Le monde chrétien célèbre aujourd’hui la Nativité, fête dédiée à l’amour de Dieu. Hier soir, il y a eu un dîner somptueux, des cadeaux, des lumières et de la joie. Au même instant, à Ghaza, terre de Palestine, lieu de naissance de Jésus-Christ, s’est déversé un torrent de sang et de larmes.
A l’épreuve de la guerre menée dans l’enclave de Ghaza, les mythes d’Israël s’effondrent un à un. Le 7 octobre a sonné la fin de ce qu'on a appelé la suprématie militaire de «Tsahal» et de ses services de renseignement, lorsqu’une spectaculaire incursion d’un groupe de résistants du Hamas a été menée avec succès à l’intérieur même d’Israël.
A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la bonne idée était de créer une organisation internationale pour contribuer à ramener la paix dans le monde en traitant et en prévenant les conflits. Mais elle a été accompagnée d’une mauvaise idée, la création d’un Conseil de sécurité qui donne la possibilité à cinq grandes puissances, par le biais du fameux droit de veto, de bloquer n’importe quelle prise de position émanant de pays tiers, y compris de l’Assemblée générale onusienne, en vote écrasant.
Le déluge de feu a repris sur Ghaza avec son torrent de sang et de larmes. Antony Blinken était à Tel-Aviv sans nul doute pour transmettre aux autorités israéliennes le feu vert de Washington concernant la reprise des frappes et approuver le plan israélien de partition de Ghaza.
Le monde retient son souffle sur la décision que prendra Netanyahu après la fin de la trêve. Va-t-il ordonner la reprise des bombardements sur Ghaza, notamment sa partie sud dans laquelle s’est réfugiée la majeure partie de la population ?
Un enterrement à son image, discret et plein d’émotions. Akli Hamouni a été hier accompagné à sa dernière demeure, au cimetière de Reghaia, par une foule dense où se mêlaient les membres de sa famille, leur entourage et de nombreux amis, ceux de la presse particulièrement.
Netanyahu a annoncé qu’il poursuivra la guerre à Ghaza, une fois achevée la trêve, ce qui signifie que le massacre des habitants reprendra avec plus d’intensité.
Le flop de l’hôpital Al Shifa de Ghaza nous rappelle, à tous points de vue, le délire du général américain Colin Powell qui – en 2003, pour duper l’opinion publique mondiale et justifier l’intervention massive américaine en Irak – avait exhibé une fiole devant les membres du Conseil de sécurité.
Que l’élite politique française organise une marche contre l’antisémitisme, c’est de son droit, mais qu’elle le fasse au nom des «valeurs républicaines et du droit», c’est une véritable manipulation, voire une forfaiture. En réalité ce qui visé c’est d’apporter, par ce biais-là, un nouveau soutien à Israël après l’avoir exprimé publiquement, directement ou à travers divers médias publics et privés complices, et cela, depuis un mois, sans relâche, réserve ni nuance.
C’est le plus grand massacre de population entrepris depuis la Seconde Guerre mondiale, plus de 10 000 morts, 25 000 blessés, dont une des caractéristiques est que le tiers sont des enfants. Jamais autant d’enfants n’ont été tués ou mutilés en à peine un mois, de la façon la plus tragique, c'est-à-dire dans leur maison, leur rue ou leur école, sous des bombes larguées de jour et de nuit. Parqués ou errants, privés de parents, les survivants n’ont pour seul horizon que les ruines et pour quotidien des explosions de bombes au phosphore blanc.
L’enlisement à Ghaza a déjà commencé pour les troupes terrestres israéliennes entrées dans l’enclave palestinienne dans une guerre nouvelle pour elles : jusque-là habituées au seul usage d’avions et de chars sophistiqués, elles affrontent au sol des combattants connaissant parfaitement le terrain et qui sont très mobiles.
Il est en première ligne de l’information sur le drame de Ghaza, c’est Wael El Dahdouh, journaliste à Al Jazeera, chaîne révélée par sa couverture de la guerre du Golfe. Trois jours après la mort, sous les bombes, de son épouse et de ses deux enfants, il était à l’antenne pour poursuivre son travail, un exemple d’abnégation avec le devoir de rendre compte, minute par minute, de l’opération génocidaire israélienne.
Six mille morts, dont 1000 enfants, 20 000 blessés, des centaines d’habitations détruites, ce bilan à Ghaza est occulté dans les pays occidentaux, tant par les gouvernants que par les médias, dans un odieux partage des tâches pour dédouaner les Israéliens de leurs crimes et en même temps les innocenter au sein de leurs opinions publiques.
Dans son long voyage entre son pays et Israël, aller et retour, Biden n’a sûrement pas vu El Jazeera qui, remarquablement, en direct et sans discontinuité, a rempli les yeux du monde horrifié des images insoutenables du massacre de plus de 500 habitants de Ghaza à proximité d’un hôpital. Oui, il n’a rien vu ou a refusé de voir l’horreur absolue du bombardement que l’armée israélienne et Netanyahu (comme Collin Powel au début des années 1990 à propos des armes chimiques de l’Irak) ont tenté d’imputer au groupe de résistance palestinienne, le Jihad islamique.
Le monde entier redécouvre la question palestinienne, après des décennies d’occultation par le système sioniste mondial, qui a pu rallier à lui la plupart des Etats occidentaux et une partie des pays du tiers-monde dans lequel figurent des régimes arabes.
Le monde entier redécouvre la question palestinienne, après des décennies d’occultation par le système sioniste mondial, qui a pu rallier à lui la plupart des Etats occidentaux et une partie des pays du tiers-monde dans lequel figurent des régimes arabes.
Et si on parlait d’Alger ? Depuis quelque temps, les autorités sont à pied d’œuvre pour la bichonner et on constate de visu, de mois en mois, des progrès, pas seulement au centre-ville. Des ravalements de façades, des feux tricolores, des extensions routières, nombre de nouveaux équipements urbains et suburbains.
Retour sur Haouch Errih, près de Meftah, cet immense ensemble de centaines de tours du programme AADL regroupées à flanc de colline en un alignement quelconque, quelques immeubles frôlant dangereusement un ravin mitoyen.
Par définition, seule la détresse est prise en compte dans l’action humanitaire. Toute autre considération doit s’effacer face à l’urgence de porter secours aux populations frappées par un malheur, la politique notamment. Le cas des inondations apocalyptiques de la ville de Derna en Libye est un exemple de la perversion de l’aide internationale.
De quoi sera faite l’économie algérienne demain ? Tout un passif à solder et l’avenir est à penser et à construire. Face à la somme des contraintes internes et externes, le temps d’aujourd’hui est à l’urgence.