Une riposte iranienne de grande ampleur contre Israël semble de plus en plus imminente. Les Etats-Unis estiment que l’Iran pourrait lancer «cette semaine une série d’attaques conséquentes» contre l’Etat hébreu. C’est ce qu’a affirmé ce lundi le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Kirby, cité par l’AFP.
Emboîtant le pas aux dirigeants des Etats-Unis, de l’Egypte et du Qatar, soit les trois pays qui assurent la médiation en vue d’un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, et qui ont invité jeudi dernier les deux parties à reprendre les pourparlers, trois dirigeants européens, et pas des moindres, ont appelé à «la reprise immédiate des négociations» entre Palestiniens et Israéliens.
l Après le bombardement, avant-hier, par Israël d’une école abritant des déplacés à Ghaza-ville et qui a fait une centaine de morts, le représentant permanent de l’Etat de Palestine aux Nations unies, Riyad Mansour, a adressé une lettre virulente au Conseil de sécurité de l’ONU l «Le Conseil de sécurité ne peut pas rester silencieux en regardant un peuple entier se faire détruire», a dénoncé l’ambassadeur palestinien. Et alors que les pays médiateurs ont appelé les deux parties à reprendre les négociations le 15 août, Riyad Mansour estime que «les promesses d’un cessez-le-feu sont clairement fausses».
l Même si un accord de cessez-le-feu était signé avec le Hamas, le mal est fait. Cela ne stoppera pas les conséquences des assassinats ciblés exécutés en série par Israël, avec notamment l’attentat contre le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran le 31 juillet dernier. «L’acte que les sionistes ont commis à Téhéran est une erreur stratégique et ça leur coûtera cher», a prévenu le chef de la diplomatie iranienne, Ali Baghrebi, en insistant sur «le droit de la République islamique d’Iran de riposter à ce crime terroriste».
Considéré comme le véritable cerveau de l’opération «Tofane Al Aqsa» (Déluge d’Al Aqsa), Yahya Sinwar, qui vient d’être désigné à la tête du Hamas après l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh, n’est plus apparu en public depuis les attaques du 7 octobre, ce qui a contribué à forger son mythe jusqu’à l’ériger en véritable légende vivante. Portrait de l’homme le plus recherché par Israël.
Les récents développements qu’a connus le Moyen-Orient après l’assassinat du chef du bureau politique du Hamas à Téhéran . Il y a une semaine jour pour jour ou encore l’élimination de Fouad Chokr, important chef militaire du Hezbollah, dans une frappe dans la banlieue sud de Beyrouth, font craindre le pire. Israël étant impliqué dans les deux attentats, le risque d’éclatement d’un conflit régional d’ampleur, entre l’Iran et ses alliés d’un côté, et l’entité sioniste de l’autre, se précise de plus en plus. Hier, l’affrontement entre Israël et le Hezbollah a enregistré une nouvelle escalade.
n Jusqu’à mai 2023, date à laquelle elle intègre l’équipe d’Algérie, Kaylia Nemour était considérée comme acquise à la «Team France» dont elle était depuis toute petite programmée à porter les couleurs n Qu’est-ce qui a donc poussé la virtuose athlète qui a fait toutes ses classes dans l’Hexagone à mettre son immense talent au service de notre pays ? n Dans une déclaration à chaud après son sacre fulgurant, elle a ces mots lourds de sens : «Cette médaille a un goût particulier après tout ce que j’ai traversé, ce que j’ai enduré, ce que j’ai vécu.»
l Elle s’est battue au premier tour contre l’Italienne Angela Carini, puis en quarts de finale contre l’Hongroise Hamori Anna Luca. Et elle est en bonne voie pour aller en finale. Mais Imane Khelif s’est aussi abattue contre des légions de «haters», dont quelques célébrités aux commentaires malveillants mettant en doute sa féminité : Elon Musk, Donald Trump, Giogina Meloni, Piers Morgan, J. K. Rowling… Une épreuve violente dont notre championne est sortie grandie, portée en triomphe par tout un peuple.
l En quelques jours, le Moyen-Orient a connu une escalade explosive. Mardi soir, Israël a abattu Fouad Chokr, un haut cadre militaire du Hezbollah, en plein Beyrouth. Dans la nuit de mardi à mercredi, le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, est assassiné dans une maison d’hôte à Téhéran. L’armée israélienne vient d’annoncer, en outre, avoir éliminé le chef militaire des Brigades Ezzeddine Al Qassam, Mohammad Al Daïf. Son sort était resté jusqu’ici inconnu après avoir été ciblé par un bombardement qui a provoqué une boucherie dans le camp d’Al Mawassi, à Khan Younès, faisant 92 morts. Yoav Gallant, le ministre israélien de la Défense, s’en réjouit. «Israël a fait un grand pas vers la destruction du Hamas» exulte-t-il. Mais «Mihwar Al Moqawama», l’Axe de la résistance, n’a pas dit son dernier mot.
Le chef politique du Hamas et ancien Premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh a été assassiné hier, mercredi 31 juillet, par une frappe israélienne qui a ciblé la résidence où il était hébergé à Téhéran. Son garde du corps Wassim Abou Shaban a également été tué dans l’attentat.
L’image est saisissante. Alors que les Palestiniens meurent de soif sous le soleil ardent de juillet, l’armée israélienne a fait exploser, il y a quelques jours, un important réservoir d’eau de la ville de Rafah, au sud de la bande de Ghaza. Sur son compte Instagram, Al Jazeera a diffusé des images montrant des soldats israéliens en train de piéger le réservoir d’eau avant de le faire sauter, produisant un gigantesque nuage de flammes rougeoyantes.
Alors que la tension est à son paroxysme entre l’entité sioniste et le Hezbollah après l’attaque de Majdal Shams, dans le Golan, qui a fait 12 morts et 35 blessés samedi dernier, les frappes israéliennes continuent à pleuvoir sur la bande de Ghaza.
Un tir de roquette sur le plateau du Golan, en Syrie, territoire annexé par Israël en 1967, a fait 12 morts, en majorité des jeunes âgés entre 10 et 20 ans, et au moins 35 blessés, rapporte Al Jazeera en citant l’armée israélienne. Cela s’est passé samedi, à Majdal Shams, une localité à dominante druze. La roquette, tirée depuis le Liban, a atterri sur un terrain de football.
Alors que Ghaza brûle de toutes parts et continue à crouler sous un déluge de feu qui a fait plus de 39 000 morts et 90 000 blessés en près de dix mois d’une guerre d’une ampleur génocidaire, Benyamin Netanyahu, le boucher de Ghaza, a débarqué aux Etats-Unis, son allié de toujours, dans un climat tendu.
14 factions palestiniennes, dont le Hamas et Le Fatah, ont signé hier un «accord d’unité nationale» parrainé par Pékin. «Le fait le plus marquant est l’accord prévoyant la formation d’un gouvernement intérimaire de réconciliation nationale pour la gouvernance de l’après-guerre de Ghaza», a souligné le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi devant la presse.
La ville de Khan Younès, au sud de la bande de Ghaza, a renoué hier avec les crimes de masse. Après avoir obligé une nouvelle fois une partie des habitants, plusieurs fois déplacés de force, à évacuer le secteur est de la ville, l’armée israélienne y a déclenché des bombardements intensifs qui ont fait 40 morts et 120 blessés, selon un bilan provisoire. Avec ce nouveau cortège de victimes, le bilan global de la campagne génocidaire israélienne dans la bande de Ghaza a franchi la barre des 39 000 morts et 90 000 blessés.
La guerre faite au peuple palestinien à Ghaza a eu très tôt des répercussions régionales, avec notamment l’entrée dans l’arène du Hezbollah au sud du Liban et également la forte implication affichée par les Houthis au Yémen en attaquant régulièrement des navires occidentaux devant traverser Bab El Mandab, sur la mer Rouge. Pour le président turc, Recep Tayyip Erdogan, le seul moyen d’éviter un embrasement généralisé de toute la région est de faire en sorte que l’ensemble de la communauté internationale fasse bloc derrière la CIJ qui vient de reconnaître que l’occupation israélienne des Territoires palestiniens annexés après 1967 est «illégale».
Amnesty International a recueilli les témoignages de 27 Palestiniens qui ont été arrêtés et privés de tout contact avec leurs familles. Toutes ces personnes ont affirmé que «pendant leur détention au secret, qui dans certains cas s’apparente à une disparition forcée, l’armée, les services de renseignement et la police les avaient soumis à des actes de torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants».
«L’entrée de l’aide à Ghaza s’est gravement détériorée depuis l’offensive terrestre à Rafah au début du mois de mai», dénoncent 13 organisations humanitaires dans une déclaration commune. «Des tonnes d’aide absolument nécessaires, destinées à être livrées par la route du Sud, sont bloquées depuis des semaines, voire des mois», affirment-elles. «Au Nord, l’acheminement de l’aide reste limité. Alors que le transport de marchandises entre Amman et le nord de Ghaza ne devrait pas prendre plus de six heures, il a fallu à Oxfam plus de cinq semaines pour faire entrer 1600 colis alimentaires dans le nord de l’enclave», témoignent ces ONG.
Dès le lendemain du massacre d’Al Mawasi, près de Khan Younès, qui a fait 92 morts et 300 blessés, l’armée israélienne a commis un nouveau carnage dans une école de l’UNRWA abritant des déplacés au camp de Nuseirat. C’est la cinquième école ciblée par les forces d’occupation en quelques jours. Le président brésilien Lula a sans doute trouvé les mots justes pour qualifier l’attitude criminelle de l’occupant sioniste : qualifiant d’«inadmissible» le «massacre interminable» du peuple palestinien à Ghaza, il accuse Israël de «saboter le processus de paix au Proche-Orient».