Le directeur de l’hôpital Kamal Adwan, au nord de la bande de Ghaza, a indiqué à l’agence Wafa que son établissement a reçu 60 morts depuis samedi, des femmes et des enfants dans leur écrasante majorité, qui ont péri dans le bombardement d’une zone d’habitation surpeuplée à Jabaliya.
L’armée sioniste a annoncé jeudi une «intensification» imminente de ses «opérations militaires au sol» à Rafah. Et alors que l’Afrique du Sud tente de faire stopper ce bain de sang annoncé en saisissant de nouveau la CIJ, les dirigeants arabes réunis à Manama, au Bahreïn, à l’occasion du 33e Sommet de la Ligue arabe, ont appelé à un «cessez-le-feu immédiat et permanent à Ghaza, l’arrêt de toutes les tentatives de déplacement forcé, la fin de toutes les formes de siège et un accès total et durable à l’aide humanitaire».
Ce 15 mai, les Palestiniens ont commémoré dans la douleur le souvenir de la «Nakba», «catastrophe» en arabe. C’est le 76e anniversaire de cet événement traumatique ancré dans la mémoire collective palestinienne.
Ce 76e anniversaire de la «Nakba» survient dans un contexte qui fait résonner avec fracas les massacres commis par l’Irgoun, la Haganah et autres milices sionistes qui ont intensifié leur action en Palestine dès l’adoption du plan de partage de l’ONU en 1947. Une véritable campagne de nettoyage ethnique qui a présidé à la naissance de l’Etat hébreu, tuant 15 000 Palestiniens et arrachant quelque 800 000 autres à leur terre. La guerre qui ravage Ghaza depuis plus de sept mois maintenant fait tragiquement écho à cet événement traumatique. Près de 70% de la population de Ghaza est constituée de réfugiés de 1948 ou de descendants de réfugiés, et donc des Palestiniens qui portent dans leur chair la mémoire douloureuse de la Nakba.
L’UNRWA a indiqué hier dans une publication sur le réseau X que «près de 360 000 personnes ont fui Rafah depuis le premier ordre d’évacuation il y a une semaine. Pendant ce temps, dans le nord de Ghaza, les bombardements et autres ordres d’évacuation ont créé davantage de déplacements et de peur pour des milliers de familles». Et d’insister : «Il n’y a nulle part où aller. Il n’y a pas de sécurité sans cessez-le-feu.»
Alors que le bilan de la guerre contre Ghaza a franchi, hier, la barre symbolique des 35 000 morts, les négociations reviennent à la case départ. Pourtant, les pourparlers semblaient avoir franchi un cap encourageant, après l’annonce par le Hamas, le lundi 6 mai, de son adhésion à une proposition de cessez-le-feu présentée par l’Egypte et le Qatar.
Lundi, le mouvement Hamas a répondu favorablement à la proposition de cessez-le-feu présentée par le Qatar et l’Egypte. Israël n’a pas tardé à exprimer son rejet de cette offre de paix, et le cabinet de guerre de Netanyahu a approuvé à l’unanimité la poursuite de l’offensive sur Rafah. Toutefois, une délégation israélienne s’est rendue hier au Caire pour poursuivre les discussions autour d’une trêve.
Le plan tant redouté d’une vaste offensive sur Rafah a franchi, hier, un cap opérationnel inquiétant : l’armée sioniste a entamé l’évacuation de la population civile de la région en commençant par les quartiers est de la ville. Cette première évacuation concernerait quelque 100 000 personnes.
Les pays médiateurs ont rencontré une délégation du Hamas pour approfondir les discussions autour d’un accord de trêve. Le mouvement dirigé par Ismaïl Haniyeh continue d’exiger un cessez-le-feu permanent et un retrait de l’armée israélienne de Ghaza, tandis que Netanyahu ne voit dans les négociations qu’un moyen de libérer les otages. Le bourreau de Ghaza n’entend pas mettre un terme au supplice des Palestiniens avant d’avoir lancé sa grande opération sur Rafah.
«Depuis le 7 octobre, 141 journalistes, ciblés directement par des missiles ou des tirs de snipers israéliens, ont été tués, des dizaines se trouvent alités dans des hôpitaux délabrés et menacés de bombardement à chaque instant, d’autres dizaines de journalistes ont été enlevés et arrêtés puis placés dans des centres de détention sans nouvelles sur leur sort», dénonce le Forum des journalistes palestiniens.
Tout porte à croire que l’opinion publique occidentale est en train de basculer en faveur des Palestiniens, après sept mois d’une campagne militaire dévastatrice. Et cet élan est porté par la jeunesse, comme en témoigne l’embrasement spectaculaire des campus américains en soutien à Ghaza, suivis par les universités européennes, notamment en France, où les comités pro-palestiniens de Sciences Po Paris et de la Sorbonne ont emboîté le pas aux insurgés de les universités Columbia et UCLA.
Le chef de la diplomatie anglaise, David Cameron, a révélé hier, au cours d’une réunion du Forum économique mondial qui se tient en Arabie Saoudite, la teneur de la proposition de trêve faite au Hamas. «Une offre très généreuse de cessez-le-feu de 40 jours, de libération de milliers de prisonniers palestiniens en échange de la libération des otages», a affirmé l’ancien Premier ministre britannique.
Alors que la machine de guerre israélienne continue à ravager la bande de Ghaza, où elle aura fauché plus de 34 356 innocents et blessé 77 300 autres jusqu’à vendredi, la Cisjordanie a eu elle aussi son lot de brutalités de la part des forces d’occupation sionistes, et qui n’ont fait que s’accentuer depuis le 7 octobre. Selon le Bureau central palestinien des statistiques, 489 morts ont été enregistrés en Cisjordanie dont 123 enfants, et 4800 blessés dont 660 enfants, depuis octobre 2023.
Un demi-siècle ! C’est l’âge de l’USTHB, l’Université des sciences et de la technologie Houari Boumediène de Bab Ezzouar. En effet, l’USTHB fête ce jeudi son 50e anniversaire, elle qui a été créée officiellement par l’ordonnance n°74-50 du 25 avril 1974. Avec 54 000 étudiants, l’imposante infrastructure universitaire en béton, qui s’étale sur 105 hectares, et qui a été dessinée par Oscar Niemeyer, est sans conteste le plus grand campus du pays. Pour marquer ce 50e anniversaire, entretien avec son recteur, le professeur Djamal-Eddine Akretche.
Ce mardi 23 avril marquait le 200e jour de la guerre qui ravage la bande de Ghaza. Plus de six mois d’une campagne d’extermination des plus atroces.
L’agression militaire israélienne contre la bande de Ghaza a transformé l’enclave palestinienne en «enfer humanitaire», a dénoncé jeudi le secrétaire générale de l’ONU, Antonio Guterres, devant le Conseil de sécurité des Nations unies. M. Guterres a prévenu que «le Moyen-Orient est au bord du précipice», selon des propos rapportés par l’APS.
16 Palestiniens sont morts en détention depuis le 7 octobre en Cisjordanie, suite aux mauvais traitements qui leur ont été infligés dans les geôles israéliennes. Parmi eux, l’écrivain et militant Walid Daqqa, mort le 7 avril dernier, privé de soins. Il était détenu depuis 38 ans. 16 Palestiniens sont morts en détention depuis le 7 octobre en Cisjordanie, suite aux mauvais traitements qui leur ont été infligés dans les geôles israéliennes. Parmi eux, l’écrivain et militant Walid Daqqa, mort le 7 avril dernier, privé de soins. Il était détenu depuis 38 ans.
Le mouvement Hamas a rejeté la proposition de trêve émise par Israël via les médiateurs américain, égyptien et qatari, mettant ainsi fin au nouveau cycle de pourparlers qui s’est tenu la semaine dernière au Caire. Hamas estime que l’offre israélienne ne répond à aucune des revendications principales de la résistance palestinienne.
Dans la continuité de leur Ramadhan cauchemardesque, les Ghazaouis n’ont pas connu de répit durant l’Aïd El Fitr. Selon le ministère de la Santé du gouvernement Hamas à Ghaza, 122 Palestiniens ont été tués la veille de l’Aïd, dans la nuit de mardi à mercredi, et 63 morts ont été recensés entre mercredi et jeudi, tandis qu’une série de raids a fait 89 morts en 24 heures, entre jeudi et hier.
Le Ramadhan 2024 touche à sa fin et les Ghazaouis en garderont certainement un goût affreux. Depuis le début du mois sacré, il n’y a pas eu un seul jour sans morts, sans peur, sang et larmes à Ghaza. Pendant plusieurs semaines, rappelez-vous, il y avait l’espoir d’une trêve qui serait conclue avant le Ramadhan, et il n’en fut rien. Puis vint après moult rounds de tractations une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU – la «2728» – qui appelait à «un cessez-le-feu humanitaire immédiat pendant le mois du Ramadhan, qui soit respecté par toutes les parties et mène à un cessez-le-feu durable».