Ce qu’Israël fait aux Palestiniens, et principalement à Ghaza, est la monstruosité de notre siècle.» Une déclaration cinglante de la courageuse Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits humains dans les Territoires palestiniens occupés, et qu’elle a postée sur le réseau social «X».
Alors que Hanan et Mazen Rakik, deux habitants de Ghaza et parents de cinq enfants, se trouvaient en Cisjordanie pour soigner le fils aîné, un bombardement a tué leurs quatre enfants laissés chez leur tante maternelle à Tell Al Hawa. Une histoire bouleversante semblable à celle de milliers de foyers palestiniens dévastés.
Bombardements aveugles, exécutions sommaires, charniers sous les décombres, bombes au phosphore, détenus exhibés en sous-vêtements, famine organisée, blocus médical, hôpitaux pilonnés, abris de l’Unrwa détruits, attaques délibérées contre des journalistes, blocage des aides humanitaires, déplacements forcés, cimetières saccagés…
La cour de l’hôpital Chouhada Al Aqsa, à Deir El Balah, était jonchée, hier, de corps d’innocents sans vie. Ceux des victimes civiles des raids intensifs contre deux camps de réfugiés au centre de la Bande de Ghaza qui ont fait 95 morts.
A Beit Lahm, en Cisjordanie occupée, la ville qui a vu naître le Christ, les festivités de Noël avaient un goût de sang.
Ces derniers jours ont enregistré un pic de mortalité criminelle sous le déluge des frappes israéliennes avec pas moins de «390 morts et 734 blessés en 48 heures», selon les autorités palestiniennes.
La salle du forum d’El Moudjahid, au 20 rue de la Liberté, était pleine à craquer ce mercredi. Une assistance nombreuse en effet a fait le déplacement pour assister à une rencontre en hommage à Hocine Aït Ahmed, le militant au long cours qui nous a quittés le 23 décembre 2015 à Lausanne, à l’âge de 89 ans.
Si la Bande de Ghaza enregistre un nombre effroyable de pertes humaines et de destructions de son infrastructure depuis le début de l’agression israélienne, les autres territoires palestiniens occupés ne sont pas épargnés par les crimes et les violences de masse sionistes.
Selon le Bureau gouvernemental des médias à Ghaza, le nombre de journalistes tués dans les raids israéliens s’élève à 96. A préciser toutefois que ces journalistes ne sont pas tous morts dans l’exercice de leur fonction.
Décidément, même les morts ne peuvent pas reposer en paix en Palestine. Selon The New York Times, au moins six cimetières de la Bande de Ghaza ont été saccagés par des tanks et des bulldozers israéliens, détruisant des dizaines de sépultures.
Ce vendredi 15 décembre a été particulièrement meurtrier pour la population palestinienne à Ghaza. Aucune ville, aucun quartier, aucun camp n’ont été épargnés par les bombardements israéliens qui ont fait une centaine de morts au 70e jour de l’agression sioniste contre l’enclave martyrisée.
Selon le Bureau des médias à Ghaza, l’aviation militaire israélienne a largué depuis le début de l’agression sioniste plus de 52 000 tonnes d’explosifs sur les infrastructures urbaines de l’enclave palestinienne. Ces bombardements intensifs ont détruit plus de 305 000 maisons.
Depuis plusieurs jours, un appel à une grève générale mondiale pour ce lundi 11 décembre circulait sur les réseaux sociaux et a été largement relayé par de nombreuses organisations et activistes pro-palestiniens sous le hashtag «#StrikeForGaza» (Grève pour Ghaza).
A retenir cette effroyable boucherie commise samedi soir par l'armée d'occupation israélienne et qui a coûté la vie à 37 personnes d’une même famille à Jabaliya, au nord de la Bande de Ghaza. Il s’agit de la famille de Jamal Eddine Salim Abu Aïta, propriétaire d’une laiterie.
C’est dans un contexte pour le moins tragique que les Palestiniens commémorent, ce samedi 9 décembre, le 36e anniversaire de la Première Intifadha, baptisée «Intifadhate el hidjara» ou «la révolte des pierres». Celle-ci avait éclaté, en effet, le 9 décembre 1987 et durera près de sept ans, soit jusqu’à la signature des accords d’Oslo le 9 septembre 1993.
A travers le cas de deux opérations militaires exécutées par l’armée sioniste, en octobre dernier, à Deir El Balah, qui ont fait 43 morts au total, et que l’ONG a minutieusement documentées, Amnesty International accuse ouvertement Israël de «crimes de guerre» à Ghaza. L’organisation basée à Londres évoque également la complicité des Etats-Unis dans ces crimes.
«En moyenne, un enfant est tué toutes les 10 minutes à Ghaza. En ce sens, je pense que nous sommes proches du moment le plus sombre de l’humanité», a déclaré hier le représentant de l’OMS en Palestine, le Dr Rik Peeperkorn.
L’agression sioniste a fait en près de deux mois de bombardements sauvages 15 899 morts et 42 000 blessés selon le ministère de la Santé palestinien à Ghaza.
Cinquante-huit jours ! 58 jours sous un tapis de bombes ! 58 jours que Ghaza est sauvagement pilonnée par l’armée sioniste. 15 207 martyrs palestiniens recensés jusqu’à samedi par l’agence Wafa. Plus de 40 000 blessés, dont 70% de femmes et d’enfants. Une gigantesque boucherie, et le massacre continue.
Cela fait des mois qu’on en parle, désormais, c’est officiel : le sixième Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-2022) sera lancé dans quelques jours. L’opération débutera très exactement le 25 septembre prochain et s’étalera jusqu’au 9 octobre.