La France dans les rets du sionisme

27/06/2024 mis à jour: 02:34
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Nuages sombres sur le ciel de France. Des journées durant, tout ce que compte le pays en sionistes militants, alliés et propagandistes s’est mobilisé à  la faveur d’un fait divers dans lequel une adolescente de 13 ans a été violée par deux adolescents du même âge à Courbevoie dans la banlieue parisienne. 

Ce fut l’hystérie pour agiter le spectre de l’antisémitisme et faire vibrer la fibre anti-immigration de confession musulmane. Et en même temps  diaboliser le parti  LFI (Les Insoumis) dirigé par Jean-Luc Mélenchon  qui, dès le 7 octobre, n’a pas hurlé avec les loups qui légitiment  les massacres commis par l’armée israélienne à Ghaza.  Ce fut la seule formation politique à saisir la nature coloniale du conflit israélo-palestinien et la dénoncer en tant que telle. 

A juste titre, il voit  dans l’attaque du 7 octobre une réponse à plus de 70 ans d’oppression  coloniale et, qu’à ce  titre elle ne pouvait être qu’un acte de résistance même si elle était particulièrement violente du côté du Hamas. Le parti LFI  ne pouvait supporter que la France se voile  les yeux devant la mort de dizaines de milliers de Ghazaouis, dont les deux tiers sont des femmes et des enfants, et la  poursuite d’une guerre génocidaire, qualifiée ainsi par la Cour  internationale de justice  et l’Assemblée générale de l’Onu. Des médias français, dominés par le sionisme ou complaisants, se sont montrés particulièrement virulents, mobilisant leurs journalistes, les hommes politiques et les intellectuels les plus favorables à Israël pour faire écho aux discours de Bernard-Henry Lévy et d'Alain Finkielkraut et mettre l’agresseur à la place de l’agressé.

 L’autre objectif est de disqualifier le parti LFI dans  les élections législatives à travers l’accusation d’antisémitisme et de gagner l’important électorat juif, quitte à trouver des «vertus» au parti d’extrême droite  le Rassemblement National  et  le rendre «fréquentable» avec l’idée qu’il a changé depuis le temps où  son fondateur, le tortionnaire Jean-Marie Le Pen, avait qualifié la Shoah de «détail de l’histoire». 

Haro donc contre  Jean-Luc Mélenchon, le leader du LFI, qui donne de l’urticaire à toute la classe politique française de droite et d’extrême droite. La hantise absolue est de le voir au poste de Premier ministre en cas de victoire électorale du nouveau Front Populaire. Ce forcing en faveur du sionisme et contre le parti LFI a été automatiquement suivi d’un regain d’islamophobie, ce qui a suscité un profond malaise au sein des nombreuses communautés musulmanes, les plus importantes issues du Maghreb. 

Elles sont lourdement inquiètes de l’arrivée probable du Rassemblement National au pouvoir, à travers une majorité absolue à l’Assemblée nationale française qui leur ferait obtenir le poste de Premier ministre  d’Emmanuel Macron. Aussi,  nombre de musulmans  français pensent déjà  à émigrer vers des pays comme le Royaume-Uni et le Canada, selon un nouveau livre tout récent intitulé La France, tu l’aimes mais tu la quittes, qui estime que chez ceux qui ont franchi le pas de quitter la France, plus de sept sur dix imputent la cause au racisme et à la discrimination. Selon Olivier Estives, coauteur du livre, ces partants sont parmi les plus ambitieux professionnellement mais aussi les plus pratiquants tout en relevant que la popularité du Rassemblement National est un facteur aggravant de cette fuite des cerveaux.  

Il ajoute que  dans les prochains mois, nous verrons une désinhibition croissante des propos et des comportements islamophobes. Les femmes qui se font cracher dessus parce qu’elles portent le hijab, ce genre de comportement va empirer, conclut-il. On peut aisément dire que le cap stratégique de l’extrême droite en matière d’immigration est le niveau zéro, c’est-à-dire la fermeture presque totale des frontières. Le droit du sol sera  supprimé et ne pourront  entrer qu’une poignée d’étrangers triés sur le volet qui seront interdits de tous les postes sensibles du pays. 

Le projet dit de «préférence nationale» serait concrétisé à travers une loi constitutionnelle qui, entre autres, réservera les emplois et les logements sociaux aux seuls Français dits de «souche». La loi sur l’immigration deviendrait une véritable charte d’exclusion des étrangers. Les accords bilatéraux entre l’Algérie et la France, considérés comme favorables aux Algériens, seront revus. La droite dite républicaine conduite par Eric Ciotti (allié au RN) est sur la même ligne.

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