Sous les tirs de grenades lacrymogènes, des milliers de Soudanais ont convergé une nouvelle fois hier vers le palais présidentiel de Khartoum pour dénoncer le putsch d’octobre et réclamer justice et démocratie, rapporte l’AFP.
Menaces de sanctions occidentales et manœuvres militaires russes en Crimée et près de l’Ukraine. La crise entre la Russie et l’Occident sur l’ex-République soviétique ne cesse de s’accroître.
La veille, des soldats se sont mutinés dans plusieurs casernes du pays pour réclamer le départ des chefs de l’armée et des «moyens adaptés» à la lutte contre les djihadistes qui frappent ce pays depuis 2015. Ils n’ont pas, en revanche, exigé le départ du Président.
L’annonce de cette réunion bilatérale intervient alors que s’est tenue vendredi une rencontre à Genève entre les chefs de la diplomatie russe et américaine, Sergueï Lavrov et Antony Blinken. Les deux ministres ont convenu de poursuivre, la semaine prochaine, leurs pourparlers.
La rencontre du secrétaire du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, avec son homologue russe s’est soldée sur l’engagement américain à transmettre la semaine prochaine «des idées» sous forme d’une réponse écrite aux demandes russes.
Pour la Russie, une désescalade n’est possible que si les Occidentaux signent des traités interdisant tout élargissement en perspective de l’Otan, en particulier à l’Ukraine. Revendications rejetées par les Occidentaux qui souhaitent, néanmoins, poursuivre les discussions avec la Russie pour éviter un conflit armé.
La réorientation de la politique étrangère de l’Ukraine vers l’Ouest signifie pour Moscou l’élargissement de l’UE et de l’Otan jusqu’à ses frontières et son encerclement, d’autant que ses anciens satellites, comme les pays baltes (l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie), la Pologne, la Tchéquie et la Slovaquie, ont intégré l’Union et l’Alliance.
Comme à chaque manifestation, devenues régulières depuis le coup d’Etat du général Abdel Fattah Al Burhane le 25 octobre, les autorités ont une nouvelle fois tenté, en vain, de laminer la mobilisation : coupure de téléphone et de l’internet, isolement de la capitale de ses banlieues et répression des manifestants.
Israël a annoncé hier une série de «mesures de confiance» avec l’Autorité palestinienne, rapporte l’AFP. Mesures qui font suite à la visite officielle en Israël, mardi soir, du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, pour un entretien au domicile du ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, sur des questions économique et de sécuritaire. Cette rencontre est la deuxième depuis que Mahmoud Abbas a reçu Benny Gantz, en août dernier, à Ramallah, en Cisjordanie occupée. Mahmoud Abbas n’a plus effectué un tel déplacement dans l’Etat hébreu depuis plus de dix ans.
L’année 2021 ressemble aux décennies sombres post-indépendance marquées de pronunciamientos. Des dérives autoritaires ciblant des régimes fragiles et souvent contestés dans la rue par les populations.