Le plan israélien «visant à déplacer de force les Palestiniens de la dernière ‘‘zone sûre’’ désignée dans la Bande de Ghaza, au moyen d’actes graves de violence militaire, équivaut à une Nakba continue et à un acte génocidaire de transfert forcé», préviennent le Centre palestinien des droits de l’homme et les organisations Al Haq et Al Meezan.
Alors que les appels à la retenue se multiplient, incitant Israël à renoncer à son opération terrestre à Rafah, les forces sionistes continuent à semer sauvagement la mort. L’occupant a commis 16 nouvelles tueries en 24 heures dans la Bande de Ghaza qui ont fait 133 morts. A Rafah, une attaque de drones a failli coûter la vie à deux journalistes d’Al Jazeera. L’un d’eux a perdu sa jambe
L’ambassadeur de l’Etat de Palestine à Alger, Fayez Abou Aïta, s’est exprimé, hier, sur les derniers événements sanglants qui déchirent Ghaza. C’était dans le cadre du lancement d’une semaine commémorative initiée par l’association Mechaâl Echahid pour marquer la «Journée nationale du Chahid», une action placée sous le signe de la «solidarité avec nos frères palestiniens».
Si la guerre asymétrique suppose une inégalité des moyens militaires et par extension des moyens médiatiques, la résistance palestinienne a su compenser ce déséquilibre par un activisme digital qui lui a permis d’avoir une certaine visibilité et de faire entendre sa voix.
27 947 personnes ont été tuées et 67 459 autres blessées depuis le début de la guerre contre Ghaza, selon les autorités sanitaires locales. Les frappes israéliennes sont désormais concentrées sur la ville de Rafah, au sud de l’enclave assiégée. Les raids intensifs menés sur la ville frontalière avec l’Egypte font craindre des boucheries de grande ampleur dans ce micro-territoire où sont entassés 1,3 million de déplacés.
Amnesty International a documenté plusieurs cas où des soldats israéliens ont ouvert le feu sur des Palestiniens sans défense en Cisjordanie occupée, dont un adolescent de 15 ans. Amnesty dénonce également les attaques répétées contre des équipes de secouristes et des ambulances pour les empêcher d’évacuer les blessés, les laissant se vider de leur sang de façon inhumaine.
A défaut d’un cessez-le-feu durable, des tractations sont en cours en vue d’aboutir à une trêve de quelques semaines dans la Bande de Ghaza. Et pour donner toutes ses chances à la paix, les efforts diplomatiques s’intensifient. Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, et le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, ont entamé chacun une tournée au Proche-Orient pour stopper le bain de sang à Ghaza.
Jonathan Crickx, porte-parole de l’Unicef dans les Territoires palestiniens occupés, affirme que des milliers d’enfants palestiniens «sont non accompagnés ou séparés de leur famille» dans la Bande de Ghaza, et que la quasi-totalité des mineurs issus de l’enclave dévastée ont besoin de soutien psychologique.
Les représentants de l’Afrique du Sud, de Cuba, du Yémen, du Venezuela, de la Namibie et du Zimbabwe ont fait front, hier, autour de l’ambassadeur de l’Etat de Palestine à Alger, Fayez Abou Aïta, au Forum d’El Moudjahid, pour exprimer avec force leur soutien au peuple palestinien, tout en saluant avec ferveur l’action sud-africaine devant la CIJ.
Un commando israélien s’est introduit clandestinement hier dans l’hôpital Ibn Sina de Jénine et a assassiné froidement trois militants de la résistance palestinienne. «Les soldats déguisés ont tiré à bout portant, en visant la tête, avec l’intention manifeste de les exécuter», souligne l’agence Wafa.
Selon Al Jazeera, 45 personnes ont péri dimanche soir dans le bombardement de deux habitations appartenant à la famille Al Najjar, au camp de Djabaliya. Dans l’un des deux foyers, toute la famille a été décimée à l’exception d’une petite fille.
Neuf pays occidentaux ont annoncé leur décision de geler leur contribution au financement de l’UNRWA. L’agence onusienne est accusée d’employer des personnes pro-Hamas. Les pertes financières causées par le retrait de gros donateurs comme les Etats-Unis et l’Allemagne ne feront qu’aggraver la détresse des deux millions de Palestiniens qui dépendent de l’Unrwa.
Au 112e jour de la campagne punitive israélienne contre la population de Ghaza, et tandis que la Cour internationale de justice statuait sur la plainte sud-africaine contre Israël pour «génocide», l’effroyable machine de guerre de Benyamin Netanyahu a commis de nouvelles boucheries qui ne font que conforter les accusations portées contre l’occupant sioniste. Dix-neuf massacres ont été perpétrés par l’armée israélienne en vingt-quatre heures, entre jeudi et vendredi, a indiqué hier le ministère de la Santé dans la Bande de Ghaza. Ces nouvelles tueries ont fait au moins 183 morts et 377 blessés, précise la même source. Ce cortège de victimes porte à 26 083 morts et 64 487 blessés le bilan de la guerre contre Ghaza.
24 soldats israéliens dont 21 réservistes ont été tués, avant-hier lundi, dans des combats dans la Bande de Ghaza. C’est le bilan le plus lourd subi par l’armée sioniste depuis le début de son offensive terrestre.
Si ce consensus international au niveau des déclarations d’intention constitue une avancée en soi pour la cause palestinienne, il est important que cela se traduise, comme le souligne le Premier ministre palestinien, par une feuille de route concrète.
Le dessin est émouvant : il montre Handhala, le personnage emblématique du caricaturiste palestinien Naji Al Ali, assassiné en 1987 à Londres, en compagnie d’un autre petit garçon qui, comme lui, est pieds nus et ne grandit pas. Son acolyte est précisément un gamin africain qui se dresse à ses côtés en tendant le bras autour de son épaule dans un geste plein d’empathie.
Nouvelle escalade dans l’horreur au 105e jour de la guerre punitive contre Ghaza, avec son lot de morts et d’estropiés. Le bourreau Netanyahu reste sourd aux appels à la retenue, alors que le Parlement européen a voté une résolution en faveur d’un cessez-le-feu «permanent» et que Moscou a engagé des pourparlers avec le Hamas.
Toute la planète connaît désormais Waël Al Dahdouh, le correspondant d’Al Jazeera qui s’est imposé comme le visage de Ghaza et l’emblème du martyre et du courage du peuple palestinien. Mais Ghaza peut compter sur d’autres journalistes tout aussi vaillants. Youssef Abou Saïd est l’un d’eux. Ce photoreporter de 26 ans vit une épreuve tragique : atteint d’un cancer, il entame sa chimio peu avant la guerre. Cela fait 100 jours qu’il est privé de soins. Et il continue à couvrir les massacres en s’exposant aux bombardements sionistes sans savoir combien de temps son corps pourra tenir.
Tandis que les forces d’occupation israéliennes ont annoncé que «l’étape intensive» de leur guerre punitive contre le peuple palestinien «sera bientôt terminée», les attaques indiscriminées de l’armada sioniste ont continué à semer sauvagement la mort dans la Bande de Ghaza. Pendant ce temps, une cinquantaine de roquettes ont été tirées hier sur la ville de Netivot, au sud d’Israël, sans faire de victimes.
Devant la situation humanitaire dramatique qui sévit dans la Bande de Ghaza, trois agences onusiennes, l’OMS, l’Unicef et le Programme alimentaire mondial (PAM), ont exigé d’Israël d’ouvrir de nouveaux passages pour porter secours à une population menacée par la famine et les épidémies.