«Je vote pour l’avenir de nos enfants. Nous, on a vécu notre temps. Nous devons préserver leur futur. Je le fais aussi pour consolider notre Etat», déclare une professionnelle de la santé à la retraite rencontrée dans un centre de vote à Bab El Oued.
En tournée au Moyen-Orient, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a une nouvelle fois appelé à un cessez-le-feu à Ghaza. «Le week-end dernier a montré de façon dramatique que l’approche militaire pure n’était pas une solution pour la situation à Ghaza», a estimé Mme Baerbock. Elle faisait allusion aux six otages israéliens retrouvés morts il y a une semaine à Rafah.
Rebondissant sur le principal point d’achoppement des négociations, à savoir l’occupation du corridor de Philadelphie à la frontière égypto-palestinienne, Netanyahu a réitéré son intransigeance concernant le contrôle de cette zone stratégique. L’Egypte a vivement réagi à ces propos. Le Caire «tient le gouvernement israélien pour responsable des conséquences de telles déclarations qui aggravent encore la situation et visent à justifier des politiques agressives et incendiaires qui conduisent à une nouvelle escalade dans la région», a dénoncé hier un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères.
Alors qu’un nouveau cycle de pourparlers sur un cessez-le-feu à Ghaza a été lancé le 15 août sous l’impulsion des pays médiateurs, à savoir les Etats-Unis, le Qatar et l’Egypte, et tandis que Biden a répété à plusieurs reprises que les deux parties étaient proches d’un accord, finalement, ce nouveau round de discussions n’a pas eu plus de succès que les précédents. Dans un entretien accordé à Al Jazeera, Khalil Al Hayya, chef des négociateurs côté palestinien, en explique les raisons.
Louise Wateridge, porte-parole de l’UNRWA, a indiqué que la première phase de cette campagne de vaccination contre la polio, dans la partie centrale de la bande de Ghaza, «concerne 156 000 enfants».
Six otages israéliens détenus par le Hamas à Ghaza ont été retrouvés dans un tunnel à Rafah. Ils étaient tous morts. Alors qu’Israël accuse le Hamas de les avoir abattus «de sang-froid», le mouvement de résistance palestinien a rejeté ces accusations en affirmant que ce sont les bombardements aveugles de l’armée israélienne qui les ont tués. Le Hamas a également pointé l’entêtement de Netanyahu à poursuivre sa guerre dévastatrice et son rejet de tout accord de cessez-le-feu durable qui aurait épargné la vie des otages.
Cela fait des mois que les négociations patinent sans parvenir à l’ombre d’un cessez-le-feu. Et voilà que le spectre de la poliomyélite oblige l’armée israélienne à observer de courtes trêves, à la demande de l’OMS, afin de permettre de mener une campagne de vaccination à Ghaza qui va débuter demain. Même ponctuelles, ces pauses humanitaires sont plus que bienvenues pour des Ghazaouis au bout du rouleau.
Au centre de la bande de Ghaza, un bombardement israélien a fait huit morts près d’une école abritant des familles déplacées. Au camp de réfugiés d’Al Nuseirat, Mohammed Abd Rabbo, un journaliste palestinien, a péri avec sa sœur suite à un raid contre leur maison située au marché d'Al Nuseirat, a annoncé hier le Syndicat des journalistes palestiniens.
«Si nous devions décrire la situation ici, c’est un désastre total», résume la porte-parole de l’UNRWA, Louise Wateridge. «Au cours des dernières semaines, nous avons reçu des ordres continus de déplacements forcés dans les parties centrale, sud et nord de la bande de Ghaza, et ce à quoi nous assistons ici est le déplacement forcé de centaines de milliers de personnes chaque jour. L’accès à tout moyen de transport pour ce type de déplacement est désormais devenu très limité et les gens ne savent pas où aller», déplore-t-elle.
Amnesty International vient de rendre public un nouveau rapport accablant pour l’armée israélienne. Dans un communiqué de presse diffusé hier, l’ONG fait état d’une nouvelle enquête menée par ses soins et qui «révèle que les forces israéliennes n’ont pas pris toutes les précautions envisageables pour éviter ou limiter autant que possible de causer des dommages aux civils vivant dans des camps de personnes déplacées lors de deux attaques visant des commandants et des combattants du Hamas et du Jihad islamique dans le sud de la bande de Ghaza occupée, en mai».
«La diplomatie des médiateurs, en l’occurrence celle du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis, n'a pas réussi jusqu'à présent à combler le fossé entre Israël et le Hamas», rapporte l’agence Reuters. Pour Oussama Hamdan, cadre dirigeant du Hamas, l’optimisme affiché par les Américains annonçant un «accord imminent» ne repose sur rien de concret et ne vise qu’à servir «des objectifs électoraux».
Hier à l’aube, le Hezbollah a mené une attaque spectaculaire contre Israël qui a ciblé 11 sites militaires. Le mouvement de résistance chiite libanais a expliqué que l’objectif réel de cette opération était une cible militaire bien précise. «Nous avons visé la base de renseignement militaire de Glilot, qui abrite l'unité 8002, qui mène de nombreuses opérations d'assassinat», révèle Hassan Nasrallah, en insistant sur le fait que l’attaque a pris soin d’épargner les civils.
«Les gens n'ont plus de biens, ils n'ont nulle part où aller. Il n'y a pas de place pour monter des tentes. Le surpeuplement, le manque crucial d'eau et la rareté des services de santé alimentent la propagation des maladies. Nous sommes incapables de répondre à l'énorme quantité de besoins», déplore MSF.
Une semaine après les pourparlers de Doha, qui se sont tenus les 15 et 16 août, les négociations sur un accord de cessez-le-feu à Ghaza ont repris ce jeudi au Caire. «Les délégations américaine et israélienne ont entamé jeudi une nouvelle série de réunions au Caire visant à résoudre les différends sur une proposition de trêve pour mettre fin à plus de 10 mois de guerre entre Israël et le Hamas à Ghaza», a rapporté avant-hier l’agence Reuters.
Commentant les plans de Netanyahu et notamment son obsession à vouloir maintenir ses troupes au couloir de Philadelphie, Blinken a tenu à préciser que depuis le début des négociations, «il a été dit très clairement que les Etats-Unis n’acceptent pas une occupation à long terme de Ghaza par Israël». Exaspéré par l’entêtement belliqueux du Premier ministre israélien, un haut fonctionnaire américain qui accompagnait Blinken ne cache pas son agacement. «De telles déclarations maximalistes ne sont pas constructives» dans l’optique de la conclusion d’une trêve, a-t-il déploré.
Joe Biden a accusé le Hamas de faire «machine arrière» dans les négociations sur un cessez-le-feu à Ghaza. Le mouvement de résistance palestinien lui a aussitôt répondu à travers un communiqué incendiaire. Le Hamas accuse ouvertement l’administration américaine de faire le jeu de Netanyahu et de l’encourager dans sa frénésie guerrière. La copie présentée en guise de projet d’accord à Doha constitue «un coup d’Etat contre ce que les parties ont approuvé le 2 juillet dernier, sur la base de l’annonce de Biden le 31 mai et de la résolution n° 2735 du Conseil de sécurité publiée le 11 juin», dénonce le Hamas.
C’est dans un climat extrêmement tendu que le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a entamé dimanche sa neuvième tournée au Moyen-Orient avec pour mission express de relancer les pourparlers entre le Hamas et Israël. Après deux jours de discussions à Doha, les négociations (indirectes) doivent reprendre prochainement au Caire. Le Hamas a déjà prévenu qu’il rejetterait le projet d’accord remanié qui a lui a été soumis par les médiateurs, et qui, regrette-t-il, s’est plié aux exigences israéliennes. L’armée d’occupation sioniste est résolument contre un retrait total de la bande de Ghaza comme le préconisait initialement le plan Biden.
En franchissant la barre des 40 000 morts, la guerre génocidaire que mène Israël contre le peuple palestinien se révèle comme l’une des plus dévastatrices du XXIe siècle.
Le bilan de la guerre génocidaire perpétrée par les forces d’occupation israéliennes contre le peuple palestinien à Ghaza a dépassé les 40 000 morts et 92 000 blessés. Pour stopper le massacre et baisser les tensions au Moyen-Orient, notamment après les menaces de l’Iran et du Hezbollah de frapper Israël, un nouveau round de négociations a eu lieu durant 48 heures à Doha. Des cadres du Hamas ont dénoncé de «nouvelles conditions» posées par Israël. Malgré ces réserves, les discussions devront reprendre la semaine prochaine au Caire.
Le jeudi 15 août est censé s’ouvrir un nouveau cycle de négociations entre le Hamas et Israël à Doha. Il y a une semaine, les dirigeants des Etats-Unis, du Qatar et de l’Egypte, soit les trois pays qui font office de médiateurs dans les pourparlers, avaient invité les deux parties à reprendre les discussions aujourd’hui. Mais ce nouveau cycle semble mal parti, le mouvement de résistance palestinien ayant décidé de ne pas envoyer de délégation au Qatar.