Beaucoup cherchent des astuces pour continuer à manger équilibré à moindre coût en pleine période d’inflation. En France, les prix de l’alimentation ayant bondi de 15,8% sur un an en mars.
En avril 2022 et par rapport à avril 2021, l’évolution des prix des biens alimentaires est de +15,3%. Comme c’est le cas à l’échelle nationale, cette variation est le fait, essentiellement, de la hausse des prix des biens alimentaires. Lesquels ont affiché un taux de +4,3% par rapport au mois précédent, et de 15,3% comparativement à avril 2021.
La Banque d’Espagne est inquiète des lourdes conséquences de la crise diplomatique entre Madrid et Alger sur l’économie de l’Etat ibérique.
Les prix des fruits et légumes ont enregistré une flambée vertigineuse au niveau de plusieurs marchés à la veille et pendant les deux jours de l’Aïd. La pomme de terre a atteint les 150 DA, les oranges jusqu’à 300 DA, 3 boîtes de thon entre 270 et 300 DA et même l’huile Elio a augmenté de quelques dinars. Les prix varient légèrement entre quartiers populaires et quartiers huppés et entre les grandes surfaces et la supérette du coin.
On en fait le constat tous les jours en faisant son marché : nos salaires sont de plus en plus dérisoires. Face à une spirale inflationniste que rien ne semble en mesure d’arrêter, le pouvoir d’achat des Algériens baisse de façon inexorable. Les retraites sont insignifiantes.
Dans un climat social tendu, marqué par une détérioration fulgurante du pouvoir d’achat, le président Abdelmadjid Tebboune a promis, dans un message adressé aux travailleurs algériens à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs (1er Mai), lu en son nom par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, d’améliorer le pouvoir d’achat des Algériens.
Ce Ramadhan 2022 tire déjà à sa fin, et il nous a paru qu’il ne serait pas totalement futile d’en dresser un petit bilan. Ce qu’il convient de noter d’emblée, c’est que depuis que nous sommes entrés dans «l’ère de la Covid», c’est le premier Ramadhan où le mot «corona» a presque disparu de l’actualité, du vocabulaire et du paysage social (même si les pictogrammes exhortant au port du masque et à la distanciation sociale sont encore placardés à l’entrée des boutiques).
L’inflation court plus vite que les mesurettes et le pouvoir exécutif est complètement largué face à cette équation.
En glissement annuel (février 2022 / février 2021), la variation des prix des biens alimentaires était de 13,4%. Les produits agricoles frais ont enregistré une croissance de 11,5%, avec 58,3% pour la pomme de terre, 19,2% pour les légumes frais et 35,94% pour les œufs.
A la fin du mois dernier, l’ONS avait publié son chiffre de l’inflation pour le mois de février. Il s’est établi à 9,14%. Ce chiffre déroute autant le spécialiste que le simple citoyen. En effet, depuis le début de cette année, on assiste à une hausse généralisée de l’ensemble des produits de large consommation.
En plus de la pénurie qui a touché l’huile et la semoule, les consommateurs font face à une spirale inflationniste sans précédent puisque l’envolée a touché l’ensemble des catégories des produits alimentaires, notamment ceux relevant des biens industriels et des produits agricoles frais.
Le Portugal a revu en légère baisse sa prévision de croissance pour cette année à 4,9% et l’inflation en hausse à 4%, en raison de la crise en Ukraine, a indiqué hier son ministre des Finances.
L’inflation est partout, aux Etats-Unis, en Europe et dans beaucoup d’autres pays, à l’instar de l’Algérie. Le phénomène est spectaculaire et des dirigeants de ces pays semblent prendre très au sérieux la menace... Tous les pays, sans exception, connaissent une inflation galopante qui devient de plus en plus forte depuis une année déjà.
La solidarité qui entre en action pendant le Ramadhan est déjà mise à rude épreuve par la crise économique et financière qui secoue sévèrement le pays, aggravée par celle de la Covid-19.
Pour aborder la question, il serait plus judicieux de rappeler, que plusieurs tentatives de réforme économique ont avorté.
L’inflation en Turquie a atteint de nouveaux sommets en mars à 61,14% sur un an, en hausse de 5,46 points en un mois, aggravée par la guerre en Ukraine, selon les statistiques officielles publiées hier.
Le taux d’inflation dans la zone euro a battu un nouveau record en mars, à 7,5% sur un an, selon Eurostat, alors que le conflit en Ukraine a encore accéléré la flambée des prix de l’énergie.
Akli Moussouni est directeur des programmes du cabinet de Conseil en ingénierie Expert (CIExpert). Pour cet expert agronome, autant les débats sur la baguette «du pauvre» ne font que cacher des pratiques frauduleuses à grande échelle, autant l’inflation mondiale des prix alimentaires est le nouveau le bouc émissaire du mal qui ronge l’économie nationale. Si des crises récurrentes dans certaines filières alimentaires arrivent tout de même à être surmontées, certains prédisent des lendemains sombres avec l’envolée de l’inflation mondiale, liée à la hausse de plusieurs matières premières, suite au conflit armé en Ukraine.
La forte inflation aux Etats-Unis met en jeu la crédibilité de la Banque centrale américaine (Fed), qui doit fortement relever ses taux directeurs pour combattre la forte inflation, a affirmé hier un de ses responsables.
A l’instar des autres pays à travers le monde, l’Algérie a enregistré en 2021 une remontée significative des prix à la consommation qui se poursuit en 2022. Cette dernière inquiète, à juste titre, la population fortement secouée par la pandémie et qui fait face à une baisse réelle des revenus, des pénuries affectant les produits de base et une dépréciation de la monnaie nationale, paradoxalement en présence d’une remontée des prix du pétrole.