La Banque d’Espagne est inquiète des lourdes conséquences de la crise diplomatique entre Madrid et Alger sur l’économie de l’Etat ibérique.
«Non seulement cette crise constitue un problème géopolitique, mais peut également avoir des conséquences importantes sur l’économie espagnole», a averti la Banque d’Espagne, en notant qu’une éventuelle restriction des approvisionnements en gaz algérien aurait un «effet sensible tant sur la croissance économique que sur l’inflation».
Le directeur général de l’économie et des statistiques de la Banque d’Espagne, Angel Gavilan, a déclaré aux médias de son pays que même s’il était encore trop tôt pour évaluer l’impact économique de la crise diplomatique, le risque de rupture de l’approvisionnement en gaz en provenance de l’Algérie provoquerait une pression sur la croissance économique ainsi que sur les marchés de l’énergie, ce qui tirerait l’inflation vers le haut.
Les statistiques précisent que l’Algérie a fourni à l’Espagne 35,8% de ses besoins en gaz au cours des 12 derniers mois, et en 2021, ce pourcentage a même approché les 43%. Même si les importations espagnoles ont diminué ces derniers mois, l’Algérie demeure son principal fournisseur en énergie.
Rappelons que dans sa réponse à la réaction de l’Union européenne vis-à-vis de sa décision de suspendre le traité d’amitié et de coopération bilatérale avec l’Espagne, l’Algérie a assuré qu’elle continuerait à respecter ses engagements en termes d’approvisionnement en gaz.
«La Banque d’Espagne a révisé ce vendredi ses projections pour l’économie espagnole afin d’intégrer les événements de ces dernières semaines. L’institution s’attend à une croissance économique de l’ordre de 4,1% en 2022, soit quatre dixième de moins que ce qu’elle prévoyait il y a à peine deux mois», rapporte le quotidien ABC.
Ceci et de noter que la Banque d’Espagne s’attend à ce que l’inflation moyenne pour l’année soit d’environ 7%.