Les retraités exigent le versement de la revalorisation décidée en mai 2021. Face à l’érosion de leur pouvoir d’achat, ils réclament une revalorisation «conséquente» de leurs pensions. Ils souhaitent l’intervention du président de la République.
Les retraités continuent de subir les affres d’une situation socio-économiques très dure. Leur pouvoir d’achat s’est gravement détérioré. La décision annoncée d’une revalorisation de leurs pensions n’a finalement pas été appliquée à ce jour, provoquant la colère de cette catégorie fragilisée de la société. L’Organisation syndicale des retraités algériens (OSRA), en attente d’agrément, continue de réclamer le versement de cette revalorisation, comprise entre 2 et 7%.
«Les retraités attendent toujours le versement de la revalorisation 2020-2021. Nous n’allons pas abdiquer !» lance Bachir Hakem, enseignant à la retraite et chargé de l’organique à OSRA. Une crainte : que la revalorisation décidée en mai 2021 soit «annulée» ou «calculée» dans une probable revalorisation en mai prochain. «Nous craignons que les autorités fassent abstraction de la revalorisation de 2021, décidée il y a onze mois, et qu’elle soit donc ‘‘mélangée’’ avec celle de 2022. C’est pourtant un droit et non une faveur.
On continue à mépriser et maltraiter le retraité», s’indigne Hakem, qui regrette l’«inaction» des hautes autorités (Présidence, médiateur) qui auraient pu obliger les services de la Caisse des retraites (CNR) à verser les maigres revalorisations.
Face à l’érosion du pouvoir d’achat, les retraités réclament une revalorisation «conséquente» de leurs pensions. «Nous n’accepterons plus les décisions de la CNR qui propose des miettes pour l’amélioration des pensions alors que le pouvoir d’achat chute chaque année de plus de 15%. Nous continuons à réclamer un SNMG à 60 000 DA et une pension minimale égale au salaire minimum», soutient l’ancien enseignant au lycée Lotfi (Oran).
En février dernier, la CNR a annoncé l’application du nouveau barème relatif au calcul de l’Impôt sur le revenu global (IRG) pour les retraités dont le revenu global brut est supérieur à 30 000 DA.
Le syndicat des retraités a relevé que près de 2 millions de retraités n’ont pas bénéficié d’une hausse de leurs pensions. «Nous nous inquiétons pour les pensions de moins de 30 000 DA qui n’ont pas bénéficié d’une hausse de leurs pensions avec la baisse de l’IRG.
C’est le même constat pour les retraités touchant une pension comprise entre 30 000 et 40 000 DA. Nous nous interrogeons sur le plafonnement du maximum de l’abattement de l’IRG à 3600 DA. Encore une fois, l’abattement de l’IRG a profité aux riches employeurs et patrons», s’indigne Hakem.