ils étaient accusés de plusieurs chefs d'inculpation : Douze détenus relaxés hier dont Abdeslem Abdennour

15/11/2022 mis à jour: 07:53
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Abdeslem Abdennour

L’intellectuel et chercheur en tamazight,  Abdeslem Abdennour, et onze de ses compagnons ont été acquittés par le  tribunal de Dar El Beida, quelques-uns en détention, d’autres en comparution libre.Il s’agit outre Abdennour Abdeslem, de  Sofiane Mehenni,  Massinissa Saidani, Mourad Gouidmi, Mustapha Akouche, Noureddine Redouane, Kaci Akouche, Faouzi Ait Yekhlef, Larbi Yahioum, Toufik Boulkaria , Samir Bourouchou et  Houcine Bouhala.  Ont été condamnés à 14 mois de prison ferme dont 4 mois avec sursis Houcine Azzam,  Bouaziz Ait Chebib, Razik Zouaoui, Mourad Chabane, Lounès Hamzi, Madjid Bentaleb et Hamza Bououine. Quant à Mouloud Mebarki, il a été acquitté des accusations criminelles et condamnation en correctionnelle à 18 mois de prison ferme et à 50 000 DA d’amende. Mira Moknachi a été condamnée  à 18 mois de prison ferme en correctionnelle. Ces précisions ont été communiquées hier  par le Comité national  pour la libération des détenus ( CNLD). Ce procès que l’on nomme du «MAK» a infligé la plus lourde peine à Ferhat M’henni condamné hier à perpétuité.  Toujours dans cette affaire, l’accusé  Belabbes Brahim a été condamné à perpétuité et Lafdhal Zidane et Boutegrabet Mounir à  20 ans de prison ferme.  La libération totale de tous les détenus réclamée aux  juges de Dar El Beida par les avocats n’a pas été  obtenue, mais les libérations prononcées par le Tribunal de Dar El Beida ont été accueillies avec soulagement ainsi que les peines considérées comme  légères. Les avocats espèrent de meilleurs résultats lors des recours qu’ils comptent introduire, soit encore des réductions de peine, soit mieux encore des acquittements, comme ce fut le cas de plusieurs détenus d’opinion dans d’autres villes du pays.  Il apparaît que les autorités, tant politiques que judiciaires, empruntent le pas de l’apaisement qu’il faudrait confirmer et consolider avec la libération de dizaines d’autres personnes, la plupart  poursuivis en application  de l’article  87 bis du code pénal qui élargit la définition du terrorisme pour y inclure  «tout acte visant la sûreté de l’Etat, l’unité nationale et la stabilité et le fonctionnement normal des institutions et ayant pour objet d'œuvrer ou d’inciter,  par quelque moyen que ce soit à accéder au pouvoir ou à changer le système de gouvernance par les moyens non constitutionnels» ou de «porter atteinte  à l’intégrité» du territoire national ou d’inciter à le faire, par quelque moyen que ce soit. Les ligues de défense des droits de l’homme relèvent que cet article est susceptible d’être appliqué à des  opinions pacifiques exprimées  publiquement, aussi bien dans le domaine politique que dans la sphère intellectuelle.  Ce fut le cas de Abdeslem Abdennour, chercheur émérite et militant de la cause amazighe que les juges ont relaxé hier.  Il faut rappeler que les autorités algériennes ont pris l’engagement, il y a quelques jours à Genève devant la Commission des droits de l’homme, d’œuvrer  davantage   pour la  protection des droits de l’homme et pour le respect de la dignité humaine. Il faut rappeler que le président de la République a gracié plusieurs fois des détenus, notamment des hirakistes. Mais les choses prirent une autre tournure avec des accusations portées à l’encontre de militants du MAK et de Rachad, le premier accusé de séparatisme, le second  de terrorisme. Ces   accusations ont été suivies d’arrestations et de condamnations, élargies à des journalistes et des influenceurs sur les réseaux sociaux .       

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