Prévisions du FMI pour l’économie mondiale : «Un atterrissage en douceur en 2024 mais pas sans risque»

16/01/2024 mis à jour: 01:30
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Dans l’attente de la publication à la fin du mois de ses prévisions sur la situation économique mondiale, le Fonds monétaire international anticipe d’ores et déjà un atterrissage en douceur de l’économie mondiale en 2024, après la démonstration de résilience en 2023, mais des risques subsistent.

«Nous avons eu jusqu’à présent une économie mondiale relativement résiliente et nous pensons que cette résilience se poursuivra jusqu’en 2024. Mais il reste un certain nombre de défis à régler», a déclaré la directrice de la communication du FMI, Julie Kozack, lors d’un point de presse.

Trois mois après les réunions annuelles tenues en octobre où il projetait une croissance à 3% pour 2024, le FMI, ajoute la même responsable, «prévoit que nous devrions nous diriger vers un atterrissage en douceur de l’économie mondiale».

En 2023, l’institution financière avait révisé à plusieurs reprises le taux de croissance en constatant une bonne tenue de l’activité économique, en particulier aux Etats-Unis, dans un contexte de forte inflation et de hausse rapide des taux d’intérêt.

Même si la croissance à 3% a montré une capacité de reprise de l’économie mondiale, ce taux, explique la même responsable, «est bien inférieur aux taux de croissance moyens mondiaux précédents, qui étaient d’environ 3,8%. Nous avons donc du travail à faire pour stimuler la croissance mondiale, en particulier à moyen terme».

Kozack estime qu’une telle situation appelle à adopter «des politiques saines, des réformes susceptibles d’augmenter la productivité». Sans oublier que cela devrait se faire «dans un environnement très sujet aux chocs…un environnement de grande incertitude».

La Banque mondiale n’a pas affiché, mardi dernier, le même degré d’optimisme que le FMI, en prévoyant une croissance de 2,4% en 2024, soit la plus faible enregistrée depuis la crise financière de 2008.

La responsable du FMI reconnaît une divergence dans la capacité de résilience des pays. Les Etats-Unis demeurent la seule économie «qui a atteint sa trajectoire de croissance post-pandémique et qui l’a légèrement dépassée», dit-elle. Les pays à faible revenu risquent de demeurer, quant à eux, «encore plus à la traîne.

Ce sont eux qui ont le plus de mal à se remettre». Malgré des signes de réduction des risques de fragmentation, avec la circulation de nouveaux IDE entre des pays géopolitiquement alignés, et l’allongement des chaînes d’approvisionnement, le FMI prend en compte des scénarios à risques pouvant freiner la croissance.

Citant une étude sur les implications économiques de la réduction des risques et des stratégies, Kozack note que le PIB mondial pourrait chuter de 1,8% dans certains scénarios. Le scénario le plus extrême se produira avec la relocalisation totale et provoquera une chute de 4,5% du PIB.
 

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