L’UNRWA accuse, entre autres, Israël d’avoir forcé ses employés à faire «de faux aveux» sur des liens supposés avec Hamas et avec les attaques du 7 octobre. «Ces aveux forcés, obtenus sous la torture, sont utilisés par les autorités israéliennes pour diffuser des informations erronées, dans le cadre des tentatives de démantèlement de l’UNRWA», révèle l’Agence onusienne pour les réfugiés palestiniens.
C’est la première fois qu’un haut responsable américain se prononce en faveur d’un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza en 150 jours d’une guerre totale contre le peuple palestinien.
Dans le contexte de la guerre totale menée par l’entité sioniste contre Ghaza et contre l’ensemble du corps national palestinien, il apparaît plus que jamais urgent que le Fatah et le Hamas, les deux poumons de la résistance palestinienne, unissent leurs forces en prévision des batailles à venir.
«Seuls 95 camions environ peuvent entrer chaque jour, contre près de 500 avant la guerre, à une époque où les besoins n’étaient pas aussi élevés qu’aujourd’hui», constate l’ONG humanitaire CARE de lutte contre la faim.
Depuis le début de la guerre contre Ghaza, il ne se passe quasiment pas un jour sans que des artistes, des écrivains, des poètes et autres figures du monde de la culture à l’échelle mondiale ne se fendent d’un mot, d’un geste, d’une œuvre, pour exprimer leur soutien au peuple palestinien.
La 55e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies s’est ouverte hier à Genève. La tragédie que vit le peuple palestinien à Ghaza était à l’ordre du jour des travaux du CDH. Le chef de l’ONU a prévenu, au cours de cette première journée, des conséquences épouvantables d’une offensive militaire à grande échelle sur Rafah.
Alors que les massacres des Palestiniens se poursuivent à raison d’une centaine au moins de morts par jour, les négociations semblent repartir du bon pied en vue de parvenir à une trêve. Jake Sullivan, conseiller de Joe Biden, a déclaré hier à CNN qu’un « terrain d’entente» a été trouvé lors des récentes discussions qui ont eu lieu à Paris.
«Les Etats-Unis isolés au G20 alors que la crise à Ghaza s’aggrave», titrait ce jeudi le Washington Post. Et d’expliquer : «L’opposition américaine à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza a fait l’objet de critiques répétées lors d’une réunion de deux jours des chefs de la diplomatie des 20 plus grandes économies mondiales, dernier signe de l’isolement de Washington sur cette question.»
«Rafah est devenue un réservoir explosif et son invasion signifierait des milliers de morts», alerte le Premier ministre palestinien, Mohammad Shtayyeh.
Alors que les discussions autour d’une trêve amorcées par la réunion de Paris puis poursuivies au Caire n’ont rien donné, l’entité sioniste a menacé de lancer une vaste offensive sur Rafah, si les otages détenus à Ghaza ne sont pas libérés d’ici au début du Ramadhan.
Au 133e jour de la guerre menée par l’armée sioniste contre la Bande de Ghaza, les frappes israéliennes se poursuivent avec le même acharnement sur différents secteurs de l’enclave meurtrie. Si le sud d’Al Qita’ continue à concentrer le gros des opérations en alimentant de vives inquiétudes quant au sort de la population de Rafah, les régions nord ne sont pas pour autant à l’abri des raids israéliens.
Le plan israélien «visant à déplacer de force les Palestiniens de la dernière ‘‘zone sûre’’ désignée dans la Bande de Ghaza, au moyen d’actes graves de violence militaire, équivaut à une Nakba continue et à un acte génocidaire de transfert forcé», préviennent le Centre palestinien des droits de l’homme et les organisations Al Haq et Al Meezan.
Alors que les appels à la retenue se multiplient, incitant Israël à renoncer à son opération terrestre à Rafah, les forces sionistes continuent à semer sauvagement la mort. L’occupant a commis 16 nouvelles tueries en 24 heures dans la Bande de Ghaza qui ont fait 133 morts. A Rafah, une attaque de drones a failli coûter la vie à deux journalistes d’Al Jazeera. L’un d’eux a perdu sa jambe
L’ambassadeur de l’Etat de Palestine à Alger, Fayez Abou Aïta, s’est exprimé, hier, sur les derniers événements sanglants qui déchirent Ghaza. C’était dans le cadre du lancement d’une semaine commémorative initiée par l’association Mechaâl Echahid pour marquer la «Journée nationale du Chahid», une action placée sous le signe de la «solidarité avec nos frères palestiniens».
Si la guerre asymétrique suppose une inégalité des moyens militaires et par extension des moyens médiatiques, la résistance palestinienne a su compenser ce déséquilibre par un activisme digital qui lui a permis d’avoir une certaine visibilité et de faire entendre sa voix.
27 947 personnes ont été tuées et 67 459 autres blessées depuis le début de la guerre contre Ghaza, selon les autorités sanitaires locales. Les frappes israéliennes sont désormais concentrées sur la ville de Rafah, au sud de l’enclave assiégée. Les raids intensifs menés sur la ville frontalière avec l’Egypte font craindre des boucheries de grande ampleur dans ce micro-territoire où sont entassés 1,3 million de déplacés.
Amnesty International a documenté plusieurs cas où des soldats israéliens ont ouvert le feu sur des Palestiniens sans défense en Cisjordanie occupée, dont un adolescent de 15 ans. Amnesty dénonce également les attaques répétées contre des équipes de secouristes et des ambulances pour les empêcher d’évacuer les blessés, les laissant se vider de leur sang de façon inhumaine.
A défaut d’un cessez-le-feu durable, des tractations sont en cours en vue d’aboutir à une trêve de quelques semaines dans la Bande de Ghaza. Et pour donner toutes ses chances à la paix, les efforts diplomatiques s’intensifient. Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, et le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, ont entamé chacun une tournée au Proche-Orient pour stopper le bain de sang à Ghaza.
Jonathan Crickx, porte-parole de l’Unicef dans les Territoires palestiniens occupés, affirme que des milliers d’enfants palestiniens «sont non accompagnés ou séparés de leur famille» dans la Bande de Ghaza, et que la quasi-totalité des mineurs issus de l’enclave dévastée ont besoin de soutien psychologique.
Les représentants de l’Afrique du Sud, de Cuba, du Yémen, du Venezuela, de la Namibie et du Zimbabwe ont fait front, hier, autour de l’ambassadeur de l’Etat de Palestine à Alger, Fayez Abou Aïta, au Forum d’El Moudjahid, pour exprimer avec force leur soutien au peuple palestinien, tout en saluant avec ferveur l’action sud-africaine devant la CIJ.