Dénonçant les «massacres odieux» commis par Israël : Hamas se retire des négociations

15/07/2024 mis à jour: 18:07
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La décision du Hamas est à mettre directement en lien avec la nouvelle boucherie sioniste commise samedi au camp d’Al Mawasi, près de Khan Younès, pourtant désigné comme une «safe zone», une zone «sûre», par l’armée israélienne. Le boucher de Ghaza va donc poursuivre sa campagne génocidaire en toute impunité à moins d’une révolte de la communauté internationale qui obligerait enfin Israël à se soumettre aux décisions de la Cour internationale de justice.

Le mouvement de résistance palestinien Hamas a décidé de se retirer des négociations avec Israël. C’est ce qu’a déclaré hier un haut responsable du mouvement à l’AFP sous le sceau de l’anonymat, dénonçant les «massacres de l’occupant contre des civils sans défense».

«Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a informé, lors d’une série d’appels, les médiateurs ainsi que des intervenants régionaux de la décision du Hamas d’arrêter les négociations en raison du manque de sérieux de l’occupant israélien, de la politique de procrastination et d’obstruction et des massacres contre des civils non armés», a déclaré à l’agence française ce haut cadre du mouvement islamiste palestinien. Il précise dans la foulée que le Hamas «est toutefois prêt à reprendre les négociations lorsque l’occupant fera preuve de sérieux pour conclure un accord de cessez-le-feu».

Dans un communiqué, Ismaïl Haniyeh a accusé samedi Netanyahu de vouloir à tout prix faire échouer les négociations en commettant des «massacres odieux». «La position israélienne (...) consiste à placer des obstacles qui empêchent de parvenir à un accord», a-t-il fustigé en faisant valoir, a contrario, la bonne foi affichée par les Palestiniens qui ont donné «une réponse positive et responsable aux médiateurs», a-t-il souligné.

La décision du Hamas est donc à mettre directement en lien avec la nouvelle boucherie sioniste commise samedi au camp d’Al Mawasi, près de Khan Younès, pourtant désigné comme une «safe zone», une zone «sûre», par l’armée israélienne. Le même jour a été perpétré un autre massacre,  au camp de réfugiés d’Al Shati, dans la ville de Ghaza.

Selon le dernier bilan du ministère de la Santé de Ghaza, 92 Palestiniens ont été tués, «dont la moitié étaient des enfants et des femmes», et 300 autres ont été blessés dans l’attaque du camp d’Al Mawasi. La Défense civile a indiqué de son côté que le décompte des victimes du bombardement du camp d’Al Shati fait état de 22 morts.

Hier, les autorités sanitaires dans la bande de Ghaza ont mis à jour leur bilan, précisant qu’en tout quatre massacres ont été commis en 24 heures, entre samedi et la matinée de dimanche, faisant 141 morts et plus de 400 blessés. Le gros des victimes a été enregistré à Al Mawasi. Ce nouveau cortège d’innocents fauchés par la machine de guerre israélienne porte à 38 584 le nombre de morts à Ghaza depuis le début de la campagne génocidaire israélienne. Le nombre de blessés, lui, a grimpé à 88 881.

Voilà donc comment la barbarie sioniste a une nouvelle fois fait voler en éclats tout espoir d’un cessez-le-feu alors même que le Hamas a fait des concessions notables. Il convient de rappeler que le dernier cycle de négociations, toujours sous l’égide des Etats-Unis, du Qatar et de l’Egypte, avait débuté le 3 juillet. Netanyahu avait alors dépêché le chef du Mossad à Doha pour reprendre les discussions avec les médiateurs.

Joe Biden s’était félicité de la décision israélienne de renouer avec le dialogue, même de façon indirecte, et il y a quelques jours, le président américain s’est montré optimiste en conférence de presse et a parlé de «progrès» dans la conduite des pourparlers. Le boucher de Ghaza va donc poursuivre sa campagne génocidaire en toute impunité à moins d’une révolte de la communauté internationale qui obligerait enfin Israël à se soumettre aux décisions de la Cour internationale de justice. 


 

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