Malgré des prédictions pessimistes, la résilience de l’économie mondiale demeure remarquable : la croissance reste stable et l’inflation retombe presque aussi vite qu’elle s’était envolée. Les obstacles ont pourtant été nombreux.»
Avant d’aborder les conséquences du développement de l’intelligence artificielle (IA, Artificial Intelligence, AI en anglais) sur l’économie mondiale, faisons un petit tour de table de cette notion. John McCarthy du MIT (Massachusetts Institute of Technology), le père de l’intelligence artificielle, décrivait cette notion dans la fin des années 1955 comme étant la science et l’ingénierie de la création de machines intelligentes, notamment les programmes informatiques intelligents.
Dans l’attente de la publication à la fin du mois de ses prévisions sur la situation économique mondiale, le Fonds monétaire international anticipe d’ores et déjà un atterrissage en douceur de l’économie mondiale en 2024, après la démonstration de résilience en 2023, mais des risques subsistent.
Le monde subit de nombreux changements qui affectent tous les pays, y compris l’Algérie. Ceci implique ipso facto une adaptation des visions à long terme et des politiques publiques pour épouser les nouveaux trends et demeurer compétitif.
Alors que la dette mondiale a atteint le niveau record de 307 400 milliards de dollars au troisième trimestre 2023 et le ratio dette/production dans les marchés émergents s’est établi lui aussi à un pic, l’Institute of International Finance (IIF), qui a révélé ces chiffres effarants de l’économie mondiale avertit qu’une évolution vers le populisme politique pourrait faire grimper ce volume en 2024.
La guerre en Ukraine continue de causer des pertes humaines considérables et d’endommager l’économie mondiale (dont celles des pays en conflit). Cette guerre, qui dure maintenant depuis février 2022 (et risque de s’enliser) a perturbé la reprise économique mondiale post-Covid 19 et déclenché un double choc énergétique et alimentaire ainsi qu’une crise du coût de la vie. Bien que d’autres chocs aient secoué l’économie mondiale, cet article va se focaliser sur les impacts macroéconomiques de la guerre en Ukraine.
Les performances de l’économie mondiale au cours du premier semestre 2023 sont ambivalentes et les perspectives à moyen terme restent défavorables en raison de nombreux risques macroéconomiques et géostratégiques.
L’ère de l’IA générative ne fait que commencer. L’enthousiasme suscité par cette technologie est palpable et les premiers pilotes sont convaincants. Mais la pleine réalisation des avantages de la technologie prendra du temps, et les dirigeants des entreprises et de la société ont encore des défis considérables à relever.
Après des décades d’intégration commerciale et économique accélérée, l’économie mondiale entame un mouvement de repli avec des restrictions commerciales, une réhabilitation des subventions aux investissements et l’adoption de politiques industrielles.
A J-9 du défaut de paiement, les camps démocrates et républicains ne sont toujours pas arrivés à un accord pour éviter la situation de défaut de paiement qui se profile au 1er juin prochain. Récession et économie en chute libre seront au menu de l’administration américaine si la limitation du plafond de la dette n’est pas relevée d’ici la fin du mois en cours.
En raison d’une multiplication de chocs externes, les uns plus violents que les autres, depuis trois ans, l’économie mondiale est sous pression du fait d’un environnement d’incertitude totale et de risques multiples. Citons une inflation qui demeure très élevée après une année de resserrement des conditions monétaires, des turbulences dans le secteur bancaire et des risques géopolitiques aigus. Non sans surprise, le bilan macroéconomique à la fin du premier trimestre de 2023 est mitigé, avec les Etats-Unis et la zone euro enregistrant de faibles taux de croissance.
Alors que les Etats-Unis et d’autres pays occidentaux imposaient des sanctions économiques à la Russie en réponse à la guerre en Ukraine, Moscou et le gouvernement chinois se sont associés pour réduire la dépendance au dollar et établir une coopération entre leurs systèmes financiers.
Après la table ronde dédiée à la restructuration de la dette des pays les plus endettés, tenue la semaine dernière en présence des principaux pays créanciers, dont la Chine, et des représentants des créanciers privés et la Zambie, l’un des pays concernés par les discussion en la matière, depuis plus de deux ans, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM) ont ouvert officiellement le 13 avril leurs réunions conjointes de printemps.
Le dollar américain joue deux rôles fondamentaux dans l’économie mondiale, celui de monnaie de transactions et celui de réserves de changes. Ces deux rôles, nés des accords de Bretton Woods de 1944, accordent à cette monnaie des privilèges exorbitants par rapport aux autres devises, puisqu’elle va pouvoir tirer des milliards pour sa propre économie mais également pour l’économie mondiale, en permettant les transactions commerciales libellées en dollars mais également pour alimenter les réserves de changes de toutes les banques centrales du monde, qui vont les stocker et même les placer, en général en Tbones (bon du Trésor américain).
Selon la Banque mondiale (BM), dans la plupart des pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena), la hausse de l’inflation a été modérée ou faible, voire inférieure aux niveaux observés aux États-Unis. Résultat des mesures prises dans certains pays pour juguler le phénomène.
La crise bancaire qui touche actuellement les Etats-Unis et son impact sur l’économie mondiale, pourrait être l’antichambre de la méga crise à venir. Invité hier du forum du quotidien El Moudjahed, l’auteur, expert et consultant financier et ancien gouverneur de la Banque d’Algérie, Abderrahmane Hadj Nacer est revenu sur ce que représente la crise bancaire aux Etats-Unis dans ce magma d’évènements géopolitiques tendant à redessiner la face du monde.