Sommet du G7 en Allemagne : Les Occidentaux réaffirment leur soutien à l’Ukraine

28/06/2022 mis à jour: 21:17
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Photo : D. R.

Les pays du G7 comptent serrer encore l’étau économique autour de la Russie, en réfléchissant à un «mécanisme pour plafonner au niveau mondial le prix du pétrole russe», selon la Maison-Blanche.

Réunis en Bavière, au sud de l’Allemagne, depuis dimanche, les dirigeants du G7 se sont engagés hier, dans une déclaration commune, «à continuer à fournir un soutien financier, humanitaire, militaire et diplomatique» à l’Ukraine, rapporte l’AFP.

Aussi, ils ont exhorté la Russie à permettre les exportations de céréales depuis l’Ukraine pour éviter d’exacerber la crise alimentaire mondiale. Ils ont demandé «de toute urgence» à Moscou de «cesser, sans condition, ses attaques contre les infrastructures agricoles et de transport et de permettre le libre passage des marchandises agricoles depuis les ports ukrainiens de la mer Noire». Ils ont également exprimé leur «vive inquiétude» après l’annonce par la Russie qu’elle pourrait transférer des missiles à capacité nucléaire au Bélarus.

Par ailleurs, les pays du G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, Canada, France, Italie), dont le sommet se terminera aujourd’hui, comptent serrer encore l’étau économique autour de la Russie, en réfléchissant à un «mécanisme pour plafonner au niveau mondial le prix du pétrole russe», selon la Maison-Blanche. «Il y a un consensus qui émerge (...) sur le fait que c’est une méthode sérieuse», a dit hier le principal conseiller diplomatique du président américain, Jake Sullivan.

«Un concept nouveau»

Toutefois, il a reconnu devant la presse que «les discussions continuaient». Un accord des membres du G7 sur ce sujet serait «un pas en avant assez spectaculaire» et «l’un des résultats les plus significatifs» de la rencontre, a estimé Jake Sullivan.

Il a soutenu que la difficulté des discussions ne tient pas à des désaccords de fond, mais à la complexité du projet. «Ce n’est pas quelque chose que nous pouvons sortir de nos tiroirs comme si c’était une méthode déjà testée et approuvée... c’est un concept nouveau», a-t-il reconnu. «Les dirigeants ne peuvent pas décider chaque détail ici», a encore indiqué Jake Sullivan, évoquant «des instructions» des chefs d’Etat et de gouvernement à leurs ministres pour élaborer un tel projet.

Depuis l’intervention russe en Ukraine, le 24 février, les Occidentaux débattent sur la question de savoir comment sanctionner les hydrocarbures russes. L’Union européenne a finalement décidé de se passer dans les six mois de la majeure partie du pétrole russe.

Les Etats-Unis, qui sont dans une situation très différente puisqu’ils sont eux-mêmes de gros producteurs, l’ont déjà fait. Washington et Bruxelles ont promis hier, dans un communiqué commun du président américain, Joe Biden, et de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, de poursuivre leurs efforts pour aider l’Union européenne à cesser progressivement d’importer du gaz russe, dont elle est très dépendante.

Cette démarche passe en particulier par le recours au gaz naturel liquéfié, comme alternative à celui livré par la Russie par gazoducs, et que Moscou «utilise comme une arme», selon le communiqué en question. 

De son côté, Moscou compte sur d’autres débouchés, comme la Chine et l’Inde, entre autres.

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