Référence à l’Histoire pour s’assurer l’aide américaine. C’est le procédé choisi le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors de son intervention, hier en visioconférence, devant le Congrès américain.
Pour Moscou, le Conseil de l’Europe est un instrument de l’Otan et l’UE au service de «leur expansion militaro-politique et économique à l’Est».
Le conseiller à la Sécurité nationale du président américain, Jake Sullivan, a rencontré, hier à Rome, en Italie, le plus haut responsable du Parti communiste chinois pour la diplomatie, Yang Jiechi, rapporte l’AFP.
Le chef de l’Etat ukrainien a cependant déploré que les «partenaires occidentaux (de l’Ukraine) ne soient pas suffisamment engagés» dans cette approche. En termes de garanties de sécurité, «l’Ukraine ne pourra pas faire confiance à la Russie après cette guerre sanglante (...)».
Ces débats sur les avions de combat interviennent au moment où la tension semble baisser légèrement sur le terrain : la Russie et l’Ukraine se sont entendus sur des cessez-le-feu pour permettre la mise en place de plusieurs couloirs humanitaires autour de zones durement frappées par les combats ces derniers jours.
Le chef de l’Etat ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré ne pas vouloir être le président d’un «pays qui implore à genoux» pour une adhésion à l’Otan. Au sujet des deux «républiques» séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine, en guerre depuis 2014 avec les forces de Kiev, il s’est dit ouvert au dialogue. Pour «ces territoires temporairement occupés (…)», «nous pouvons discuter et trouver un compromis sur l’avenir de ces territoires», a-t-il indiqué.
Le ministre des Affaires étrangères turc, Mevlüt Cavusoglu, a annoncé hier la tenue d’une réunion trilatérale jeudi à Antalya (sud) avec ses homologues russe et ukrainien, première rencontre entre les deux hommes depuis le début de la guerre, rapporte l’AFP.
La diplomatie reste inerte quant à trouver une issue à la crise russo-occidentale sur l’Ukraine. En visite hier en Moldavie, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a déclaré que les Etats-Unis «travaillent activement» à un accord avec la Pologne pour l’envoi d’avions de guerre à l’Ukraine. «Nous regardons maintenant activement la question des avions que la Pologne pourrait fournir à l’Ukraine et regardons maintenant comment nous pourrions compenser si la Pologne décidait de fournir ces avions», a-t-il indiqué.
Depuis le début de l’offensive russe sur l’Ukraine, la Turquie a mobilisé sa diplomatie pour servir d’intermédiaire entre les belligérants afin de mettre fin au conflit. Ankara cherche à garder son partenariat économique avec Moscou, grand pourvoyeur de gaz à travers les gazoducs Turk Stream et Blue Stream. Ses rapports avec l’ex-République soviétique sont en plein essor : Kiev a acquis récemment des drones de combat turcs Bayraktar TB2, lesquels devaient être en partie produits sur le sol ukrainien.
Mise en garde de Moscou et soutien de Washington aux Européens touchés par l’offensive russe en Ukraine, entrée hier dans son dixième jour. Une situation qui laisse inerte jusque-là la diplomatie quant à trouver une issue à un conflit qui fait de l’ex-République soviétique un terrain d’affrontement entre la Russie et l’Occident.
Les membres de l’Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) ont rejeté hier la demande de Kiev de créer une zone d’exclusion aérienne en Ukraine, rapporte l’AFP. Décision prise pour éviter de se laisser entraîner dans le conflit, selon le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg. «La question a été évoquée et les alliés ont convenu que nous ne devrions pas avoir d’avions de l’OTAN opérant dans l’espace aérien ukrainien ou des troupes de l’OTAN au sol, car nous pourrions nous retrouver avec une guerre totale en Europe», a-t-il expliqué au terme d’une réunion d’urgence des ministres des Affaires étrangères de l’Alliance à Bruxelles.
Alors que l’armée russe poursuit son offensive sur l’Ukraine, les délégations des deux pays sont attendues aujourd’hui au Bélarus pour discuter d’une possibilité de cessez-le-feu.
La présidente de Taïwan a déclaré, hier, que les pays démocratiques ne doivent pas «fermer les yeux face à l’agression militaire» de la Russie en Ukraine, rappelant que son île fait face à une menace d’invasion similaire à celle de l’Ukraine.
Depuis le début de l’offensive russe en Ukraine jeudi, les pays occidentaux ont pris plusieurs salves de sanctions financières à l’égard de Moscou. D’autres mesures suivront.
En avril 2008, l’Alliance promet que l’Ukraine et la Géorgie «deviendront membres», mais sans offrir de plan d’adhésion. En août de la même année, Moscou inflige une défaite militaire à la Géorgie. En parallèle, Moscou et Kiev se livrent plusieurs guerres commerciales, dont celles du gaz en 2006 et 2009.
Ces derniers jours, des négociateurs ont fait état d’avancées dans les pourparlers visant à sauver l’accord nucléaire conclu en 2015 à Vienne.
Un accord entre l’émir Abdur Rahman Khan et sir Mortimer Durand a tracé, le 12 novembre 1893, la «ligne Durand» qui sépare l’Afghanistan de l’empire britannique. Ligne qui constitue une source de contentieux entre le Pakistan et l’Afghanistan.
Un peu plus tôt dans la journée, le président russe, Vladimir Poutine, a mis l’accent sur le caractère «non négociable» des intérêts et de la sécurité de son pays, tout en se disant disposé à trouver des «solutions diplomatiques» dans la crise avec l’Ukraine.
La tension monte entre la Russie et les pays occidentaux sur l’Ukraine : outre les condamnations, ces derniers ont annoncé hier les premières sanctions contre Moscou suite à la reconnaissance, la veille, par le Kremlin des deux provinces indépendantistes de l’est de l’Ukraine.
Le 13 novembre 2013, l’Ukraine refuse de signer l’accord d’association avec l’Union européenne (UE). De son côté, la Russie propose à Kiev une assistance financière de 15 milliards de dollars et la réduction du prix du gaz pour l’intégrer dans sa sphère d’influence.