L’actualité est rythmée par l’accélération de l’érosion du pouvoir d’achat des Algériennes et des Algériens. Face à cette situation intenable, il est certes nécessaire de prendre des mesures sociales pour soutenir conjoncturellement le segment alimentaire, mais il est tout aussi urgent de régler structurellement la question de l’explosion des dépenses de santé, qui ne cessent de saigner les ménages à revenus modestes.
Sur une chaîne de télé privée, un député membre de la commission des finances de l’APN a demandé «pardon» à la population pour avoir «manqué de vigilance» en avalisant la batterie d’impôts et de hausses fiscales de divers produits de consommation dans la loi de finances 2022.
La suppression d’un nombre d’impôts et de taxes et le gel de certains autres, décidée dimanche par le Conseil des ministres, aura, espère-t-on, un effet analgésique sur les ménages algériens vampirisés par la tendance inflationniste qui, selon des économistes indépendants, risque de dépasser les 20% en ce début de 2022.
Décidément, la machine économique a vraiment du mal à redémarrer. Il ne s’agit pas ici d’énumérer toute la série de réformes économiques dont se gargarisent les différents gouvernements depuis fort longtemps et qui ont du mal apparemment à être traduites dans les faits.
La rupture avec l’ancien régime politique passe également par la fin des chimères qui l’avaient caractérisé, dont celle qui promettait une voiture neuve pour chaque citoyen disposant d’un salaire et un véhicule utilitaire pour tout demandeur d’emploi.
La pénurie d’eau constitue un problème majeur en Algérie. Le pays endure, ces dernières années, un sévère stress hydrique imputable à un sérieux manque de précipitations. Les climatologues ne cessent d’alerter que le nord de l’Algérie, au même titre que le littoral méditerranéen, est fragilisé par le réchauffement, qui entraînera des périodes de sécheresse plus longues et des épisodes climatiques extrêmes.
Le prochain Conseil des ministres aura, en principe, à examiner la loi sur l’information. On ne sait si c’est la mouture préparée par l’ancien ministre, ou une nouvelle, à l’initiative du titulaire actuel du poste, ou une sorte de synthèse des deux.
Dans les Etats démocratiques, l’alternance au pouvoir s’articule fondamentalement autour de deux paramètres primordiaux sur lesquels les acteurs politiques sont attendus, de pied ferme, lors des rendez-vous électoraux : la courbe de la création d’emploi et celle du chômage, synonymes, selon les cas, de croissance économique ou de récession, et la maîtrise de l’inflation et son corollaire, l’amélioration du pouvoir d’achat.
Le citoyen est de plus en plus désemparé face à la situation qu’il vit. Il se retrouve soumis à un rythme effréné de la hausse des prix des produits de première nécessité et parfois même de leur rareté. La pénurie de lait s’ajoute à celle de l’huile de table ou encore à celle d’une toute autre nature, mais foncièrement vitale, puisqu’il s’agit du médicament.
En juillet dernier, nous avertissions dans cet espace même sur une saignée migratoire en vue. En plus des harraga, nous pointions un départ massif des cadres issus de la classe moyenne, ceux qui font tourner le peu d’économie nationale et permettent au service public de résister.
Une refondation équitable et équilibrée du partenariat entre l’Europe et l’Afrique est-elle possible ? Cette question aura-t-elle une réponse lors du sommet qui réunira, les 17 et 18 février courant à Bruxelles, les dirigeants de l’Union européenne et de l’Union africaine ? Parmi les principaux points prévus à l’ordre du jour de ce sommet, figurent «le financement de la croissance, les systèmes de santé et production de vaccins, l’agriculture et développement durable, l’éducation, la migration, la mobilité, la gouvernance, le soutien au secteur privé, le changement climatique et la transition énergétique».
Le lourd réquisitoire du ministère public contre l’ancien ministre de l’Energie Chakib Khelil se voulait exemplaire, s’agissant d’un ex-protégé du président défunt, Abdelaziz Bouteflka, qui, en dépit de toutes les preuves flagrantes sur la gestion catastrophique de son secteur, l’avait préservé de toute poursuite judiciaire et de toute sanction politique. Le cas Chakib Khelil fut un des plus grands scandales de l’ancien régime, à la hauteur de ce qu’a été Saïd Bouteflika qui s’était autoproclamé régent du régime, en substitution à son frère malade.
La reprise des cours au niveau du secteur de l’Education nationale, prévue dimanche 7 février, après une première prolongation de 10 jours décidée par le président de la République sur recommandation de la commission nationale de suivi et de la lutte contre la pandémie, fait débat au sein des différents acteurs du secteur.
La révision des prix s’imposait depuis près d’une dizaine d’années, quand, dans certaines villes, apparaissaient des bacs à ordures blancs, portant la mention «pain rassis», à côté de ceux destinés aux déchets plastiques et autres.
Suffit-il de demander aux imams de «sensibiliser» les personnes pour se faire vacciner, ou faut-il, au contraire, repenser profondément le système de santé en l’adaptant à la réalité et aux rapports sociaux ?
Les prix du gaz se sont envolés de plus de 170%, depuis une année, sur le marché international. Selon les analystes, les cours du pétrole et du gaz devraient se maintenir à des prix élevés, dans les 5 années à venir. Au moment où l’Europe occidentale fait face à des pénuries de gaz, ce renchérissement des prix constitue une très bonne nouvelle pour l’Algérie qui doit profiter de cet âge d’or du gaz.
Le ministre de la Santé autorise les pharmaciens d’officine à vendre et à effectuer les tests de dépistage antigéniques. Une bonne nouvelle ? Oui, si l’on considère que la mesure permet aux citoyens une plus grande disponibilité des tests près de chez eux. Mais les riches seulement, car les smicards et même une bonne partie de la classe moyenne rient jaune devant les annonces triomphalistes du ministre.
La multiplication des pharmacies dans les villes ne peut être un bon signe pour l’état général de la santé publique dans le pays. Depuis de nombreuses années, cette tendance s’est accentuée sans soulever des questionnements sur les implications de la distribution massive des médicaments aux citoyens souvent sans requérir la prescription médicale.
L’actualité est rythmée par l’hyperinflation qui a gagné les prix des produits de consommation de base, accentuant les difficultés des catégories sociales vulnérables.
La crise économique et sociale qui frappe notre pays singulièrement depuis 2014 a un autre effet pervers, la décision de bon nombre de jeunes Algériens à annuler ou retarder leur projet de mariage.