Les prix du pétrole se maintenaient à la hausse hier, dans un contexte de fébrilité, autour des valeurs énergétiques qui risquent de connaître de nouveaux pics inédits, dans le sillage de la crise ukrainienne.
Si des sanctions contre les exportations de pétrole de la Russie sont mises en œuvre, le pétrole pourrait grimper à 185 dollars le baril cette année, selon les analystes de JP Morgan, tandis que les analystes de Bank of America estiment que les prix du pétrole pourraient doubler, passant de 100 dollars le baril à 200 dollars le baril.
Les prix alimentaires mondiaux ont atteint un record et les indices des prix à la consommation dans les principales économies sont en hausse. «C’est une mauvaise nouvelle pour les ménages du monde entier, car la croissance des salaires est largement inférieure à l’inflation», signale un analyste cité par Bloomberg.
L a courbe des prix du pétrole continuait hier sa progression, lors de la séance de clôture de la semaine qui a connu la plus forte hausse en une décennie dans le sillage de la crise ukrainienne.
Les pays membres de l’OPEP+ ont convenu hier, lors de leur réunion mensuelle, de s’en tenir à leur plan d’augmentation de la production en avril, malgré la pression et les appels incessants des pays consommateurs – menés par les Etats -Unis – pour amener l’alliance à mettre plus de brut sur le marché, dans un contexte de flambée, jamais égalée depuis 2013, des prix de l’or noir.
Alors que les prix du gaz sont au plus haut sur les marchés de référence, les pays européens craignent de plus en plus pour leurs approvisionnements futurs en gaz, et entament une véritable course contre la montre pour tenter de compenser une éventuelle rupture de l’approvisionnement en provenance de la Russie, qui fournit plus de 40% de gaz au Vieux Continent.
Les pressions occidentales, notamment américaines, se font de plus en plus plus insistantes sur l’Organisation des exportateurs de pétrole (Opep) pour l’amener à mettre plus de brut sur le marché afin d’inverser la courbe des cours de l’or noir sur les marchés mondiaux.
Les prix du pétrole et du gaz sont au plus haut suite aux opérations militaires russes en Ukraine. Hier, les cours du pétrole évoluaient aux alentours de 100 dollars, après le bond spectaculaire enregistré jeudi, à plus de 105 dollars pour le Brent, un seuil jamais égalé depuis 2014, suite aux attaques russes contre l’Ukraine.
Bien que controversé, le recours au potentiel non conventionnel, au même titre que l’offshore, est désormais inclus dans le cadre de la loi sur les hydrocarbures, dont le texte insiste sur les potentiels prometteurs en Algérie.
Les pays exportateurs de gaz ont indiqué, en marge des travaux du 6e sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) qui s’est achevé hier à Doha, au Qatar, qu’ils n’ont pas les capacités supplémentaires nécessaires, en dehors de leurs contrats en cours, pour répondre à la demande européenne, dans le sillage de la crise ukrainienne, tout en indiquant qu’ils n’ont «aucune visibilité sur les prix», dont l’envolée est due notamment au manque d’investissements.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés devraient s’en tenir à leur plan de production actuel, lors de leur prochaine réunion début mars, selon les déclarations de plusieurs pays producteurs du Golfe, réunis lors d’une conférence sur l’énergie organisée dimanche à Riyad, en Arabie Saoudite. Les ministres de l’Energie des Emirats arabes unis, du Koweït et de l’Irak ont déclaré que le groupe devait s’en tenir à son accord actuel «pour maintenir l’équilibre du marché et éviter tout excédent».
Dans ce contexte, tous les regards se tournent vers Doha où se tient le sommet du GECF, alors que la crise énergétique mondiale s’aggrave et que les marchés enregistrent une flambée jamais égalée des prix du gaz.
L’Algérie, le Niger, et le Nigeria ont signé un accord en vue du développement du projet de gazoduc transsaharien (Trans-Saharan Gas-Pipeline, TSGP), un méga-projet dont le coût est estimé à environ 13 milliards de dollars, en vue d’ acheminer 20 à 30 milliards de m3 de gaz naturel du Nigeria vers l’Europe, via le Niger et l’Algérie.
La rénovation des raffineries du nord du pays, situées à Arzew, Skikda et Alger, a permis, depuis 2020, au groupe Sonatrach de produire en quantités suffisantes et de mettre fin, dès 2021, à l’importation de carburants.
Les projets avaient été annoncés lors de la tenue, le 25 juillet 2021, du Conseil des ministres. Le président de la République avait alors ordonné «le lancement, dans les plus brefs délais, de projets de dessalement d’eau de mer dans l’est, l’ouest et le centre du pays».
Les tensions géopolitiques continuent de renforcer la tendance haussière des prix du pétrole, qui ont poursuivi, hier, leur progression, à l’ouverture de la nouvelle semaine de cotation. Le Brent se maintenait aux alentours de 95 dollars après avoir culminé à son plus haut niveau en plus de sept ans, à plus de 96 dollars, en début de matinée.
L’investissement global en vertu du premier contrat paraphé en 2005 portait sur 29,5 millions de dollars, dont 6 millions pour la première période ferme de quatre ans, 15 millions pour la deuxième et 8,5 millions pour la troisième période.
La reprise des activités de Sonatrach en libye – suspendues en 2011 en raison de la situation sécuritaire qui prévalait dans le pays voisin – permettra au groupe Sonatrach d’accroître ses investissements aux alentours de 200 millions de dollars, selon les déclarations du PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, qui a effectué une visite en Libye à la tête d’une délégation importante.
Certains pays membres de l’alliance OPEP+ peinent à atteindre leurs objectifs de production de pétrole conformément aux augmentations décidées, ces derniers mois, par l’Organisation et ses alliés. Il manquerait 700 000 barils par jour aux quotas décidés par l’Opep+ pour le mois de janvier, selon la dernière enquête révélée par S&P Global Platts.
Le Cercle d’action et de réflexion pour l’entreprise (CARE) propose, dans un document publié sur son site internet, une contribution au sujet de l’accord d’association Algérie-UE, dont la gestion est de nouveau au centre du débat économique national.