L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés devraient s’en tenir à leur plan de production actuel, lors de leur prochaine réunion début mars, selon les déclarations de plusieurs pays producteurs du Golfe, réunis lors d’une conférence sur l’énergie organisée dimanche à Riyad, en Arabie Saoudite.
Les ministres de l’Energie des Emirats arabes unis, du Koweït et de l’Irak ont déclaré que le groupe devait s’en tenir à son accord actuel «pour maintenir l’équilibre du marché et éviter tout excédent».
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés ont jusqu’à présent suivi leur plan visant à annuler progressivement les réductions de production, ajoutant 400 000 barils/jour chaque mois. Un plan qui devrait être appliqué sans changement jusqu’en septembre 2022, selon le souhait des principaux pays producteurs. Le groupe se réunit tous les mois pour surveiller de près le marché dans le sillage de la crise sanitaire, qui a grandement impacté les marchés de l’énergie.
Le ministre saoudien de l’Energie a déclaré, pour sa part, que «l’OPEP+ devait rester unie» pour préserver la stabilité à long terme du marché pétrolier. «Nous devons maintenir cette approche de recherche de consensus en permanence, car sans elle, nous perdrons de vue notre ambition collective», a précisé le ministre saoudien de l’Energie, le prince Abdelaziz Ben Salmane, lors du même événement.
«Demandez à n’importe quel producteur de pétrole et de gaz, s’il n’y avait pas l’OPEP+, seraient-ils les présidents et les PDG d’aujourd’hui ? Et la réponse : ils auraient disparu», a-t-il ajouté.
«Pour le bénéfice de l’ensemble du marché de l’énergie, l’OPEP+ devrait maintenir l’accord actuel et tout changement radical pourrait provoquer un déséquilibre», a déclaré le ministre irakien du Pétrole, Ihsan Abdel Jabbar, ajoutant que le groupe devrait s'en tenir au pacte de production actuel pour maintenir l’équilibre du marché et éviter les excédents.
Le groupe a constamment repoussé les pressions, dont celles exercées par les Etats Unis, pour pomper beaucoup plus de pétrole, décidant plutôt de s’en tenir à des augmentations mensuelles prudentes.
«Nous sommes en train de nous occuper du marché en augmentant progressivement la production, et nous pensons que ce plan répond à l’offre et à la demande», a déclaré Suhail Al Mazrouei, ministre de l’Energie des Emirats arabes unis. «Je pense que notre plan fonctionne et je ne crois pas que le marché soit extrêmement sous-approvisionné.»
Dans ce contexte, les prix du pétrole ont entamé, hier, la semaine de cotation en hausse. Les contrats à terme sur le Brent ont augmenté à plus de 94 dollars le baril en milieu de matinée.
Les contrats à terme sur le brut américain West Texas Intermediate (WTI) sont en hausse se situant au-dessus de 91 dollars le baril. Les gains de prix ont été limités par la possibilité que plus d’un million de bpj de brut iranien reviennent sur le marché dans le sillage d’un possible accord sur le nucléaire.