Le Parti des travailleurs (PT) pointe la «dégradation épouvantable» de la situation sociale de l’immense majorité du peuple. «La misère s’installe dangereusement sur toute l’étendue du territoire national et s’aggrave chaque jour davantage en raison de la flambée démentielle des prix, qui augmentent depuis septembre 2021 sans jamais baisser, effondrement sans précédent du pouvoir d’achat, incapacité avérée du gouvernement à stopper cette spirale infernale et la descente aux enfers.
Des bénéficiaires des logements Aadl de Rahmania ont tenu, hier, un sit-in devant le siège du ministère de l’Habitat. Dans leur plateforme de revendications figurent deux points essentiels : nécessité d’ouvrir des écoles et de juguler l’insécurité.
Les décrets présidentiels portant nouvelle grille indiciaire des traitements et les modalités d’attribution de la bonification indiciaire continuent de faire des mécontents.
L’Organisation syndicale des retraités algériens (OSRA) apporte son soutien aux syndicats autonomes. Dans une déclaration rendue publique dimanche, le bureau national d’OSRA exprime son «soutien indéfectible» à la grève de deux jours (26 et 27 avril) à laquelle a appelé la Confédération des syndicats autonomes (CSA).
Dans l’entretien accordé à El Watan, Ali Guenoun, historien, revient sur la genèse du Printemps berbère. «La question amazighe est refoulée durant la guerre d’indépendance pour rebondir une fois que l’Algérie s’est libérée du colonialisme (…). La généralisation de la langue arabe et l’exclusion de toute expression officielle en tamazight après 1962 font resurgir en surface cette question», soutient l’auteur de La question kabyle dans le nationalisme algérien 1949-1962 (Le Croquant/Casbah, 2021), précisant que «même si au début, ses buts spécifiques n’étaient pas politiques, la question amazighe a servi de cadre politique de substitution». S’agissant des récits divergents sur cette séquence importante de l’histoire algérienne, il note : «Tous les mouvements sociaux ou politiques ont connu des moments difficiles liés aux mutations des situations politiques et de leurs encadrements. Le Mouvement culturel berbère n’y a pas échappé. Les récits diffèrent, parce que les porteurs de mémoire n’ont pas tous les mêmes objectifs et les mêmes ambitions.»
Des syndicats de l’éducation annoncent leur entrée en grève à partir de la fin du mois en cours. Regroupées en Intersyndicale, ces organisations, réunies en fin de semaine dernière, appellent à une journée de contestation dont elles n’ont pas précisé la date exacte pour protester contre la chute du pouvoir d’achat.
Dans l’entretien accordé à El Watan, Abderrezak Dourari considère que la «maîtrise des langues étrangères pour n’importe quel pays est devenue une nécessité impérieuse dans le contexte de cette mondialisation sauvage et sans scrupule». Pour le linguiste, qui vient de publier un essai Penser les langues en Algérie, Ed. Frantz Fanon, 2022, le maintien de la politique linguistique «irrationnelle» actuelle «consistant à faire triompher l’Un face au Multiple (…) est le symptôme que c’est la même tendance idéologique qui a mené le pays contre le mur et retardé son développement dans tous les domaines, qui demeure encore très influente dans la politique linguistique de l’Etat algérien».
Retour à la protestation chez les robes noires. L’Union nationale des Ordres des avocats (UNOA) a appelé ses adhérents à boycotter les tribunaux criminel et des mineurs, à compter de lundi 18 avril et jusqu’à nouvel ordre, pour dénoncer le maintien du nouveau régime fiscal. «Le conseil a décidé d’appliquer la décision de l’assemblée générale extraordinaire tenue le 8 janvier 2022 portant non-application du régime fiscal instauré par la loi de finances 2022.
L’Organisation syndicale des retraités algériens (OSRA) prend note de la «réponse positive» du gouvernement de revaloriser les retraites, mais estime que les pensions restent «faibles». Le syndicat continue de revendiquer une pension minimale équivalente au SNMG, qui devrait être de 60 000 DA minimum.
Les modalités d’ouverture du concours pour l’accès à la formation pour l’obtention du Certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA) viennent d’être fixées par un arrêté publié au Journal officiel (n°21).
Dans l’entretien accordé à El Watan, le président du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef) et frais émoulu coordinateur de la Confédération des syndicats autonomes (CSA), Boualem Amoura, revient sur le constat fait par les syndicats autonomes réunis dernièrement : érosion du pouvoir d’achat et «insignifiances» des dernières augmentations salariales. Pour Amoura, les représentants des travailleurs, réunis au sein de la CSA, plaident pour un SNMG de 80 000 DA. Le syndicaliste est favorable à l’ouverture d’un dialogue «sérieux» afin d’éviter une explosion sociale. «Nous devons être associés à toutes les questions qui concernent la vie et l’avenir des travailleurs. Nous sommes pour l’inclusion et non pour l’exclusion», affirme-t-il.
Les retraités exigent le versement de la revalorisation décidée en mai 2021. Face à l’érosion de leur pouvoir d’achat, ils réclament une revalorisation «conséquente» de leurs pensions. Ils souhaitent l’intervention du président de la République.
Le Parti des travailleurs (PT) appelle Issad Rebrab à «reconsidérer» sa décision de fermer le quotidien Liberté. «L’incompréhension et la stupeur mêlées d’émotion ont vite cédé la place à l’indignation et à la colère. Mais une telle nouvelle est si invraisemblable par sa violence que nous avons du mal à y croire.
Dans l’entretien accordé à El Watan, le sociologue Mohamed Mebtoul revient sur le 1er Salon des Sciences sociales, devant se tenir du 19 au 21 novembre prochain. Le coordinateur scientifique de l’événement considère, à raison, que «seules les sciences sociales dans la diversité de leurs paradigmes peuvent produire de la lumière sur les différents phénomènes sociaux, économiques, juridiques, culturels et politiques».
Dans l’entretien qu’il a accordé à El Watan le jeune et sémillant auteur, Jugurtha Abbou nous parle de son livre Les maux conjugués, publié aux éditions Imal et préfacé par notre collègue Mustapha Benfodil. Son premier roman «se veut un hymne à la paix quand la guerre se fait sentir, un hymne à l’amour quand la haine s’installe, un hymne à l’espoir quand le dépit s’affirme et aussi et surtout un hymne à la résistance quand la tyrannie s’impose », résume celui qui a à son actif un recueil de poésie et un essai politique.
L’ancien militant du PPA, Sadek Hadjarès, publie le tome 2 de ses Mémoires : 1949, Crise berbériste ou crise démocratique ? (Ed. Frantz Fanon ) - Il y relate principalement les conditions de publication du document doctrinal, L’Algérie libre vivra, dont il est coauteur. - Il évoque dans son ouvrage-témoignage la réaction violente de la direction du parti indépendantiste à cette demande de «clarification» souhaitée par les militants radicaux de Kabylie.
Dans l’entretien accordé à El Watan, le directeur des éditions Frantz Fanon, Amar Ingrachen, considère que la 25e édition du Salon international du livre d’Alger (SILA), qui aura lieu du 24 mars au 1er avril 2022 au Palais des expositions des Pins Maritimes, est «emblématique des grandes potentialités que recèle le secteur de la culture et des grandes attentes en la matière du public». «En gros, on peut dire que le SILA joue un rôle éminemment structurant dans le domaine de la culture en Algérie», soutient-il. L’éditeur plaide pour une «véritable politique culturelle, qui repose sur une vision à long terme et sur une ouverture réfléchie et généreuse sur le monde». «L’isolement n’immunisera pas l’Algérie ; il la tuera», assène-t-il.
Deux jours après avoir reconnu l’indépendance des territoires séparatistes prorusses dans la région du Donbass, à l’est de l’Ukraine, le président russe, Vladimir Poutine, annonce, très tôt jeudi, le lancement de l’offensive militaire contre ce pays. «J’ai pris la décision d’une opération militaire spéciale», annonce M. Poutine dans une déclaration télévisée diffusée peu avant 6h du matin, heure de Moscou (3h00 GMT).
Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) alerte sur la «dégradation» de la situation des droits humains et des libertés individuelles et collectives dans le pays. «La dégradation de la situation des droits humains et des libertés individuelles et collectives n’est plus à démontrer, et le nombre de détenus politiques et d’opinion ne cesse de croître : près de 400 militants, dont 7 femmes, sont en détention dans les prisons algériennes.
Un livre inédit du défunt chercheur en linguistique, Mohand Akli Haddadou, vient de paraître aux éditions Berti : Dictionnaire encyclopédique des Berbères.