Les décrets présidentiels portant nouvelle grille indiciaire des traitements et les modalités d’attribution de la bonification indiciaire continuent de faire des mécontents.
Dans un communiqué rendu public le 1er mai, coïncidant avec la Fête du travail, le Syndicat des inspecteurs de l’éducation (SIEN) redoute une «explosion sociale» provoquée par la promulgation du décret 22-138 portant modification du point indiciaire.
«Le conseil national du Syndicat des inspecteurs a alerté dans un précédent communiqué contre l’explosion imminente du front social, surtout après la promulgation du décret 22-138 portant modification du point indicatif des salaires, qui ne répond pas aux attentes des salariés de la fonction publique», note le secrétaire général du Syndicat des inspecteurs, Chalabi Rebih, qui dit «craindre» les réponses du gouvernement aux revendications des fonctionnaires, qui se retrouvent sous le seuil de pauvreté.
Le décret fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires adopté en mars a fait ressortir une augmentation de 50 points indiciaires pour tous les fonctionnaires, soit une hausse sur salaire minimum de 2250 DA, sachant que la valeur du point indiciaire est fixée à 45 DA.
Les syndicats de la Fonction publique, qui avaient appelé leurs adhérents à une grève les 26 et 27 avril dernier, ont considéré que les décisions prises par le gouvernement (baisse de l’impôt sur le revenu global (IRG) et révision de la grille indiciaire des salaires des fonctionnaires) sont «inutiles», en raison de l’«absence d’impact positif sur le pouvoir d’achat des travailleurs».
Dans leur communiqué commun, ces organisations ont réclamé le relèvement du point indiciaire à 100 DA (contre 45 DA actuellement).
Comme les autres organisations, le Syndicat des inspecteurs de l’éducation (SIEN) réclame une hausse substantielle du point indiciaire «conformément aux exigences du marché et à la valeur de la monnaie nationale». Il exige l’ouverture par le gouvernement du dossier des régimes indemnitaires et l’actualisation des primes de zone. Le syndicat des inspecteurs réclame également la révision du décret portant sur la grille des niveaux de qualification des fonctionnaires par l’intégration d’autres catégories et groupes permettant une promotion «facile» conformément à l’expérience et aux qualifications scientifiques. Il appelle, par ailleurs, la révision des statuts des travailleurs du secteur de l’éducation afin de «répondre favorablement aux aspirations des salariés».