L’accélération du bouleversement climatique et l’accentuation du désordre social sont les deux défis majeurs de l’Algérie d’aujourd hui. La furie des éléments naturels, devenue de plus en plus régulière, avec son lot de victimes et de dégâts matériels, interpelle l’Etat au plus haut niveau.
La visite d’Emmanuel Macron à Alger, un nuage d’été ou un progrès dans les relations tumultueuses entre la France et l’Algérie ? On le saura dans un proche avenir, une fois les lampions éteints et les langues amenées à se délier. Du fait même d’une rencontre entre les deux chefs d’Etat et d’un voyage officiel, c’est un progrès.
Deuil et colère comme il y a une année. Cela pourrait bien recommencer l’été prochain sous les coups de boutoir de la nature, désormais hors de contrôle, par l’effet apocalyptique du dérèglement climatique, de portée planétaire. Comme d'autres pays désertiques et semi-désertiques, l’Algérie paye le prix le plus fort, pas seulement à la furie des feux, mais aussi au déferlement d’eaux issues d’orages ravageurs. Dans quelques semaines, des torrents vont balayer les villes et villages et ajouter de la destruction à la destruction.
Si le journal El Watan venait à disparaître définitivement des kiosques, ce qui, à l’heure actuelle n’est pas exclu, on sablera le champagne d’abord à Rabat. Depuis plus de trente années, le quotidien a porté à bout de bras le combat des Sahraouis pour leur indépendance et pour cela il est honni au Maroc.
Des avancées, des reculs et des stagnations. Cette jeunesse de la bonne vieille mer Méditerranée qui s’éclate dans la ville d’Oran est assurément un bon point pour l’Algérie qui a tant besoin de retrouver la normalité et de la joie.
Si aujourd’hui on réunissait l’ensemble des témoignages – tous supports confondus – sur la nuit coloniale laissés par toutes les générations passées
Presse écrite, audiovisuel, médias électroniques, publicité, etc. sur ces dossiers d’une extrême sensibilité, le dernier Conseil des ministres n’a pris aucune mesure forte ni apporté de la visibilité, se contentant de les renvoyer à un prochain rendez-vous.
Jamais la scène politique n’a été aussi figée, singulièrement au niveau du Parlement, qui est en principe le cœur de la vie publique nationale. Dans cette enceinte doit s’exercer la noble notion de séparation des pouvoirs et doit s’appliquer le contrôle sans concessions de l’activité gouvernementale, ce que fixent bien tous les textes fondamentaux.
Rien ne transparaît dans le projet de la «main tendue» du président de la République, ni dans ses interventions publiques, ni dans les propos de ses interlocuteurs conviés au palais d’El Mouradia.
Ce qui est qualifié de «dialogue politique» se résume, au stade actuel, à une rencontre entre le chef de l’Etat et des leaders de parti et des personnalités diverses.
Soixante années nous séparent du jour béni de l’indépendance, laps de temps extrêmement court en rapport avec la dimension de l’histoire mais divers enseignements peuvent malgré tout en être tirés.
On revient sur le 3 Mai, c’est notre manière de célébrer cette journée dédiée mondialement à la presse, mais non fêtée comme elle se doit dans le pays par les professionnels et la société politique et civile. Même durant la décennie 1990 et les années Bouteflika, cette date a été malgré tout l’occasion de faire le bilan des avancées et reculs en matière de liberté d’expression, de situer les responsabilités des uns et des autres et surtout tracer des perspectives d’avenir.
C’est une France fracturée et des plus incertaines qui se présente à nous avec les résultats que nous connaissons.
C’est par de violents spasmes que la presse écrite sombre dans l’agonie, prélude à une fin désastreuse.
Dès demain, le journal Liberté disparaîtra des kiosques avec un ouf de soulagement de son propriétaire qui ne pouvait plus supporter les récriminations répétées des pouvoirs publics sur le contenu du quotidien.
Sous le règne de Bouteflika, lorsque Issad Rebrab avait tenté d’acquérir la télévision du groupe El Khabar, les dirigeants de l’époque avaient bloqué la transaction.
Pour toutes les populations du monde, la guerre entre la Russie et l’Ukraine est le conflit le plus menaçant depuis la Seconde Guerre mondiale. Il est porteur de deux périls, la détérioration des conditions économiques à l’échelle planétaire et une possible confrontation militaire directe entre les Etats-Unis et la Russie, y compris à travers le recours aux armes nucléaires.
On pensait naïvemement que depuis le milieu du siècle dernier, la colonisation était inexorablement vouée à l’extinction et que des pouvoirs politiques n’allaient plus être tentés d’accaparer les terres d’autrui et asservir des peuples.
Dans le monde, la liberté d’informer est de nouveau sérieusement malmenée à la faveur de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Voir ces longues files de réfugiés ukrainiens fuyant les destructions et la mort, ces familles qui ont tout perdu, toute cette détresse humaine, le cœur en est lourdement serré.