Un avion de type Piper-Cup, équipé d’un fusil mitrailleur Rezible, qui escortait le long convoi de l’armée coloniale à basse altitude, a été abattu ; 18 véhicules de transports des troupes françaises ont été détruits ; 50 militaires français tués et plusieurs autres blessés, dont des officiers, un lot d’armement composé de 15 carabines US, de 14 mitraillettes mat 49, 11 fusils US Barent, 2 mitrailleuses US30, 3 postes-radios, plusieurs documents confidentiels récupérés», tel est le bilan communiqué par l’officier de l’ALN, Ghebalou H’Mimed, communiqué à l’issue de l’embuscade commandée en cet après-midi du jeudi 28 février 1957 par le chef commando héroïque de l’ALN, Noufi Ahmed dit Abdelhak (1932-1957).
Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) a affirmé, vendredi, que la Déclaration de la Glorieuse Révolution du 1e Novembre 1954 a constitué, par excellence, l’une des principales références historiques pour les luttes des peuples africains pour l’autodétermination.
La France coloniale a recouru en Algérie, dans une tentative désespérée de détruire les fiefs de la Révolution et de la lutte armée dans la Wilaya IV historique, à l’usage de bombes au napalm prohibées, mettant la vie des Algériens en danger en vue de les exterminer, sans aucune conscience humaine et en faisant fi des chartes et traités internationaux, selon les témoignages des moudjahidine de la région et des spécialistes.
Médecin-chercheur et acteur dynamique de la société civile, Mostéfa Khiati a découvert, suite à des investigations et à travers une foule de correspondances écrites par des militaires, des politiques français ou des personnalités de la société civile de l’époque, que les enfumades de juin 1845 dans le Dahra n’étaient pas du tout un cas isolé, loin s’en faut. C’était un des procédés de la «guerre totale», qui est d’abord menée contre les civils souvent innocents. Il va sans dire que l’histoire coloniale en Algérie est encombrée d’événements tragiques. La liste des excès, des humiliations, des exactions, voire des crimes contre l’humanité est loin d’être exhaustive. Il revient sur des passages de son dernier essai «Crimes coloniaux, enfumades, emmurements et gazage de grottes» pour nous éclairer davantage sur ce douloureux épisode et ce lourd passé génocidaire qu’ont connus nos aïeux et dont l’historiographie française se montre chiche de même que la littérature algérienne qui reste timide sur le sujet. Il nous livre également en diagonale la quintessence de son dernier manuscrit Révoltés pour la dignité, déposé récemment au niveau de l’éditeur. Un corpus qui, selon le doyen des historiens algériens, Nacer eddine Saidouni, chargé de rédiger la préface, est une étude «passionnante et passionnée – écrite sur un style plaisant et revivifiant, mais toujours avec la méthodologie rigoureuse du scientifique – sur l’héroïsme d’hommes qui ont combattu l’injustice de l’administration coloniale française pour préserver leur dignité».
Plus connue à Constantine par le surnom de Hadja Tata, la moudjahida Fatima-Zohra Saâdaoui s’est éteinte, dans la journée de jeudi, à l’âge de 91 ans.
Le parcours du martyr Moh Saïd Kasmi a été revisité, vendredi, lors d’un hommage organisé au musée régional du moudjahid de Tizi Ouzou.
Le Congrès de la Soummam, tenu à Ifri Ouzellagen en août 1956, a constitué «un saut qualitatif» dans la conduite de la Révolution et contribué à la «rationalisation» des structures du mouvement insurrectionnel, a souligné jeudi à Tizi Ouzou le moudjahid Achour Mitiche. Rencontré par l’APS, M. Mitiche a soutenu que «les décisions et recommandations du congrès, qu’elles soient politiques ou militaires, ont contribué à la rationalisation des structures du mouvement insurrectionnel».
Les tueries perpétrées au stade de Skikda et les massacres de la population de la localité de Zfizef (wilaya de Skikda) ont atteint le summum de l’horreur des représailles commises par la soldatesque coloniale française et ses milices à la suite de l’offensive du 20 août 1955, a témoigné le moudjahid Moussa Boukhemisse.
L’organisation et la tenue du Congrès de la Soummam en août 1956, au cœur des maquis de l’Armée de libération nationale (ALN), sous le nez et la barbe de l’armée coloniale, se sont déroulées dans un grand climat de sécurité et de sérénité, marqué par la mise en place d’un dispositif sécuritaire hors norme et que des moudjahidine ont qualifié de génial.
L’effort mérite d’être connu de tous. Journaliste de profession, Mohamed Kebci s’est attelé à faire le portrait des martyrs de son village, Agouni-Fourrou, aux Ouacifs (Tizi Ouzou).
Le 8 Mai 1945, quelques instants après les gravissimes incidents ayant émaillé la manifestation de Sétif, le cabinet du gouverneur général d’Algérie met au parfum Adrien Tixier, le ministre de l’Intérieur.
De Gaulle connaissait l’ampleur du massacre du 17 Octobre 1961. C’est ce que révèlent des archives inédites de la Présidence française, publiées par le site d’investigation Mediapart, prouvant que le président français de l’époque, Charles de Gaulle, savait tout du crime d’Etat perpétré le 17 Octobre 1961 à Paris, où plusieurs dizaines d’Algériens avaient été tués lors de la manifestation.
Le buste de Maurice Audin, mathématicien anticolonialiste, torturé et assassiné le 21 juin 1957 par des militaires français, a été inauguré hier à la place éponyme sous les chants de Min Jibalina, des slogans «Djazaïr hourra dimocratia» (Algérie, libre et démocratique) et des youyous encouragés par les klaxons des automobilistes.
Dans l’entretien accordé à El Watan, l’historien Nedjib Sidi Moussa revient sur l’écriture de l’histoire, en cette année de célébration du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. L’auteur de l’essai très remarqué, Algérie, une autre histoire de l’indépendance (Puf/Barzakh), considère que «l’autonomie du champ scientifique est inséparable du triomphe des libertés démocratiques».
Soixante ans après l’indépendance de l’Algérie, il est des dossiers secrets de l’histoire coloniale française, jusque-là méconnus ou tus, qui sont exhumés. Cela est rendu possible grâce à la quête de vérité portée par des chercheurs et historiens. Christophe Lafaye est de ceux qui ont apporté leur pierre à l’édifice.
Depuis le samedi 28 mai, une importante délégation de l’Association Josette et Maurice Audin (AJMA), conduite par ses deux «Pierre», en l’occurrence son président, Pierre Mansat, et Pierre Audin, le fils du chahid
Il n’est pas uniquement un bastion du savoir et de la connaissance, il est avant tout le berceau du nationalisme. Construit en 1873 au coeur de l’antique Sitifis, le célèbre lycée (ex-Eugène Albertini) a été l’une des plus grandes écoles du militantisme.
Il y a 77 ans, alors que la France fêtait la victoire des Alliés contre le nazisme, son armée massacrait, à Sétif, Guelma et Kherrata ainsi que d’autres villes, des milliers d’Algériens sortis manifester pour une Algérie libre et indépendante, un crime contre l’humanité qui reste toujours impuni.
Les publications académiques sont abondantes en France à l’occasion du 60e anniversaire de la signature des Accords d’Evian et en prévision du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.
Le livre de Laure Demougin L’empire de la presse (Presses universitaires de Strasbourg) figure cette année dans la liste des nommés pour le Prix du livre Recherche sur le Journalisme des Assises internationales du journalisme de Tours, qui se dérouleront du 9 au 13 mai. Un ouvrage passionnant sur la naissance de la presse coloniale entre 1830 et 1880.