En sanctionnant lourdement le député Sebastien Delogu du groupe LFI, dirigé par Jean-Luc Mélenchon, pour avoir brandi un drapeau palestinien dans l’hémicycle, le Parlement français se range une nouvelle fois derrière Israël et son puissant lobby sioniste, le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France).
C’est la débâcle politique en Israël, où les appétits de pouvoir s’aiguisent au sein du cabinet de guerre et du gouvernement. Les deux rivaux, Netanyahu et Benny Gantz, se mènent une guerre ouverte.
Netanyahu vient d’interdire à la chaîne qatarie Al Jazeera de travailler en Israël, lui saisissant tout son matériel de production. La raison est évidente, éviter que la télévision ne soit le témoin direct de l’offensive militaire terrestre prévue dans la zone de Rafah et que les Ghazaouis et le monde entier redoutent.
L'invasion de Rafah aura lieu dans quelques jours. Netanyahu en a fait l’annonce publiquement, au lendemain de la décision prise par le Congrès américain d’octroyer à Israël la somme de 26 milliards de dollars, s’ajoutant à celle débloquée, il y a trois mois, de 14 milliards de dollars.
Que retenir d’essentiel de cette fièvre qui a secoué ces derniers jours le Proche-Orient ? Que l’Occident quasi unanimement a volé au secours d’Israël, alors que ce pays a été l'agresseur, tuant deux généraux des Gardiens de la révolution, le 1er avril, lors d’une frappe contre le consulat iranien à Damas, et qu’il a bafoué l’immunité diplomatique iranienne et violé l’espace aérien syrien.
Tel-Aviv qui interdit Al Jazeera, ce n’est pas une surprise. Elle n’a jamais supporté que le chaîne satellitaire arabe se mette résolument du côté des Palestiniens et qu’elle documente la réalité de l’occupation, notamment dans ses aspects répressifs et génocidaires.
Retour sur la «présidentielle écourtée». Pour en savoir plus, il faudra attendre, peut-être, que le chef de l’Etat l’évoque lors d’un événement public, un Conseil des ministres ou un entretien avec les médias. La dépêche de l’agence officielle APS qui lui a été consacrée n’a pas apporté les éléments de réponse attendus, car se limitant à des généralités, parfois mal formulées.
Le Ramadhan est une niche exceptionnelle de profits financiers pour les télés algériennes privées au vu de l’engouement du public pour leurs programmes, plus particulièrement les séries produites localement avec des acteurs connus et appréciés. Le Ramadhan est une niche exceptionnelle de profits financiers pour les télés algériennes privées au vu de l’engouement du public pour leurs programmes, plus particulièrement les séries produites localement avec des acteurs connus et appréciés.
Ce sera donc en automne prochain que le président Tebboune effectuera sa visite en France, maintes fois reportée. Il reste six mois pour effectuer les derniers réglages d’un déplacement que l'Algérie voudrait fructueux et pourquoi pas exceptionnel.
C'est le summum de l’hypocrisie, ce largage sur Ghaza par Washington, par voie aérienne, de quelques milliers de «doses» de nourriture.
Une nouvelle trêve entre le Hamas et Israël est prévue en début de semaine prochaine et pourrait durer tout le mois de Ramadhan.
Netanyahu lance un nouveau défi, aux terribles conséquences, en sommant le Hamas de libérer les otages avant le début du Ramadhan auquel cas son armée détruira Rafah, avec sa population réfugiée.
Le scénario du pire est mis en œuvre à Rafah, à l’extrême sud de Ghaza, localité frontalière avec l’Egypte, dernier refuge pour les Ghazaouis après leur fuite du Nord et du Centre. Les attaques génocidaires israéliennes, ces deux derniers jours, ont déjà provoqué la mort de près d’une centaine de Ghazaouis avec comme résultat la libération de seulement deux otages. Trois autres sont morts et cinq gravement blessés.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, c’est la sphère arabe, voire musulmane, qui est devenue le principal théâtre de conflits permanents et de guerres d’envergure.
Une nouvelle trêve entre Israéliens et Palestiniens, en négociation actuellement, pourrait rapidement voir le jour, même si, publiquement, Tel-Aviv affirme qu’il ne cédera pas aux exigences du Hamas.
Un tir de roquettes de combattants du Hamas a mis, avant-hier, hors d’état de nuire 24 officiers et soldats de l’armée israélienne à Ghaza, ce qui a lourdement aggravé le bilan des militaires tués depuis 110 jours estimé à plus de 200, avec des milliers de blessés lourds. Jour noir, dit-on en Israël, où depuis le 7 octobre dernier, les mythes se sont effondrés un à un face aux nouvelles réalités.
Effaré, le monde entier découvre que les autorités israéliennes n’ont aucun but politique à Ghaza et que le seul cap qu’ils maintiennent, plus de 100 jours après leur offensive, est la destruction systématique de l’enclave, population et bâti en même temps.
C’est un tournant important dans cette guerre immonde menée contre Ghaza, la saisine par l’Afrique du Sud de la Cour pénale internationale (CPI) pour mener des enquêtes et juger Israël pour crimes de génocide.
On ne se lasse pas de voir – et revoir – sur la chaîne satellitaire Al Jazeera ces scènes incroyables de combattants palestiniens détruire d’imposants chars israéliens et éliminer des groupes entiers de soldats.
Les historiens et les observateurs peinent à réunir les éléments de compréhension de la décennie 1990 qui a ébranlé la société et l’Etat algérien, échappant de justesse à la chute dans le chaos absolu : les événements sont récents, la plupart des acteurs sont en vie, les traumatismes encore à vif et les enjeux politico-religieux toujours en cours. Depuis une quinzaine d’années, les pièces du puzzle s’ordonnent difficilement.