judiciaire et de toute sanction politique. Le cas Chakib Khelil fut un des plus grands scandales de l’ancien régime, à la hauteur de ce qu’a été Saïd Bouteflika qui s’était autoproclamé régent du régime, en substitution à son frère malade.
La reprise des cours au niveau du secteur de l’Education nationale, prévue dimanche 7 février, après une première prolongation de 10 jours décidée par le président de la République sur recommandation de la commission nationale de suivi et de la lutte contre la pandémie, fait débat au sein des différents acteurs du secteur.