L’OPEP+ devrait reconduire sa stratégie de production pour le mois de juin prochain, lors de sa réunion prévue le 5 mai, malgré les pressions exercées par les pays occidentaux qui misent sur un surplus de production de la part de l’Organisation en vue de faire chuter les prix qui se maintiennent, depuis des semaines, largement au-dessus de 100 dollars le baril.
Les prix du gaz en vigueur en Europe continuent ainsi d’être tirés par les problèmes d’approvisionnement, dans le sillage de la crise ukrainienne. L’Europe, qui dépend fortement de la Russie en matière d’énergie, cherche depuis des semaines des sources d’énergie alternatives.
Selon le journal espagnol El Confidencial, Josep Borrell a rencontré, à la demande du chef de la diplomatie espagnole, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, le 26 mars à Doha (Qatar), en vue de chercher une issue à la crise dont les retombées économiques néfastes sur l’Espagne sont nombreuses.
A environ deux semaines de sa prochaine réunion d’évaluation de sa stratégie pétrolière, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) donne une fois de plus des indices sur son intransigeance sur le maintien de sa politique, exécutée depuis des mois, pour rééquilibrer le marché selon les fondamentaux, et dans l’intérêt des pays producteurs et de l’économie mondiale, et non en fonction de facteurs conjoncturels liés à la géopolitique.
Alors que l’Europe cherche les moyens de se défaire de sa dépendance au gaz russe, dans le sillage de la crise ukrainienne, les prix du gaz naturel américain censé répondre en partie à la demande énergétique du vieux continent s’envolent, en raison de fortes exportations et de faibles stocks.
La production russe a diminué de 7,5% au cours de la première quinzaine d’avril par rapport à mars, selon des rapports de courtiers, alors que les gouvernements de l’UE tentent de se mettre d’accord pour élaborer des propositions visant à interdire le brut russe.
Les prix du pétrole ont terminé la semaine de cotation en hausse, affichant leur premier gain hebdomadaire depuis fin mars, dans le sillage d’informations relatives à l’éventuel arrêt progressif par l’Union européenne (UE) des importations de pétrole russe.
L’Algérie et l’Italie ont signé, hier à Alger, deux accords dans le secteur de l’énergie lors d’une cérémonie présidée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et le président du Conseil des ministres italien, Mario Draghi, en visite en Algérie.
Si une partie de l’accord entre Sonatrach et Eni porte sur l’augmentation des volumes de gaz, une seconde partie est liée à un partenariat visant à tirer le meilleur parti des contrats de production d’hydrocarbures en cours, mais aussi d’étendre la coopération à des projets communs dans le domaine de l’énergie renouvelable.
Le nouvel accord énergétique avec l’Italie renforcera globalement la place de l’Algérie en tant que pourvoyeur de gaz à l’Europe, son marché traditionnel. L’avantage du transport par gazoduc est un atout non négligeable pour l’Algérie, face à la poussée des exportations de GNL destinées, via d’autres fournisseurs, aux pays du sud de l’Europe.
Le gouvernement espagnol confirme, par la voix de sa troisième vice-présidente, que l’Algérie augmentera les prix du gaz qu’elle fournit à l’Espagne, mais espère qu’il s’agira d’une augmentation «modérée» à l’issue des négociations en cours entre le groupe Sonatrach et la société espagnole Naturgy.
Le déplacement du Premier ministre italien à Alger fait suite à une conversation téléphonique avec le président Abdelmadjid Tebboune annoncée il y a quelques jours, et une visite d’une forte délégation du groupe énergétique italien Eni à Alger, menée par le PDG de la compagnie italienne, Claudio Descalzi.
Les prix du pétrole se maintenaient hier, sur une courbe ascendante malgré la libération de réserves stratégiques annoncée par les Etats-Unis et l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Des négociations sont en cours, selon des sources espagnoles, entre l’Algérie et l’Espagne, dans le cadre de la révision périodique des prix prévue par les clauses d’indexation incluses dans les contrats gaziers à long terme liant les deux pays.
L’alliance Opep+ a décidé de reconduire sa stratégie de production, ignorant les appels des pays consommateurs à pomper plus de pétrole, pour faire baisser les prix, et compenser la perte de barils russes. Dans la foulée, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a tenu une réunion extraordinaire pour se démarquer des analyses de l’AIE et adopter désormais Wood Mackenzie et Rystad Energy comme sources secondaires d’évaluation de la production de ses membres.
L’OPEP et ses alliés se réunissent aujourd’hui dans le cadre de leurs réunions mensuelles, pour examiner leur stratégie de production, et décider des quotas des pays membres, pour le mois de mai.
Les prix du pétrole ont reculé hier, dans le sillage d’informations faisant état d’avancées dans les pourparlers de paix entre la Russie et l’Ukraine, entamés en Turquie. Les cours de l’or noir étaient déjà en proie à une forte volatilité, suite aux nouveaux verrouillages en Chine pour freiner la propagation du coronavirus, ce qui a nui à la demande de carburant.
La déclaration des Emirats arabes unis, qui intervient à quelques jours de la réunion de l’Opep+, prévue le 31 mars, sonne comme un refus de «casser» l’alliance avec la Russie, et de laisser le marché dériver au gré des tensions géopolitiques.
L’Algérie demeure le premier fournisseur de l’Espagne en gaz, avec 41,4% des importations espagnoles entre le 1er janvier 2021 et fin janvier 2022, révèlent les statistiques de l’organise public espagnol Strategic Reserves of Petroleum Products Corporation (Cores), sous la tutelle du ministère de la Transition écologique, qui a mis à jour vendredi les statistiques des importations de pétrole et de gaz au 31 janvier 2022.
Le marché pétrolier restait très volatil hier, alors que l’Union européenne (UE) demeure divisée sur l’opportunité d’imposer un embargo pétrolier à la Russie. Les dirigeants de l’UE n’ont pris aucune décision pour limiter les importations russes de pétrole et de gaz, à la suite des réunions d’urgence consécutives de l’OTAN, du G7 et du Conseil européen de Bruxelles, en présence du président américain, Joe Biden.